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SUNRISE, Floride – Les parents d’A.J. Greer regardaient leur fils avec des étoiles dans les yeux.

Postés devant le banc des visiteurs sur la glace du Amerant Bank Arena, Wayne et Josée attendaient impatiemment que fiston termine une entrevue pour célébrer avec lui la conquête de la Coupe Stanley. Dès que ça s’est terminé, A.J. s’est retourné vers ses parents avec un grand sourire.

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Sa mère a poussé un cri, et l’accolade entre les trois et bébé Jackson a duré de longues secondes.

« Merci tellement, merci pour tout », a lancé l’attaquant des Panthers de la Floride avec de l’émotion dans la voix.

« La Coupe Stanley! La Coupe Stanley! », a répondu son père avec les yeux dans l’eau.

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À sa huitième saison chez les professionnels, et à sa toute première participation aux séries éliminatoires dans la LNH, le natif de Joliette est champion de la Coupe Stanley. Il a réalisé son rêve après plusieurs années à trimer dur pour simplement faire sa place au plus haut niveau.

Il a passé six saisons à faire la navette entre la Ligue américaine et la LNH, dans trois organisations différentes, pour enfin s’établir dans la grande ligue, il y a trois ans. Après des arrêts chez les Bruins de Boston et les Flames de Calgary avant de finalement trouver sa niche avec les Panthers, cette saison.

« C’était dur de m’imaginer ici quand j’étais dans la Ligue américaine », a réfléchi le patineur de 28 ans avec sa casquette de champion sur la tête. « Je savais que j’allais réaliser quelque chose de spécial, mais d’être ici en ce moment, c’est incroyable. Je ne peux même pas décrire comment je me sens.

« Je suis tellement content que ma famille soit ici. Que toutes les personnes qui m’ont soutenu tout au long de ma carrière, même quand ça n’allait pas tant bien, soient ici. »

Deux de ses plus grands partisans ne sont plus là, ses grands-pères Wayne et Chris Bryce, mais ils participaient sans doute à la fête quelque part. Il y aura maintenant un peu d’eux sur la Coupe Stanley.

« La première chose que je lui ai dite, c’est que personne ne pourra jamais lui enlever ça, a souligné son père Wayne. Son nom est sur la Coupe. Son nom sera là! Je suis certain que ses deux grands-pères sont là-haut en train de le regarder. A.J. a leurs ailes sur ses épaules. »

Une culture forte

Avec son fils Jackson dans les bras et la Coupe Stanley en arrière-plan, il est vrai qu’il semblait flotter sur la patinoire floridienne. Presque plus que dans les dernières secondes du match – une victoire de 5-1 face aux Oilers d’Edmonton – qu’il a pu savourer sur le jeu.

Et ce n’était pas un hasard.

L’entraîneur Paul Maurice a envoyé son quatrième trio sur la glace en fin de match en signe de reconnaissance. Il a souligné à plusieurs reprises que Greer et ses compagnons Jonah Gadjovich et Tomas Nosek ont changé le cours des choses au deuxième tour face aux Maple Leafs de Toronto.

« Je ne peux pas décrire le sentiment d’être sur la glace en fin de match, a raconté Greer. Le coach nous a dit qu’on avait contribué grandement à renverser la vapeur contre Toronto, quand on perdait 2-0, et il voulait qu’on vive ce moment. La culture d’équipe ici, c’est incroyable. »

Tous les joueurs qui n’avaient pas déjà gagné la Coupe ont d’ailleurs eu le privilège de faire leur tour d’honneur en premier – même ceux qui n’ont pas joué en séries. Greer a ainsi été le sixième à s’exécuter devant une foule en liesse. Après un parcours aussi sinueux, c’était amplement mérité.

« Ça fait partie de la vie, a-t-il conclu. Tu vas traverser des moments difficiles, mais tu dois toujours garder espoir. Tu dois travailler fort et garder la tête haute. Les choses se passent vite… Je suis maintenant un champion de la Coupe Stanley! »