SUNRISE, Floride – Sylvain Lefebvre a la preuve concrète qu’il a maintenant bouclé la boucle.
Vingt-huit ans après avoir soulevé la Coupe Stanley dans l’uniforme de l’Avalanche du Colorado, le Québécois l’a fait de nouveau, lundi, cette fois comme entraîneur adjoint des Panthers de la Floride. Et il sait exactement ce qu’il fera quand il renouera avec le précieux trophée, cet été.
« Ma plus jeune (Alexanne) est née en 1996, l’année où j’ai gagné », a-t-il expliqué, tout sourire, sur la glace du Amerant Bank Arena. On l’avait baptisée dans la Coupe. « Elle a maintenant un petit garçon (Orion), et on va faire la même chose avec lui. On pense que c’est la première fois que ça se produit. C’est incroyable. »
Incroyable, comme le temps passe vite. Parce qu’il s’en est passé des choses en 28 ans.
Le natif de Richmond a eu le temps de jouer sept autres saisons dans la grande ligue et d’aller disputer une campagne en Suisse avant de lentement faire la transition derrière le banc. Il a accepté un poste de recruteur avec l’Avalanche pour ensuite devenir adjoint dans la Ligue américaine.
C’est là que s’est amorcé, en 2007-08, un parcours de combattant de 16 saisons sans interruption au cours desquelles il a occupé des postes d’adjoint dans la LAH et dans la LNH, avec l’Avalanche. Ses six ans comme entraîneur-chef du club-école des Canadiens lui ont souvent valu de vives critiques.
Après ce passage éreintant sous la loupe de Montréal, il a fait un pas en arrière en acceptant un poste d’adjoint avec le club-école des Ducks d’Anaheim. Deux saisons plus tard, il recevait l’appel des Panthers, la même équipe qu’il avait battue en finale, en Floride, en 1996.
« Cette équipe-là, en partant avec (l’entraîneur) Paul Maurice, a cru en moi, a poursuivi le père de quatre enfants avec les médias francophones. Ils ont cru en moi, ils ont cru en mes valeurs et en mon caractère. Je ne peux que les remercier. […] J’ai arrêté de compter tous les endroits qu’on a faits ensemble.
« C’est notre vie. Le hockey, c’est ma vie. Je suis avec ma femme (Marie-Claire) depuis que j’ai 15 ans. Elle m’a soutenu tout ce temps-là. Sans elle, je ne serais pas ici. C’est la même chose pour mes enfants. On a traversé toutes les épreuves en gang, ensemble. Ça nous a rapprochés encore plus. »