SUNRISE, Floride – Dmitry Kulikov ne croyait toujours pas à ce qui venait de se passer.
À 33 ans, après 15 saisons dans la grande ligue et 948 matchs de saison régulière, le défenseur venait de faire son tour d’honneur avec la Coupe Stanley au bout des bras. Dans l’uniforme des Panthers de la Floride, l’équipe qui lui a donné sa première chance en le repêchant en 2009.
« Je ne sais pas trop comment expliquer tout ça, a-t-il amorcé. J’ai essayé de décrire le sentiment plusieurs fois, mais je n’ai pas réussi. C’est comme un poids qui se libère de tes épaules. Je me sens libre. Toutes ces années de dur labeur… C’est ça, le résultat final. »
Pas moins de 16 ans après avoir quitté sa Russie natale pour s’installer à Drummondville et se donner une chance d’éventuellement réaliser son rêve ultime, Kulikov est enfin champion de la Coupe Stanley.
Il a d’ailleurs eu une petite pensée pour la ville du Centre-du-Québec, où il a remporté la Coupe du Président à son unique saison avec les Voltigeurs, quand on lui a passé le message de félicitations de l’ancien directeur général adjoint de la formation, André Ruel.
« Dites-leur que je leur dis merci, a-t-il répondu. Je suis tellement content, on dirait que c’est irréel. »
Kulikov a en plus réalisé l’exploit en Floride, là où il a vécu les années sombres de l’équipe. À son premier séjour, entre 2009 et 2016, les Panthers n’ont participé aux séries que deux fois – ne signant que sept victoires éliminatoires au total devant des gradins souvent parsemés.
Il savait que le contexte était différent quand il a signé un contrat d’un an et un million, l’été dernier, pour revenir là où tout a commencé. Les Panthers venaient de participer à la finale, et il voyait bien qu’elle cognait à la porte du premier championnat de son histoire.
Après des arrêts avec les Sabres, les Jets, les Devils, les Oilers, le Wild, les Ducks et les Penguins en six saisons, il est donc rentré à la maison. Ce fut la meilleure décision de sa carrière.
« Nous avons travaillé toute la saison pour jouer ce match no 7 à domicile, devant nos partisans. C’est la récompense ultime », a-t-il conclu.