Les Sharks, à leur tour, peuvent donner à Skinner l'occasion de jouer sur l'une de leurs deux premières lignes et régulièrement en supériorité numérique. Bien que Skinner ait enregistré au moins 30 buts à six reprises au cours de sa carrière, dont 35 en 2022-23 avec les Sabres de Buffalo, il n'aurait jamais pu jouer ce genre de rôle pour les Oilers en raison de la présence des deux vedettes que sont Connor McDavid et Leon Draisaitl.
Skinner a obtenu 29 points (16 buts, 13 passes) et maintenu une moyenne de temps de jeu de 13:00 en 72 matchs avec Edmonton. Il n'a marqué aucun but en attaque massive après en avoir inscrit huit lors des deux saisons précédentes avec Buffalo.
Il a obtenu un but et une passe et joué en moyenne 12:13 en cinq matchs des séries éliminatoires, dont trois en finale de la Coupe, que les Panthers ont remportée en six parties. Même si Skinner a apprécié sa première participation aux séries éliminatoires, malgré la fin décevante, il a également souligné que ce que tous les joueurs veulent, c'est jouer.
« C'est évident avec la façon dont l'année s'est déroulée pour moi personnellement à Edmonton. Il y avait beaucoup de bons joueurs dans des situations similaires et qui possèdent des aptitudes similaires », a-t-il souligné. « Les choses se sont donc déroulées ainsi. »
Les 699 points de Skinner (373 buts, 326 passes) en 1078 matchs de saison régulière avec les Hurricanes de la Caroline, les Sabres et les Oilers sont la preuve qu'il peut fournir en attaque lorsqu'on lui en donne l'occasion. Il est persuadé qu'il peut encore le faire avec les Sharks.
« Je pense qu'il m'en reste encore beaucoup dans le réservoir », a-t-il affirmé. « Je suis enthousiaste à l'idée de relever un nouveau défi. Ça donne du jus et de l'énergie, et je pense que j'en ai encore beaucoup en réserve. Je pense que lorsque je ne me sentirai plus comme ça, je vais arrêter de jouer, alors j'ai vraiment hâte de commencer. »
Skinner est l'un des huit vétérans ajoutés par les Sharks durant la saison morte, avec les attaquants Adam Gaudette, Philipp Kurashev et Ryan Reaves, les défenseurs Dmitry Orlov, John Klingberg et Nick Leddy, ainsi que le gardien Alex Nedeljkovic. À San Jose, on espère qu'ils pourront soutenir le jeune noyau des Sharks qui continue à se développer.
Skinner est peut-être le mieux placé pour donner son avis à de jeunes joueurs talentueux comme Celebrini, qui a été le premier choix du repêchage de la LNH en 2024 et qui a été finaliste pour le trophée Calder, remis à la recrue de l'année, la saison dernière grâce à ses 63 points (25 buts, 38 passes) en 70 matchs. Skinner, que la Caroline a repêché au septième rang total en 2010, a remporté le trophée Calder en 2010-2011 avec une récolte de 63 points (31 buts, 32 passes) en 82 matchs.
Il sait aussi ce que c'est que de passer par les difficultés d'une reconstruction puisqu’il a passé huit saisons avec les Hurricanes (2010-2018) et six avec les Sabres (2018-2024). Un total de 14 campagnes sans participer aux séries.
« Tout ce que je peux apporter aux jeunes par rapport aux situations qu'ils peuvent traverser et que j'ai personnellement vécues ou que j'ai vu quelqu'un vivre, je pense que ça peut leur être utile », a expliqué Skinner. « Peut-être que le fait de dire ce que j'ai fait et ce qui n'a pas marché est une façon d'aider quelqu'un qui n'a pas le bénéfice de cette expérience. »
Mais Skinner estime que Celebrini a déjà une longueur d'avance.
« Je ne pense pas que j'étais aussi bon ou aussi bien préparé que lui pour entrer dans la Ligue, d'après ce que j'ai vu de loin. »
Mais tout de même, Skinner devrait être en mesure de donner quelques conseils qui pourraient l'aider, lui et les autres espoirs des Sharks.
« Que ce soit un jeune joueur ou même un vétéran, s'ils ont une question par rapport à mon vécu dans une situation donnée, je n'hésiterai pas à leur expliquer ce qui s'est passé et comment ça s'est déroulé. Mais lui et les autres jeunes se débrouillent bien. »