Zayne Parekh badge Chaumont

ARLINGTON, Virginie – Zayne Parekh a marqué son premier but en carrière à son tout premier match dans la LNH. Il s’est aventuré en territoire offensif pour rediriger une passe du capitaine des Flames, Mikael Backlund, et déjouer le gardien David Rittich.

À son deuxième tir dans ce match contre les Kings de Los Angeles, Parekh a réalisé un rêve de jeunesse en inscrivant son premier but dans la LNH. Mais il n’a pas sauté de joie comme le font 99,9 % des joueurs en pareille circonstance.

« Il n'y avait pas trop de choses qui se déroulaient dans mon cerveau à ce moment, a dit Parekh. J’ai vu la rondelle rentrer, mais j’ai frappé (Blake) Coleman dans la foulée de mon tir dévié. Je me concentrais plus à ramasser Coleman. J’ai réalisé plus tard dans la rencontre que je venais de marquer mon premier but dans la LNH. J’étais heureux de partager ce match et ce premier but avec ma famille qui était dans les estrades. »

CGY@LAK: Parekh touche la cible à ses débuts dans la LNH

Les Flames avaient signé un gain de 5-1 lors du 82e match du calendrier contre les Kings le 17 avril dernier au Crypto.com Arena de Los Angeles. À ses premiers pas avec les Flames, le défenseur de 19 ans a hérité du titre de deuxième étoile du match grâce à un but, un dossier de +3 et un temps de jeu de 20:31.

Invité comme représentant des Flames à la vitrine des meilleurs espoirs de la LNH, un événement organisé conjointement par l’Association des joueurs et le fabricant de cartes à collectionner, Upper Deck, Parekh a confié que cette petite rencontre lui procurera une bonne dose de confiance pour le prochain camp à Calgary.

« J’ai compris où j’en étais avec mon propre développement grâce à ce match, a-t-il mentionné. Je me sentais bien sur la glace et dans l’environnement des Flames. J’ai aussi eu la chance de participer au Championnat du monde en fin de saison. J’ai joué deux bons matchs avec l’équipe canadienne. J’avais le sentiment que je cadrais à ce niveau. Je n’étais pas une nuisance sur la patinoire. Je jouais bien. C’était une bonne chose pour ma confiance. »

Malgré ses 19 ans, Parekh a de fortes chances de gagner un poste dès l’automne avec les Flames. Ryan Huska, l’entraîneur en chef, et Craig Conroy, le directeur général, savent qu’ils auront besoin d’ajouter des munitions offensives à leur équipe. Et même s’il est un défenseur, Parekh correspond à ce critère.

Un préjugé à détruire

Il n’y a probablement aucun hasard si Parekh n’a pas eu à patienter éternellement avant d’obtenir un premier but avec les Flames. Le jeu offensif représente le pain et le beurre du neuvième choix au total de l’encan 2024 dans la sublime sphère de Las Vegas.

Auteur de 96 points (33 buts, 63 passes) en 66 matchs avec le Spirit de Saginaw dans la Ligue junior de l’Ontario à son année d’admissibilité pour le repêchage, le défenseur droitier a fait encore mieux l’an dernier. Le défenseur droitier de 6 pieds et 179 livres a obtenu 107 points (33 buts, 74 passes) en 61 matchs avec le Spirit.

Parekh est devenu le premier défenseur dans la OHL depuis Ryan Ellis en 2011 à franchir le plateau des 100 points.

« Je ne croyais pas qu’il s’agissait d’un objectif réaliste en début de saison, a-t-il expliqué. J’avais 15 points après 15 matchs. À ce moment, je pensais que ça devenait impossible. Je n’y pensais pas trop, mais j'étais vraiment heureux quand j’ai atteint le chiffre des 100 points. »

À l’image d’un Lane Hutson, Parekh devra maintenant détruire un vieux préjugé, celui que les défenseurs offensifs représentent trop souvent un danger dans leur propre territoire.

« C’est souvent le narratif. Quand tu es un défenseur et que tu marques des buts et que tu obtiens beaucoup de points, on dira que tu ne peux pas jouer défensivement, a convenu l’Ontarien. Je n’aime pas trop ce narratif. Je considère que je peux défendre à un haut niveau grâce à mon intelligence et le positionnement de mon bâton. Je veux toujours prouver aux gens qu’ils ont tort. Je dois combattre ce préjugé depuis longtemps puisque j’ai des instincts offensifs. »

À l’intérieur de sa propre cour, Parekh a vécu cette conception négative. L’hiver dernier, il a été retranché de l’équipe canadienne pour le Championnat du monde junior.

« Oui, j’ai voulu m’en servir comme une motivation pour le reste de ma saison, a-t-il répliqué. Je pensais que je méritais ma place au sein de cette équipe. Mais tous les joueurs pensent de cette façon. Tu as besoin d’avoir confiance en tes moyens. Je dirais que mon absence du Mondial junior a allumé un feu de plus en moi. Je désirais prouver aux gens qu’ils avaient fait le mauvais choix. »

D’une façon assez unique, Parekh a eu assez de talent pour mériter un poste au Championnat du monde à Stockholm et à Herning en fin de saison avec les Sidney Crosby, Nathan MacKinnon et Macklin Celebrini de ce monde, mais il n’était pas assez doué pour obtenir une place au sein de l’équipe de Dave Cameron.

Pour une deuxième année d’affilée, le Canada a perdu en quarts de finale au Mondial junior. Les Canadiens ont perdu 4-3 contre les Tchèques lors de ce tournoi qui se déroulait à Ottawa.