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DENVER -- Patrick Roy demeure un compétiteur dans l'âme, il est encore animé du même désir de vaincre comme entraîneur de l'Avalanche du Colorado qu'il l'a été au cours de sa carrière de 18 saisons à titre de gardien de l'Avalanche et des Canadiens de Montréal.
C'est précisément, de son propre aveu, la raison pour laquelle on l'a vu s'entraîner près d'une quinzaine de fois au cours des dernières semaines afin d'être prêt en vue du match des anciens de la Série des stades 2016 Coors Light de la LNH, vendredi, au stade Coors Field.

Une équipe de joueurs à la retraite de l'Avalanche va affronter une formation composée d'anciens des Red Wings de Detroit, en prélude au véritable match de la saison régulière que l'Avalanche et les Red Wings vont se livrer en plein air samedi (20h, HE TVA Sports 2, NBC).
« Ce sera le 'fun', j'ai très hâte », a lancé Roy, vainqueur de 551 matchs en saison régulière et détenteur de la marque de la LNH de 151 victoires en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
« Ce sera le 'fun' de renouer avec les amateurs en revêtant l'équipement », a ajouté le gardien qui a remporté la Coupe Stanley à quatre reprises avant de prendre sa retraite au terme de la saison 2002-03.
Roy est un des cinq membres du Temple de la renommée du hockey qui doivent porter les couleurs de l'Avalanche. Les autres sont Rob Blake, Raymond Bourque, Peter Forsberg et Joe Sakic.
Les intronisés au Temple de la renommée chez les Red Wings devraient être les Chris Chelios, Dino Ciccarelli, Igor Larionov, Nicklas Lidstrom, Larry Murphy, Brendan Shanahan et Steve Yzerman.
Tous ont été des acteurs importants de l'intense rivalité qui a pimenté les affrontements entre les deux équipes entre les années 1996 et 2002. Ils se sont frottés à cinq reprises en séries éliminatoires, les Red Wings ayant remporté la Coupe Stanley trois fois au cours de cette période (1997, 1998, 2002), et Colorado deux fois (1996, 2001).
« En premier lieu, je veux avoir du plaisir. C'est l'objectif numéro un », a précisé Roy en parlant du duel des anciens. « Oui, je carbure à la compétition, mais je ne suis pas si fou que ça. J'adore ça, mais je veux m'amuser, renouer avec les gars de Detroit et mes anciens coéquipiers. Je crois que ça va être tout simplement amusant.
C'est de la façon que j'entrevois ça. Quand le match va commencer, vous ne savez jamais… Il se pourrait bien, mais ce n'est pas l'objectif. »
Sakic, à sa deuxième saison comme directeur général de l'Avalanche, a réussi 625 goals et il a amassé 1016 passes en 20 saisons dans la LNH chez les Nordiques de Québec et l'Avalanche. Il a ajouté 84 filets et 104 aides en séries, levant la Coupe Stanley à bout de bras à deux reprises.
« Je pense qu'en première période, on va tous entrer dans le coup et essayer de trouver le rythme », a avancé Sakic, qui a pris sa retraite à la fin de la saison 2008-09. « Pour avoir discuté avec quelques anciens joueurs des Red Wings qui ont déjà pris part à des matchs semblables, l'intensité va augmenter si le score est serré.
« Mais je sais que de part et d'autre, personne ne veut mal paraître. Nous ne serons évidemment pas au sommet de notre forme ou de nos aptitudes, comme à l'époque. Nous allons nous assurer de ne pas avoir l'air fou et d'offrir un spectacle correct. »
Sakic a chaussé les patins environ six fois en vue de la rencontre, mais il a pris soin de mentionner qu'on ne doit pas s'attendre à grand-chose de sa part.
« Mes enfants ont plutôt hâte de me taquiner », a-t-il lancé à la blague.
Roy a dit douter de son efficacité face aux tirs décochés tout près de lui.
« Blake, Bourque et [Adam] Foote sont mieux de jouer un style robuste », a-t-il relevé en parlant du 'big three' en défense des anciens de l'Avalanche. « Ce sont eux qui doivent me protéger n'est-ce pas? Blague à part, ce sera un formidable événement que celui de jouer à l'extérieur avec des retraités. Ce sera très particulier pour moi. »