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Le Repêchage 2025 de la LNH Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer en vue de ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs admissibles à l'encan, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.

L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.

BUFFALO - S’il y a un joueur qui a été payant chez les Colts de Barrie depuis qu’il a été repêché, c’est Kashawn Aitcheson.

Kashawn ou ‘Kash’, pour les intimes. Oui, Kash, comme dans argent (cash). Le défenseur de 6 pieds 2 pouces et 199 livres a trouvé tous les moyens possibles de prouver sa valeur à son équipe, mais aussi aux dépisteurs, cette saison.

Il a terminé l'année avec 59 points en 64 matchs, soit 20 points de plus que sa fiche de la campagne précédente. Il a même réécrit le livre des records des Colts pour les défenseurs avec ses 26 buts, un de plus qu’Aaron Ekblad (Panthers de la Floride) et Brandt Clarke (Kings de Los Angeles).

« Ça fait longtemps qu’on me donne ce surnom, mais ça se voit de plus en plus, a dit Aitcheson. J’ai beaucoup travaillé sur mon lancer cet été, en prenant des tirs dans la cour chez moi ou en faisant des exercices d’avant-bras. Et je pense que Marty m'a placé dans de bonnes situations parce qu’il savait que je connaîtrais du succès. De toute évidence, ça paye. »

Marty, c’est Marty Williamson, le directeur général et entraîneur-chef des Colts. C’est lui qui a décidé de placer Aitcheson dans le cercle – à la Alex Ovechkin – en avantage numérique pour lui permettre d’exploiter son puissant lancer. Vous trouverez difficilement un meilleur vendeur que lui quand vient le temps de parler de son défenseur. À vrai dire, il avait vu quelque chose chez Aitcheson avant même de le repêcher.

« Je l’avais vu jouer quelques fois et je voulais vraiment Kash, a-t-il expliqué. J’aimais à quel point il était compétitif. Il était vert, mais on voyait que c’était un athlète. Je voulais le choisir en deuxième ronde, mais notre gars de statistiques avancées ne voulait pas qu’on le repêche. Après la deuxième ronde, j’ai regardé notre propriétaire et je lui ai dit qu’il devait me faire confiance sur celle-là. Nous devions prendre ce jeune. Nous l’avons finalement fait et nous en sommes bien heureux. »

Ce que les impressionnantes statistiques offensives d’Aitcheson ne montrent pas, c’est à quel point il est physique. Il n’a pas peur de distribuer les mises en échec ou même de jeter les gants. Avec l’allure des présentes séries éliminatoires et le jeu physique des Panthers, la cote d’Aitcheson est en hausse, lui qui est passé du 15e au neuvième rang sur la liste finale des patineurs nord-américains du Bureau central de dépistage (BCD) de la LNH.

« Il est en pleine montée », a souligné le dépisteur du BCD Jean-François Damphousse. « Il contribue dans les deux sens et il défend très bien dans sa zone. Je ne m’attendais pas à ce que son côté offensif se développe aussi rapidement. Il a marqué de gros buts pour son équipe, et en plus, il a un peu de Scott Stevens dans le nez parce qu’il aime bien donner des mises en échec dans le centre de la glace.

« C’est recherché. L’aspect bagarre, il y en a moins qu’avant, mais tu sais qu’il est capable et qu’il n’a pas peur de personne, n’importe quand. Ils sont durs à trouver ceux-là. Et des joueurs qui possèdent l’aspect physique, le ‘timing’ et le désir de finir leurs mises en échec de façon aussi solide qu’il le fait, il y en a de moins en moins aussi. Tu peux repêcher un gros bonhomme en espérant qu’il devienne physique, mais lui, tu n’as pas besoin de lui enseigner.

Du Xhekaj, du Subban

Aitcheson sait saisir les occasions. On l’a vu cette saison et durant les séries éliminatoires, quand il a inscrit cinq buts en prolongation, à un seul filet de la meilleure marque de la Ligue canadienne de hockey (LCH) depuis 2000.

On vous le rappelle, il évolue à la ligne bleue. D’ailleurs, grâce à ses 26 buts, il a été un des trois défenseurs à atteindre le plateau des 25 cette saison dans la LCH, en compagnie de Zayne Parekh (33) et de Sam Dickinson (29), deux joueurs qui ont été repêchés 9e et 11e, respectivement, dans la LNH l’an dernier.

Il a aussi mis la main sur la médaille d’or lors du Championnat du monde des moins de 18 ans, un tournoi où il était loin d’être assuré d’être retenu par la formation canadienne. Il a finalement été le joueur le plus utilisé par l’entraîneur-chef Gardiner MacDougall lors de la ronde des médailles, loin devant celui qui devrait être le premier choix de la cuvée 2025, Matthew Schaefer.

« J’adore être considéré comme le négligé, même quand je ne le suis pas, a expliqué Aitcheson. Je peux apporter plusieurs éléments à une équipe de différentes façons. Oui, il y a l’aspect physique, mais aussi le côté défensif et offensif. Je pense que je suis le mélange parfait. »

Pour Williamson, ce qui fait la différence chez son protégé et qui le pousse à être meilleur, c’est son niveau de confiance. Du côté physique, il le compare à la confiance que dégage un Arber Xhekaj sur la glace. Mais quand vient le temps de créer des feux d’artifice, c’est un ancien défenseur des Canadiens de Montréal qui lui vient en tête.

« Il me rappelle P.K. Subban quand il était dans le junior, a dit le pilote. P.K. n’était pas aussi physique que Kash, mais je me souviens qu’il pouvait passer devant notre banc et qu’il nous regardait en nous disant d’être attentifs parce qu’il allait faire quelque chose de spécial. Et soudainement, il traversait la défensive pour aller marquer un but. Kash a ce genre de confiance. Il est unique.

« Je suis vraiment fier de lui. »