BRAMPTON, Ont. – Assis sur le bout de son divan, Tom Wilson regardait attentivement chaque action se déroulant de l’autre côté de son téléviseur, comme le faisaient, au même moment, des millions de téléspectateurs du Canada et des États-Unis.
Chaque but. Chaque coup de poing. Chaque présence.
« J’aurais tellement souhaité y être », a confié Wilson à LNH.com cette semaine.
La scène se déroulait le 15 février. Le match du tour préliminaire de la Confrontation de 4 nations entre le Canada et les États-Unis est rapidement devenu un classique, des hymnes nationaux chargés d’émotion aux trois bagarres lors des neuf premières secondes de jeu, jusqu’à un but sensationnel de Connor McDavid devant 21 105 partisans bruyants au Centre Bell, la Mecque du hockey.
Les visiteurs américains venus jouer avec aplomb leur rôle de méchants dans la métropole ont tiré profit de leur visite, alors que les États-Unis ont remporté ce match 3-1. Mais l’histoire nous dira que c’est le Canada qui a eu le dernier mot, remportant cinq jours plus tard le tournoi en sol américain, au terme d’une finale face à leurs voisins du Sud.
Wilson aurait aimé faire partie de cette histoire. Il aurait sans doute profité de sa combinaison unique de puissance et de rapidité pour amasser des points et des mises en échec dans le chandail rouge-et-blanc qu’il rêvait de porter en grandissant à Toronto. Mais il est bien conscient de la profondeur du bassin de talent dans lequel le Canada peut puiser, et il est le premier à admettre que tous ceux qui faisaient partie d’Équipe Canada devant lui méritaient leur place.
Cela dit, son exclusion des 4 Nations n’a fait qu’alimenter son désir de représenter son pays aux Jeux olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026 en février. Wilson devrait participer au premier camp d’entraînement d’Équipe Canada en vue des JO, qui est prévu le mois prochain à Calgary.
« C’est le rêve d’une vie d’être mentionné dans la même phrase que ces joueurs qui ont gagné l’or », a-t-il noté pendant un entretien lors du 11e tournoi de golf annuel des célébrités Smilezone au Lionhead Golf Club de Brampton, en Ontario. « Il y a beaucoup de hockeyeurs vedettes au Canada, et c’est un grand privilège de figurer parmi ces grands noms. Je vais simplement tenter de jouer de mon mieux jusqu’à ce que la formation finale soit annoncée (en janvier), je vais me jeter dans l’arène.
« J’étais certainement un peu déçu de ne pas prendre part (à la Confrontation des 4 nations). Et puis, dans les semaines avant le tournoi, je me suis dit que j’allais profiter de la pause et ne pas trop y penser. »
Mais il a avoué que tout a changé au moment où il a regardé le début du match Canada-États-Unis et qu’il a vu le chaos être semé dès la première mise en jeu.
Au dépôt de la rondelle, l’attaquant américain Matthew Tkachuk a lancé les hostilités en invitant l’attaquant canadien Brandon Hagel à jeter les gants.
Une seconde de jeu plus tard, le frère de Matthew, Brady Tkachuk, a fait de même avec l’attaquant canadien Sam Bennett.
Et puis, six secondes plus tard, l’attaquant américain J.T. Miller et le défenseur canadien Colton Parayko ont jeté les gants.
« La manière dont ce match a commencé n’a fait qu’accroître mon désir de faire partie de cette équipe et de participer à un match comme celui-là », a-t-il admis.
Meneur chez les joueurs actifs de la LNH au chapitre des minutes de pénalité (1532), Wilson n’est pas étranger à la robustesse du hockey. Alors que le tournoi olympique sera présenté sur une patinoire de la même dimension que celles de la LNH, le jeu physique qu’affectionne l’ailier de 6 pi 4 po et 225 livres devrait être mis de l’avant.
Mais ce n’est pas qu’avec des coups d’épaule que Wilson peut se démarquer.
« Il peut te battre de n’importe quelle façon, a noté son coéquipier des Capitals Dylan Strome. Bien sûr, il est intimidant sur la glace, mais il ne reçoit pas le crédit qu’il mérite pour ses capacités offensives. Je le regarde chaque soir et je peux vous dire qu’il est un joueur complet, et c’est la raison pour laquelle je crois qu’il devrait faire partie de cette équipe.
Question de chiffrer l’argument de Strome : Wilson vient de compléter une saison 2024-25 au cours de laquelle il a établi des marques personnelles dans la LNH au chapitre des buts (33), des passes (32), des points (65) et des buts en avantage numérique (11). Sa capacité à s’installer près du demi-cercle du gardien sur le jeu de puissance a certainement donné des maux de tête à plusieurs cerbères ces derniers mois.





















