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Tout au long de la saison, les membres du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH.
Aujourd'hui, on leur a proposé l'énoncé suivant : Quelle formation va remporter le tournoi du Match des étoiles?

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction, LNH.com

L'accent a été résolument mis sur l'attaque cette année, alors que seulement cinq défenseurs seront répartis au sein des quatre équipes qui vont participer au tournoi à 3-contre-3. Dans ce contexte, est-ce que la seule équipe qui mise sur trois défenseurs possède un avantage sur les autres? Ou est-ce que la formation qui va déployer trois attaquants en tout temps sur la patinoire sera avantagée dans ce qui se transforme de toute manière très souvent en festival offensif?
Je vais me fier au dicton qui dit que la meilleure défensive, c'est l'attaque, et je vais opter pour la section Atlantique, qui ne compte aucun défenseur dans ses rangs. L'entraîneur Jim Montgomery va pouvoir assembler des trios très intéressants avec les neuf attaquants qu'il aura sous la main. Un beau mélange de marchands de vitesse comme Mitchell Marner et Dylan Larkin, des attaquants de puissance comme Tage Thompson et les frères Brady et Matthew Tkachuk, des francs-tireurs comme Auston Matthews et David Pastrnak, ainsi que des joueurs incroyablement intelligents sur la glace en Nick Suzuki et Nikita Kucherov.
Peu importe lesquels de ces joueurs auront comme mission d'être la conscience défensive de leur trio, si jamais ils devaient échouer à la tâche, la section Atlantique mise probablement sur le meilleur duo de gardiens en Andrei Vasilevskiy et Linus Ullmark. Ces deux cerbères pourront réparer les inévitables erreurs que leurs coéquipiers vont commettre en s'improvisant défenseurs.

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

Quand je regarde les formations de chaque section, j'ai l'impression de consulter le menu d'un restaurant cinq étoiles. Tous les choix sont bons, et vous n'auriez pas à me convaincre très longtemps pour que je change mon fusil d'épaule. Mais parce que c'est plate lorsque tous les convives autour d'une table commandent le même repas, je vais arrêter mon choix sur la section Métropolitaine.
J'admets que sur papier, la Métropolitaine n'est peut-être pas la section dont les noms des joueurs résonnent le plus, avec des attaquants comme Kevin Hayes et Brock Nelson qui n'ont pas le profil typique de super-vedettes.
Néanmoins, j'aime le mélange de vétérans et de jeunes, et l'équipe est composée de joueurs dont les styles vont bien se compléter. Des joueurs intelligents et habiles pour créer des jeux comme Sidney Crosby, Artemi Panarin et Adam Fox avec des attaquants rapides et agiles comme Jack Hughes et Johnny Gaudreau et des francs-tireurs comme Alex Ovechkin et Andrei Svechnikov. Même Nelson est un marqueur sous-estimé, lui qui a inscrit 37 buts la saison dernière dans la plus grande discrétion, et avec Crosby, ils pourront être la conscience défensive sur la patinoire.

MTL@NYR: Panarin nivelle la marque en 2e période

Et j'aimerais aussi voir ce que les trois compatriotes Panarin, Ovechkin et Svechnikov pourraient offrir. Ce serait sûrement tout un spectacle!
L'Atlantique est gâtée devant le filet avec Vasilevskiy et Ullmark, tu as raison, Seb. Mais en tout respect pour ces deux joueurs et la saison qu'ils connaissent, je pense que je choisis quand même le duo Igor Shesterkin-Ilya Sorokin, le meilleur des quatre sections à mon avis. Le match des étoiles ne sera jamais un spectacle défensif, mais s'il y a un duo de gardiens qui peut se démarquer, c'est bien celui-là.

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com

Quand une équipe compte sur les deux meilleurs pointeurs de la LNH et le défenseur le plus prolifique du circuit cette année, comment ne pas se ranger derrière elle?
C'est pourquoi je pense que la section Pacifique va s'imposer lors du Match des étoiles. Avec Connor McDavid et Leon Draisaitl dans une formation, on peut non seulement s'attendre à des flammèches, mais ces flammèches vont allumer des feux d'artifice. Imaginez avec Erik Karlsson à la ligne bleue, possiblement le meilleur passeur de la LNH chez les défenseurs, qui pourra leur envoyer de longues remises alors qu'ils se pointeront à pleine vitesse en zone neutre. Ce sera digne d'un « Hail Mary » au football.
On connaît les ravages que Draisaitl et McDavid peuvent faire lorsque les Oilers se retrouvent en prolongation lors de la saison régulière. Imaginez maintenant ce qu'ils livreront comme performance dans des matchs complets à 3-contre-3. Bonne chance aux gardiens adverses.
L'autre point qui pourrait avantager la section Pacifique, c'est le fait que ses deux gardiens sont des recrues. Oui, dans un tel match, une recrue peut être impressionnée par tous les gros noms qui se retrouveront à ses côtés, mais en même temps, une recrue voudra bien faire à son tout premier rendez-vous des étoiles, surtout quand la famille est sur place. Logan Thompson et Stuart Skinner risquent de prendre ce match beaucoup plus au sérieux que des portiers qui ont déjà quelques présences derrière la cravate.

Gabriel Duhamel, pupitreur LNH.com

Les sections Métropolitaine et Pacifique se sont partagé les honneurs des six tournois à 3-contre-3 tenus dans le cadre du Match des étoiles. On ne peut donc pas les écarter du portrait, mais je crois tout de même que la Centrale a la formation nécessaire afin de mériter un premier titre.
Bien que l'événement prenne souvent l'allure de festival offensif, le trio défensif sur lequel cette équipe mise représente, à mon avis, un avantage plutôt qu'un inconvénient.
Cale Makar, Josh Morrissey et Seth Jones ont tous trois le dynamisme nécessaire afin d'appuyer convenablement l'attaque et d'ensuite se replier en défense. Avec Nathan MacKinnon, Kirill Kaprizov, Jason Robertson et compagnie pour compléter les jeux, ils ne devraient pas souffrir offensivement d'un nombre inférieur d'attaquants. Je m'attends d'ailleurs à ce que MacKinnon et Mikko Rantanen, coéquipiers chez l'Avalanche du Colorado, étourdissent les joueurs adverses, particulièrement les attaquants qui devront s'improviser défenseurs.
Devant le filet, le tandem formé de Connor Hellebuyck et Juuse Saros a l'habitude des matchs occupés et a su bien faire dans de telles circonstances cette saison. Nous n'avons qu'à penser à l'impressionnante prestation de Saros le 6 janvier, lorsque ses 64 arrêts ont aidé les Predators de Nashville à l'emporter sur les Hurricanes de la Caroline. Il s'agit d'ailleurs du seul duo du tournoi dont les deux membres ont déjà participé à l'événement.

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