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Il n'y aura pas de podium, pas de poignées de main avec le commissaire Gary Bettman, pas d'acclamations de la foule ou de gros attroupements médiatiques - tous ces éléments qui font du Repêchage de la LNH un évènement incontournable.

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Mais il y aura quand même un repêchage. Et les espoirs sélectionnés pourront vivre des moments qui resteront gravés dans leur mémoire en compagnie de leurs proches. L'essentiel, quoi?
« Il y a quand même beaucoup de fébrilité, a reconnu l'attaquant des Cataractes de Shawinigan, Mavrik Bourque. J'en parle souvent avec ma famille. J'ai hâte de vivre ce moment-là. Je vais essayer de le vivre le plus possible. Ça devrait être une belle expérience. »
Après plus de trois mois d'attente supplémentaires par rapport à la date initialement prévue, la première ronde du repêchage sera finalement présentée virtuellement, mardi (19h HE; TVAS, SN, NBCSN). Les rondes subséquentes le seront à compter de mercredi matin (11h30 HE; NHLN, SN1).
La tenue de l'évènement mettra fin à des mois d'attente et d'incertitude pour des centaines d'espoirs, qui devaient à l'origine connaître leur sort les 26 et 27 juin derniers, au Centre Bell de Montréal. La pandémie en a décidé autrement et a aiguisé leur patience.
« Quand je suis revenu à Chicoutimi au début du mois d'août, le repêchage était encore bien loin dans ma tête, a fait valoir l'attaquant des Saguenéens, Hendrix Lapierre. Maintenant que ça arrive, je commence à être fébrile. Le monde en parle de plus en plus.
« Dans un certain sens, j'ai hâte que ce soit derrière moi pour commencer à travailler avec ma nouvelle équipe et mettre ma concentration sur les Saguenéens, et rien d'autre. »
Le calendrier chamboulé de la LNH fait en sorte que le repêchage survient, cette année, après la première fin de semaine d'activités dans la LHJMQ - la seule ligue junior qui a repris ses activités en Amérique du Nord. Les joueurs sont donc déjà en pension dans leur ville d'adoption.
Si Bourque a mis le cap vers le domicile familial de Plessisville afin de vivre cette soirée spéciale en compagnie de son frère et de ses parents, Lapierre recevra quant à lui la visite de sa famille au Centre Georges-Vézina de Chicoutimi, où les Saguenéens ont organisé une soirée privée de visionnement sur l'écran géant.
Il faut dire que l'organisation saguenéenne est la seule du circuit junior québécois à compter dans ses rangs deux potentiels choix de première ronde. Comme Lapierre, l'attaquant Dawson Mercer risque lui aussi de trouver preneur mardi soir.
« Ma famille fera le voyage de Terre-Neuve à Chicoutimi, a confié le jeune homme originaire de Bay Roberts. C'est une chose qui n'arrive qu'une fois dans une vie, et ma famille a joué un grand rôle là-dedans. Ce sera un moment spécial dont je vais profiter avec eux.
« Ce sera un bonus de pouvoir vivre ça avec Hendrix. En temps normal, nous aurions pu partager ça avec plein d'autres gars. Nous le regarderons ensemble avec nos coéquipiers. Ce sera assez cool. »
Célébrer en zone rouge
Lapierre et Mercer pourront vivre le moment - à deux mètres de distance - avec plusieurs personnes parce qu'ils ont la chance de pouvoir regarder la soirée dans un aréna. La logistique s'est avérée un peu plus complexe pour d'autres espoirs.
Prenez le cas de l'attaquant Thomas Bordeleau, qui a récemment amorcé son année scolaire à l'Université du Michigan. Le Québécois fera une petite saucette en banlieue de Montréal pour pouvoir assister à l'évènement en compagnie de ses parents et de sa sœur avant de retourner de l'autre côté de la frontière.
Pressenti comme le tout premier choix de cet encan, le contingent d'Alexis Lafrenière sera aussi grandement limité en raison des recommandations de la Santé publique. Il vivra ce grand moment avec ses parents Hugo et Nathalie ainsi que sa sœur Lori-Jane au domicile familial de Saint-Eustache.
« C'est sûr que c'est une déception, je mentirais si je disais le contraire, a-t-il dit récemment. Je vais quand même pouvoir profiter du moment et ça va être plaisant. On a hâte et on va en profiter, c'est sûr. C'est un moment qui se produit une fois dans une vie et il faut le savourer avec nos proches. »