ARLINGTON, Virginie – Pierre-Luc Dubois a non seulement trouvé sa niche avec les Capitals de Washington, il a manifestement aussi trouvé le moyen de s’assumer complètement dans son identité de centre responsable « dans les deux sens » de la patinoire.
Il vient de connaître la saison la plus productive de sa carrière – 20 buts et 66 points en 82 matchs – mais ce sont surtout les autres facettes de son jeu qui ont retenu l’attention de ses nouveaux coéquipiers.
« Son apport a été énorme pour notre équipe cette saison, a fait valoir son compagnon de trio Tom Wilson, dimanche, à la veille du début de la série face aux Canadiens de Montréal. Il est à mon avis l’un des centres les plus complets de la Ligue. »
Cette remarque a capté notre attention. Ce n’est pas une surprise : l’intelligence au jeu de Dubois a toujours été reconnue, même dans les rangs juniors. Les attentes envers lui ont toutefois toujours été davantage ancrées dans une optique offensive – une tendance normale pour un troisième choix au total.
Il semble que ce soit maintenant chose du passé. Au-delà des options offensives qu’il a offertes à son entraîneur Spencer Carbery, Dubois a aussi affiché un différentiel de +27. De loin son meilleur en carrière.
Cette statistique ne dit pas tout. Mais le pilote, lui, a tout dit au sujet de l’attaquant québécois.
Questionné à savoir pourquoi il pensait que les choses avaient fonctionné pour Dubois à Washington après un passage ardu à Los Angeles, Carbery a discouru pendant tout près de trois minutes. Il a parlé de sa maturité, de la communication efficace entre les deux hommes et de la constance affichée par Dubois.
Tout ça avant d’y aller d’une grosse déclaration.
« Je crois fermement qu’il sera pris en considération pour l’obtention du trophée Selke pour les années à venir, a lancé le pilote en parlant du trophée remis au meilleur attaquant défensif. Il est l’un des joueurs les plus intelligents que j’ai dirigés. Il a maturé au fil des années pour devenir ce centre intelligent et fiable.
« Ça arrive peut-être une fois tous les dix matchs que je dois lui faire corriger quelque chose. Quand on fait de la vidéo avec lui, il est au courant de tout ce qui s’est produit, de qui était sur la glace des deux côtés. Il est un joueur intuitif et intelligent. C’est une qualité impressionnante, et ça explique en partie ses succès. »
C’est donc contre cette version de Dubois que le Tricolore bataillera pendant les prochaines semaines.
Un joueur, qui à 26 ans, semble finalement avoir trouvé sa voie après des passages plus rocailleux. Ça tombe bien parce qu’il écoule seulement la deuxième saison d’un contrat de huit ans qu’il a paraphé avec les Jets de Winnipeg, il y a deux ans.
« Depuis mon arrivée ici, tout va super bien avec les joueurs et les entraîneurs, a expliqué le principal intéressé. Quand tout tombe en place, la job est toujours plus facile. Tu n’as qu’à te présenter, être toi-même, et tu ne te sens pas obligé d’en faire plus. Tu n’as qu’à avoir le sourire et à travailler.
« Quand tu joues pour différentes équipes, tu vois différentes cultures. Ici avec (Alex) Ovechkin, Wilson et (John) Carlson, on garde le sourire même dans les périodes difficiles. Avec le début des séries demain, on pourrait sentir une certaine pression, mais tout le monde a le sourire dans la face. »
Des Caps très détendus
Les sourires étaient effectivement très nombreux, dimanche, alors que cette dernière journée de préparation avant les séries a pris des allures de carnaval quand les femmes et les enfants des joueurs se sont joints à la fête à la fin de l’entraînement.
Carbery a profité de la journée de Pâques pour inviter les plus jeunes à rejoindre leur papa sur la patinoire du complexe d’entraînement après une séance intense, mais ludique. Les abords de la glace ont alors été envahis par des bébés et des jeunes enfants en bas âge.