perreault_rangers_jul14

GREENBURGH, New York – Gabriel Perreault est redevenu étudiant le temps d'un printemps, alors qu’il est retourné à Boston College pour terminer certains cours et obtenir des crédits universitaires après sa saison de hockey.

Perreault retournera peut-être un jour sur les bancs d’école pour obtenir son diplôme, mais sa carrière de joueur de hockey universitaire est bel et bien derrière lui.

À LIRE AUSSI : Stützle au sommet des meilleurs attaquants de moins de 25 ans de la LNH | Gauthier et Cataford aux portes des rangs professionnels | Maple Leafs : Cowan a le contrôle de sa destinée

Aujourd’hui, l’attaquant de 20 ans des Rangers de New York est un professionnel avec cinq matchs d’expérience dans la LNH. Il patine régulièrement avec des vétérans de la LNH à Chicago, incluant Patrick Kane, qui est peut-être le plus grand joueur américain de l’histoire.

« Il était mon joueur favori en grandissant, donc j’essaie de le regarder chaque jour et de voir toutes les petites choses qu’il fait et la manière dont il s’empare de la rondelle pour faire des jeux, a dit Perreault. Il est le meilleur au monde pour manier la rondelle, donc j’essaie d’apprendre tout ce que je peux de lui. »

Dans environ deux mois, lors du camp d’entraînement, Perreault aura la chance de montrer aux Rangers tout ce qu’il a appris – et même volé – du jeu de Kane et les progrès qu’il a effectués depuis qu’il a fait le saut chez les professionnels le 31 mars.

La bonne nouvelle pour les Rangers est que leur choix de première ronde (23e au total) au repêchage 2023 connaît déjà les bases de ce dont il aura besoin pour s’établir dans la LNH. Il les a découvertes lors des cinq matchs qu’il a joués la saison dernière.

« Je vais amorcer le camp en me disant que je vais me tailler une place au sein de l’équipe, a lancé Perreault. C’est la mentalité que tout le monde devrait avoir. Je vais tout faire cet été : m’entraîner avec intensité et travailler sur les détails qui vont me permettre d’obtenir ma place. »

« J’aime cet état d’esprit », a souligné le directeur général Chris Drury. « Je veux que les joueurs arrivent ici avec l’objectif de se tailler une place avec l’équipe. C’est la raison pour laquelle il y a un camp. »

Les Rangers ont fait de la place pour que Perreault puisse s’établir dans le top-9 en échangeant l’ailier gauche Chris Kreider aux Ducks d’Anaheim le 12 juin. Leur top-6 semble toutefois coulé dans le béton avec Vincent Trocheck, J.T. Miller, Artemi Panarin, Mika Zibanejad, Alexis Lafrenière et Will Cuylle.

« J’ai affronté cinq équipes qui ont participé aux séries (la saison dernière), donc je me suis mesuré à de bons joueurs comme [Nikita] Kucherov, a argué Perreault. Tu comprends pourquoi ces joueurs sont uniques et à quel point ils sont talentueux, rapides et intelligents. Ces gars-là ont joué plus de 500 matchs, donc ils ont tout vu et ils savent ce qui va se passer sur la glace. C’était bien d’apprendre d’eux et de voir comment ils jouent. »

Perreault a semblé à sa place. Il n’a pas eu l’air d’en avoir plein les bras.

« L’une des choses les plus importantes en faisant le saut des rangs universitaires à professionnels, c’est l’adaptation à la vitesse du jeu, et Gabriel semblait bien lire le jeu à cette vitesse – à tout le moins à la télévision – ce qui est la chose la plus difficile », a mentionné son ancien entraîneur à Boston College Greg Brown. « Il était un joueur très intelligent ici, et tu te demandes le temps dont il aura besoin pour s’adapter, mais il semblait à l’aise sur la glace. Ça n’allait pas trop vite pour lui mentalement. C’est bon signe. »

Pour se tailler une place avec les Rangers, Perreault devra toutefois leur prouver qu’il est prêt physiquement.

« Les qualités qu’il possède sont difficiles à trouver chez un joueur et à enseigner, a ajouté Brown. Si les Rangers considèrent qu’il n’est pas prêt, ce sera parce qu’il doit devenir un peu plus fort et rapide afin de pouvoir endurer les rigueurs d’une saison complète de la LNH. »

À cet égard, Perreault a dit avoir mis les bouchées doubles pour ajouter du poids à sa charpente de 5 pieds 11 pouces et 178 livres, tout en améliorant son coup de patin. Il a réalisé l’importance de la force physique et de la vitesse lors de ses cinq matchs avec les Rangers.

« Tu en entends parler, mais tu ne le réalises pas vraiment jusqu’à ce que tu le vives, a expliqué Perreault. Je ne dirais pas que c’est supérieur à ce à quoi je m’attendais, mais tu ne le sais pas vraiment avant de l’avoir expérimenté. »

Si Perreault peut composer avec les exigences physiques, il arrivera rapidement à mettre des points au tableau dans la LNH, selon David Carle, entraîneur à l’Université de Denver.

« Gabriel est très cérébral », a dit celui qui a dirigé Perreault avec les États-Unis lors des deux dernières éditions du Championnat mondial junior de la FIHG. « Il a un flair pour se démarquer et rejoindre ses coéquipiers avec la rondelle. Il anticipe bien le jeu offensivement et il a un bon bâton en défense. Il n’est pas le plus gros, donc il a dû trouver des façons différentes pour exceller, mais son sens du jeu est extraordinaire et lui donne la chance de faire une différence à tous les niveaux. »

C’est ce à quoi les Rangers s’attendent de Perreault, éventuellement.

« Maintenant, il comprend les attentes et les exigences dans la LNH », a dit le directeur du développement des joueurs des Rangers Jed Ortmeyer. « Je pense que ça ajoute à sa motivation et ça l’incite à travailler plus fort. C’est assurément ce qu’il fait. »