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JOLIETTE – « J’étais un petit garçon avec un chandail de hockey mineur de Joliette, et maintenant j’ai la Coupe Stanley avec moi. »

A.J. Greer a conclu sa première allocution au parc des Champs-Élysées à Notre-Dame-des-Prairies, une ville située dans la MRC de Joliette, avec ce petit message.

Le temps d’une journée, la ville de Joliette vibrait au rythme des Panthers de la Floride et de son enfant chéri : A.J. Greer.

Les camions de pompier arboraient un drapeau à l’effigie des Panthers. De jeunes hockeyeurs et hockeyeuses des Cyclones, une équipe de la municipalité, agitaient des drapeaux aux couleurs des champions de la Coupe Stanley.

Parmi la foule estimée à près de 2000 personnes, on apercevait également des chandails numéro 16 du capitaine Aleksander Barkov, du numéro 19 de Matthew Tkachuk et du numéro 10 de Greer.

Le sourire au visage, Greer a regardé en direction de la foule avant de saisir un micro en ce dimanche matin où un soleil de plomb planait sur sa ville natale.

« J’aimerais remercier mes parents: Josée Paquette et Wayne Greer, a dit l’ailier de 28 ans. Ils sont des résidents de Notre-Dame-des-Prairies. Nous sommes fiers de venir d’ici. Ma mère a déjà gagné un prix pour ses fleurs devant sa maison. Elle a toujours pris soin de son domicile. Mais ça démontre son amour pour sa ville. Je remercie tous les gens de ma communauté. Ça me fait chaud au cœur de partager cette journée avec vous et avec mon fils, Jackson. »

Jackson, un bambin de moins de deux ans, n’avait pas autant de plaisir que les autres enfants présents au parc des Champs-Élysées ou à l’autre point de rendez-vous, la place Bourget au centre-ville de Joliette. Le jeune garçon cherchait surtout à fuir l’humidité, se retrouvant souvent dans les bras de sa grand-maman, Josée.

Entre les deux endroits choisis pour l’événement, Greer a grimpé sur le toit d’un autobus pour participer à une courte parade de deux kilomètres avec l’invité spécial, la Coupe Stanley.

« Si j’ai un grand message pour les jeunes, c’est que j’espère pouvoir vous inspirer, a-t-il dit avant de monter dans le "Mixbus". Le chemin ne sera pas toujours facile. Tout est possible. »

Greer représente l’illustration parfaite qu’il n’y a aucun chemin en ligne droite pour atteindre la LNH. À la veille de l’ouverture de la finale entre les Panthers et les Oilers d’Edmonton, il avait confié qu’il avait songé à lâcher le hockey.

À ce moment, Greer en était à sa première saison avec l’organisation des Islanders de New York. Il broyait du noir alors qu’il jouait en pleine pandémie avec les Sound Tigers de Bridgeport dans la Ligue américaine.

Quatre ans après cet épisode noir, Greer a maintenant son nom de gravé sur la Coupe Stanley avec les Panthers. Lors de la conquête des Panthers, il a joué un rôle important à l’aile gauche du quatrième trio avec Tomas Nosek et Jonah Gadjovich.

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Paul Maurice a souvent mentionné que ce trio avait changé la trajectoire de son équipe lors du deuxième tour face aux Maple Leafs de Toronto.

À sa sortie d’une séance d’autographes et de prise de photos, Greer a raconté en coup de vent les émotions ressenties pour cette journée unique avec la Coupe Stanley. Il savourait ce moment pour une première fois lui qui n’était pas encore un membre des Panthers lors de leur première conquête en 2024.

« C’est incroyable comme journée, a-t-il mentionné en entrevue à LNH.com. Je trouve ça spécial de vivre cette expérience. Il y a des gens qui n’ont jamais eu la chance de voir la Coupe Stanley dans leur vie. Je désirais la partager. J’ai inclus tout le monde de ma ville. »

Dans un deuxième discours, prononcé sur le toit de l'autobus, Greer a eu une pensée pour les hockeyeurs de la région qui l'ont procédé, saluant Marcel Bonin et Lucien DeBlois, qui ont respectivement gagné cinq et une fois la Coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal. Le défilé aura d'ailleurs rappelé une savoureuse annecdote à Deblois.

Pour Greer, la journée aura permis de lui rappeler que même si Sunrise est situé à 2300 km plus au sud, il sera toujours le petit gars de Joliette.

« J’aime la réponse de Joliette. Il y a tellement de monde. Je n’ai pas le choix de remercier les policiers, les pompiers et les responsables de la ville. Ils ont organisé ça rapidement. Je ne peux pas trop décrire ce que je ressens. C’est un sentiment magique. »