LOS ANGELES – Dans un monde idéal, Noah Dobson se serait passé de tout le tracas des derniers jours en s’entendant à long terme avec les Islanders de New York.
« C’était ça l’objectif, mais il est devenu clair qu’on ne trouverait pas de terrain d’entente », a expliqué le défenseur de 25 ans en visioconférence, vendredi, quelques heures après la transaction qui l’a fait passer aux Canadiens de Montréal en retour de deux choix de premier tour et de l’attaquant Emil Heineman.
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En plus de gérer son propre mariage, qui aura lieu lundi, le jeune homme s’est retrouvé au cœur d’intenses discussions dans les dernières heures. Les Islanders devaient non seulement trouver un partenaire de danse, mais une équipe prête à satisfaire ses attentes contractuelles.
Le Tricolore lui a finalement offert une prolongation de contrat de huit ans à 9,5 millions $ par année – une offre en deçà de ce qu’il recherchait, mais qu’il n’a tout simplement pas pu refuser.
« J’ai accepté sans hésitation », a dit celui qui allait devenir joueur autonome avec compensation. « C’était un choix facile pour moi. De faire partie des Canadiens, c’est un honneur. C’est le meilleur marché de hockey au monde et les partisans sont incroyables. J’adore jouer au Centre Bell.
« Avec le groupe qu’ils ont, le talent au sein de l’équipe et tout ce qu’ils sont en train de bâtir, je suis excité de m’y joindre et d’y ajouter mon grain de sel. […] C’est un rêve pour tout jeune Canadien. »
Avec ce nouveau contrat en poche, Dobson sera le joueur le mieux payé de la formation montréalaise. Ayant évolué dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHJMQ) avec le Titan d’Acadie-Bathurst et les Huskies de Rouyn-Noranda, le natif de l’Île-du-Prince-Édouard est bien au courant de la passion des amateurs dans la jungle montréalaise.
Après la lune de miel qui s’annonce – autant celle au sens propre que figuré – il sait que ce sera le temps de livrer la marchandise. Les attentes envers lui seront élevées et la pression sera au rendez-vous.
« Les gens aiment leur hockey et ils sont passionnés, a-t-il souligné. La pression qui vient avec ça, c’est un privilège. C’est un honneur de porter ce chandail, et je ne tiens pas ça pour acquis. Il n’y aura jamais de pression plus grande que celle que je m’impose moi-même pour être le meilleur joueur possible.
« Je veux rendre les partisans fiers. Il n’y a rien comme l’ambiance au Centre Bell. Les matchs à Montréal étaient toujours mes préférés. J’ai hâte à mon premier match là-bas dans le bon chandail. »
L’accent sur la défense
Dobson espère pouvoir profiter de ce « nouveau départ » pour relancer sa carrière après une saison plutôt complexe. Un an après avoir atteint le plateau des 70 points, l’arrière de 6 pieds 4 pouces a été limité à seulement 39 points et a maintenu un différentiel de -16.
« Ç’a été une saison difficile par moments, a-t-il reconnu. Pas juste au chapitre individuel, mais aussi collectivement. On avait beaucoup de difficulté à marquer des buts, surtout en début d’année avec toutes les blessures. Il y a eu des hauts et des bas, mais j’ai appris de tout ça. On grandit et on évolue. »
Il veut aussi se servir de son arrivée au sein de la jeune brigade montréalaise pour s’établir non seulement comme un défenseur offensif, mais aussi fiable défensivement. C’est ce qu’il était au niveau junior, mais il a l’impression qu’on sous-estime parfois ses capacités défensives.
« Je suis capable d’avoir de bonnes saisons offensives, mais je veux pouvoir jouer dans toutes les situations et bien défendre, a-t-il conclu. Je veux être reconnu pour mon jeu sur 200 pieds et être fiable dans les trois zones. Je suis excité de continuer de travailler sur mon jeu et de m’améliorer.
« Je veux tout faire en mon pouvoir pour aider l’équipe tous les soirs et gagner beaucoup de matchs. »


















