BOSTON – Cale Makar a patiné sur la glace du TD Garden à la veille de l’important match contre la Finlande où il y aura à l’enjeu une participation à la finale de la Confrontation des 4 nations contre les États-Unis.
Makar, qui avait déclaré forfait lors du choc contre les Américains puisqu’il était malade selon la version de l’équipe canadienne, s’est délié les jambes lors d’un entraînement plus qu’optionnel à Boston. Le gagnant du trophée Norris en 2022 se retrouvait sur la patinoire en compagnie de l’ailier Travis Konecny et des deux gardiens réservistes du Canada depuis le début de ce tournoi, Adin Hill et Samuel Montembeault.
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À sa sortie de l’entraînement, Makar a rencontré les journalistes dans le petit vestiaire de l’équipe adverse au TD Garden. Caché devant une mer de micros et de caméras, le numéro 8 a confié un secret qu’on pouvait deviner facilement.
« Je ferai tout en mon possible pour jouer demain (contre la Finlande), a dit Makar. Je devrai m’assurer que je me sens bien. On verra. »
Sans grande surprise, Makar a ressenti un pincement au cœur lorsqu’il a finalement déclaré forfait face aux États-Unis, ouvrant la porte à Thomas Harley.
« C’était très difficile. Quand tu es un enfant, tu rêves de jouer un tel match, surtout en sol canadien, a affirmé l'arrière de l'Avalanche du Colorado. C’était probablement la décision la plus difficile de ma carrière. J’espère ne plus jamais devoir revivre cela. Mais je dois m’assurer de bien me sentir.
« J’ai besoin de faire ce qui sera le mieux pour moi et ce qui m’aidera pour le reste de la saison. J’ai pris une décision très difficile. Mais je dois faire les bons choix. J’espère mieux me sentir. Je parlerai à notre personnel médical encore demain (lundi). Il doit y avoir du progrès tous les jours. »
En conférence de presse, Jon Cooper a gardé le mystère pour la présence de son défenseur numéro un.
« Tous les jours, Cale se sent un peu mieux et il se dirige dans la bonne direction », a raconté le charismatique entraîneur en chef du Canada. « Mais je l’ai dit samedi soir et je le répète aujourd’hui : je ne peux pas parler pour Cale. Nous avons de bonnes discussions. Je sais que s’il reçoit le feu vert, il jouera. »
Lundi matin, Cooper n'a pas fourni de nouvelles informations sur le dossier Makar, précisant simplement qu'une décision serait prise tout juste avant la partie. Le pilote canadien a cependant confirmé que Jordan Binnington obtiendrait à nouveau le départ et que Travis Konecny pourrait prendre la place de Seth Jarvis en attaque pour ce match sans lendemain.
La Finlande d'abord
À Boston, à Montréal et partout ailleurs, on rêve déjà d’un deuxième match entre le Canada et les États-Unis.
Mais avant les retrouvailles entre les deux rivaux, les Canadiens devront vaincre les Finlandais en temps réglementaire pour décrocher leur billet vers la finale.
« Il s’agit de notre match no. 7 », a souligné Cooper, samedi soir, en conférence de presse au Centre Bell.
Sur papier, le Canada a un net avantage contre la Finlande. Mais on pouvait dire la même chose de la Suède lors de son duel face à la Finlande samedi après-midi. Malgré un statut de négligé, les Finlandais ont causé une surprise en l’emportant 4-3 en prolongation.
« Tu dois t’émerveiller quand tu penses aux Finlandais, a noté Cooper. Ils ont toujours de bons résultats dans les compétitions internationales. On dirait que la Finlande est toujours l’équipe qui ne reçoit pas assez de respect avant d’atteindre la finale. C’est la même histoire pour tous les tournois : le Championnat du monde junior, le Championnat du monde ou les Jeux olympiques. Ils sont toujours dans le coup puisqu’ils jouent avec une grande discipline.
« Ils ont une bonne identité. Et quand tu regardes leur formation, tu vois les noms de Barkov, Aho, Rantanen ou Lehkonen. Ils ont plusieurs joueurs étoiles et des gagnants de la Coupe Stanley. Ils ont aussi toujours de bons gardiens. Pour un petit pays, la Finlande produit de bons joueurs et elle a du succès sur la scène internationale. »
Aux yeux de Cooper, son équipe a logiquement plus à perdre qu’à gagner face à la Finlande.
« S’il y a une différence entre le Canada et la Finlande, je dirais qu’il s’agit des attentes. Il y a toujours d’immenses attentes pour l’équipe canadienne. Mais nos attentes restent de gagner nos matchs. Nous avons eu nos chances contre les États-Unis. Notre équipe a ce tournoi à coeur. Je n’ai pas à me soucier du désir de mes joueurs. Mais il faut toujours trouver une façon de marquer un but de plus que nos rivaux. »
Avec Makar en uniforme, le Canada augmentera ses chances d’inscrire un but de plus que ses rivaux au tableau indicateur.