Mackinnon

Nathan MacKinnon produit offensivement en séries éliminatoires de la Coupe Stanley à un rythme plus effréné que tous les plus grands joueurs de l'histoire de la LNH. Tous, sauf Wayne Gretzky, Mario Lemieux et Bobby Orr.

Le joueur de centre de l'Avalanche du Colorado a jusqu'ici récolté 66 points (28 buts, 38 passes) en 45 matchs éliminatoires depuis le début de sa carrière.
À LIRE AUSSI : DeBoer ne regrette pas sa décision d'avoir utilisé Lehner dans le match no 1 | La suspension de huit matchs de Nazem Kadri\ maintenue
Cela signifie que MacKinnon inscrit en moyenne 0,62 but, 0,84 mention d'aide et 1,47 point par match en séries.
Les seuls autres joueurs qui ont joué au moins 45 rencontres en séries et marqué en moyenne 0,62 but par partie sont Mario Lemieux (0,71) et Mike Bossy (0,66). Maurice Richard a également affiché une moyenne de 0,62 but en séries.
Les seuls autres joueurs qui ont disputé au moins 45 matchs éliminatoires et amassé en moyenne 0,84 passe par sortie sont Gretzky (1,25), Lemieux (0,90) et Orr (0,89).
Les seuls autres joueurs qui ont joué au moins 45 matchs éliminatoires et enregistré en moyenne 1,47 point par rencontre sont Gretzky (1,84) et Lemieux (1,61).
« Certains joueurs se lèvent quand ça compte, a dit Ray Ferraro, analyste à TSN et ancien attaquant de la LNH. Il ne semble pas qu'il y ait un moment où il ne peut pas connaitre de succès. Il y a eu plusieurs très bons joueurs au fil du temps qui ont excellé en séries, et d'autres qui n'ont pas eu de succès. »
MacKinnon contribue offensivement à un rythme beaucoup plus élevé qu'en saison régulière, où il a affiché des moyennes de 0,37 but, 0,61 passe et 0,98 point par match. Et pourtant, il est un joueur qui excelle en saison régulière. Il a amassé 65 points (20 buts, 45 aides) cette année pour terminer au huitième rang de la LNH, même s'il a raté huit rencontres en raison d'une blessure.
Lorsqu'il a marqué deux buts dans une victoire de 7-1 contre Vegas, dimanche, il est devenu le sixième joueur de l'histoire à enregistrer huit buts dans les cinq premiers matchs éliminatoires de son équipe après Newsy Lalonde (11; Canadiens de Montréal, 1919), Steve Payne (neuf; North Stars du Minnesota, 1981), Bobby Schmautz (huit; Bruins de Boston, 1977), Dino Ciccarelli (huit, Capitals de Washington, 1990) et Ferraro (huit, Islanders de New York, 1993).

VGK@COL, #1: MacKinnon marque à pleine vitesse

Avant les matchs de mardi, MacKinnon détenait trois buts de plus que quiconque dans la LNH et pointait à égalité en tête avec Nikita Kucherov du Lightning de Tampa Bay avec 12 points.
« Je ne pense pas que ce soit seulement une bonne séquence, a commenté Ferraro. Je suis persuadé qu'il peut poursuivre sur sa lancée. Il n'inscrira pas quatre points tous les soirs, mais je ne vois pas pourquoi il connaitrait une disette soudainement. […] Quand il s'empare de la rondelle, on dirait qu'il passe en cinquième vitesse. La vitesse et la puissance, ça se voit même à la télévision. »
MacKinnon est bien entouré.
Le trio qu'il complète avec Gabriel Landeskog et Mikko Rantanen est un des meilleurs de la Ligue. Il n'y a peut-être que celui de Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand à Boston qui peut y être comparé en termes de complémentarité.
Puis, menée par Cale Makar, la défensive du Colorado aide à faire ressortir le talent des attaquants.
« MacKinnon peut être le gars le plus rapide au monde, s'il doit se mettre en marche en étant arrêté tout le temps, il ne sera pas le plus rapide, a analysé Ferraro. Les autres joueurs lui remettent la rondelle au bon moment et ça leur permet de jouer plus rapidement.
« C'est une équipe très impressionnante. »
Ferraro a comparé la détermination de MacKinnon à s'améliorer à celle d'un jeune Sidney Crosby, le capitaine des Penguins de Pittsburgh. Crosby et MacKinnon proviennent tous les deux de la Nouvelle-Écosse et s'entraînent ensemble régulièrement durant les saisons mortes.
Ferraro se dit hypnotisé par le coup de patin de MacKinnon et celui de Connor McDavid des Oilers d'Edmonton, mais pour différentes raisons.
« Dans le coup de patin de Connor, il y a une élégance, a dit Ferraro. C'est juste beau à voir. Dans le cas de MacKinnon, c'est de la puissance pure. »
MacKinnon est une force en soi.
« Il peut vous battre de différentes manières qui sont tout simplement impossibles à réaliser pour d'autres, a poursuivi Ferraro. Il peut patiner autour de vous et, s'il le désire, peut vous battre de vitesse à tout moment. Il n'y a pas beaucoup de joueurs qui ont les capacités de faire ça.
« Et c'est sans parler de ses mains. Honnêtement, je trouve ça hypnotisant quand il survole la patinoire à toute vitesse en possession de la rondelle. Ses mains bougent tellement rapidement. C'est remarquable la vitesse à laquelle il manie la rondelle. »