Shesterkin Vaakanainen

Les Rangers de New York n’ont pas été en mesure de se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis la saison 2020-21.

Les Rangers (37-36-7) ont été officiellement éliminés de la course pour une place en séries lorsqu’ils ont encaissé un revers de 7-3 contre les Hurricanes de la Caroline samedi.

New York avait pourtant mis la main sur le trophée des Présidents la saison dernière après avoir établi des records d’équipe avec 55 victoires et 114 points. Les Rangers avaient ensuite atteint la finale de l’Association de l’Est.

C’est la deuxième fois de leur histoire que les Rangers ne parviennent pas à se qualifier pour les séries éliminatoires au cours de la saison qui suit une conquête du trophée des Présidents (1992-93). La seule autre équipe à revendiquer cet exploit peu enviable est les Sabres de Buffalo (2007-08) et les Bruins de Boston (2014-15).

Voici un survol de ce qui s'est passé en 2024-25 et pourquoi la prochaine saison pourrait mieux se dérouler pour les Rangers.

Ce qu’il faut savoir

Potentiels joueurs autonomes sans compensation : Nicolas Aubé-Kubel, A; Calvin de Haan, D

Potentiels joueurs autonomes avec compensation : Adam Edstrom, A; Will Cuylle, A; Arthur Kaliyev, A; Matt Rempe, A; Juuso Parssinen, A; K'Andre Miller, D; Zac Jones, D

Choix au repêchage de 2025 : 8

Ce qui leur a fait mal

Le blues de novembre s’étend à décembre : Les Rangers montraient un dossier de 12-4-1 après une victoire de 4-3 aux dépens des Canucks de Vancouver le 19 novembre. Le coussin qu’ils s’étaient ainsi bâti s’est évaporé au cours des six semaines suivantes, alors qu’ils ont remporté seulement quatre de leurs 19 parties suivantes, ce qui comprend une séquence de cinq revers de suite entre le 21 et le 29 novembre, puis cinq défaites en six parties entre le 8 et le 17 décembre, et finalement quatre défaites consécutives entre le 22 et le 30 décembre. Au cours de cette glissade, des rumeurs ont fait surface voulant que le directeur général Chris Drury ait annoncé aux 31 autres DG de la ligue que le défenseur Jacob Trouba et l’attaquant Chris Kreider étaient disponibles sur le marché des transactions. Trouba, qui était le capitaine des Rangers, a été échangé aux Ducks d’Anaheim le 6 décembre. Avant l’arrivée de l’année 2025, les Rangers présentaient une fiche inférieure à m500. Ils ont éventuellement remonté la pente, mais leur léthargie a finalement été trop longue pour être surmontée. L’acquisition de l’attaquant J.T. Miller des Canucks le 31 janvier n’a pas été suffisante. Il a récolté plus d’un point par match avec 32 points (12 buts, 20 passes) en 30 parties, mais les Rangers ont compilé une fiche de 13-14-3 avec Miller dans la formation.

Jeu de puissance méconnaissable : La saison dernière, les Rangers ont terminé au troisième rang de la LNH en avantage numérique en vertu d’un rendement de 26,4 %. Cette facette du jeu a fait la différence pour eux, surtout que leur production à 5-contre-5 se trouvait presque dans le dernier tiers de la ligue, à égalité au 19e échelon avec 166 buts. Cette saison, l’attaque massive des Rangers a fait la différence, mais pour la mauvaise raison. Ils occupent le 27e rang de la LNH avec une efficacité de 17,9%. Les choses se sont même détériorées depuis le 5 février, alors que l’équipe affiche un rendement abominable de 11,3 % en plus d’avoir accordé quatre buts à ses adversaires en infériorité numérique, ce qui leur donne un différentiel de buts de seulement +4 en avantage numérique au cours de cette période de 28 parties.

Manque de résilience : S’ils ont remporté le trophée des Présidents grâce au meilleur dossier de la LNH en saison régulière en 2023-24, c’est parce que les Rangers étaient les rois de la remontée. Ils ont mené la ligue avec 28 victoires après être venus de l’arrière, dont cinq après avoir accusé un déficit de deux buts ou plus. Cette saison, ils ont très rarement été capables de l’emporter après avoir tiré de l’arrière. Les Rangers ont signé 15 victoires après avoir accusé un retard, et ils forment la seule équipe de la ligue à ne pas avoir signé de gain après avoir tiré de l’arrière par plus d’un but. La saison dernière, ils ont remporté 13 matchs après avoir tiré de l’arrière en début de troisième période, contre seulement cinq cette saison. Les Rangers sont donc passés de l’équipe la plus résiliente de la ligue la saison dernière à l’une des moins résilientes cette année.

Raisons d’être optimiste

Shesterkin demeure à New York : Les Rangers misent encore sur l’un des meilleurs gardiens au monde en Igor Shesterkin. Encore mieux, ils vont pouvoir miser sur lui pendant encore longtemps. Ils ont accordé à Shesterkin une prolongation de contrat de huit ans d’une valeur de 92 millions $ (salaire annuel moyen de 11,5 millions $) le 7 décembre, au lendemain de la transaction qui a fait passer Trouba aux Ducks. Cette entente va entrer en vigueur la saison prochaine. Shesterkin n’a pas connu une saison aussi dominante que ce à quoi il nous a habitués, mais c’est en grande partie en raison des déboires des Rangers défensivement. Ils ont régulièrement connu des ennuis avec leur couverture en zone défensive, donnant à leurs adversaires trop de temps et d’espace. Shesterkin a tout de même remporté 26 victoires, et conservé une moyenne de buts alloués de 2,91 et un pourcentage d’arrêts de ,903 en plus de signer cinq blanchissages. Avec une meilleure couverture défensive devant lui, Shesterkin devrait être un candidat au trophée Vézina chaque année. Il est bon à ce point.

Amélioration de Cuylle : Will Cuylle, un attaquant de 23 ans, est peut-être le seul joueur des Rangers qui peut affirmer avec confiance qu’il a connu une meilleure saison cette année que l’an dernier. En tant que recrue la saison dernière, il a amassé 21 points (13 buts, huit passes) en 81 rencontres. Il était utilisé en moyenne pendant 11:08 par match et ne faisait partie d’aucune des unités spéciales. Cette saison, Cuylle a joué régulièrement au sein des trois premiers trios, terminant la saison aux côtés de Miller et Mika Zibanejad. Il a obtenu 43 points (20 buts, 23 passes) et n’a pas raté un seul match, en plus d’être un élément régulier de l’équipe en infériorité numérique et de voir quelques minutes de jeu en avantage numérique. Il a représenté une rare lueur d’espoir dans une saison décevante.

De bonnes auditions pour les jeunes : Si les Rangers ont l’intention d’apporter des changements importants au cours de la saison morte, ils savent au moins un peu mieux à quoi s’attendre des attaquants Brennan Othmann, Brett Berard et Gabriel Perreault, qui devraient être des éléments importants de l’avenir de l’équipe. Othmann, âgé de 22 ans, a été le 16e choix au total du repêchage 2021 et a obtenu un rôle régulier dans la formation depuis qu’il a été rappelé de Hartford dans la Ligue américaine de hockey à la fin du mois de février. Il est toujours à la recherche de son premier but en carrière, mais il a pu démontrer une partie de ses aptitudes et de sa hargne au cours de ses 20 rencontres cette saison. Il a inscrit 12 buts et 20 points en 27 matchs avec Hartford. Berard, 22 ans, est un choix de cinquième ronde (134e au total) en 2020, et il a été utilisé dans 35 parties au cours desquelles il a amassé 10 points (six buts, quatre passes) après avoir mené Hartford avec 25 buts la saison dernière. Perreault, 19 ans, a été le 23e joueur sélectionné au repêchage 2023 et est peut-être l’espoir de l’organisation avec l’avenir le plus prometteur. Il a participé à trois matchs après avoir paraphé son contrat de recrue le 31 mars à la suite d’une très bonne deuxième saison avec Boston College.

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