Les joueurs des Bruins démolis par le départ de leurs coéquipiers

TAMPA - Les Bruins de Boston ont été très actifs avant la date limite des transactions de la LNH, vendredi, en procédant à cinq échanges lors de la journée, pour un total de sept depuis mardi.

Tout s'est passé si vite vendredi que David Pastrnak n'a réalisé ce qui venait de se dérouler qu'à son réveil le lendemain.

« Je ne vais pas mentir, quand je me suis réveillé aujourd'hui, j'ai presque cru que c'était un rêve », a raconté l'attaquant samedi. « Hier, il s'est passé tellement de choses, mais ce matin, la réalité m'a vraiment frappé. »

En l'espace de quatre jours, Boston a envoyé l'attaquant et capitaine Brad Marchand aux Panthers de Floride, l'attaquant Charlie Coyle à l'Avalanche du Colorado, le défenseur Brandon Carlo aux Maple Leafs de Toronto, l'attaquant Justin Brazeau au Wild du Minnesota et l'attaquant Trent Frederic aux Oilers d'Edmonton.

Des changements rapides qui ont laissé à Pastrnak et à plusieurs de ses coéquipiers beaucoup de choses à digérer.

« Ç'a été très difficile, émouvant et triste », a expliqué Pastrnak. « Personnellement, j'ai perdu trois amis très proches et c'est une pilule très dure à avaler. Nous n'avons pas seulement perdu de grands leaders dans cette équipe, mais aussi de grandes personnes, des gars avec des familles dont j'étais très proche et avec qui j'étais ici depuis le premier jour. »

Le gardien Jeremy Swayman a fait écho à cette réflexion et regretté que le groupe qui avait commencé la saison ensemble n'ait pas fait mieux. Les Bruins (29-28-8) étaient sur une séquence de trois revers de suite et de huit défaites en neuf parties avant de battre le Lightning de Tampa Bay 4-0 samedi, ce qui leur a permis de se rapprocher à deux points des Blue Jackets de Columbus et des Rangers de New York pour la dernière place donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Est.

« Je sais qu'aucun de ces gars ne voulait partir », a affirmé Swayman. « Ils voulaient aller jusqu'au bout et nous avions la possibilité d'aller jusqu'au bout avec eux, et c'est ce qui est le plus bouleversant. Le côté humain de ma personne a été anéanti.

« Même s'il s'agit du côté affaires du sport, ce sont des gens que l'on aime. J’avais un fort lien avec Marchy, Coyle, Freddy, Brando, Braz. Je les aime et le fait que nous ne puissions pas continuer à jouer ensemble, à créer des souvenirs et à aller de l'avant est dévastateur ».

Toutefois, les Bruins ont réussi à canaliser leurs émotions pour remporter une victoire sur une patinoire adverse, samedi

Swayman a réalisé 26 arrêts pour signer son quatrième blanchissage de la saison. L'attaquant Cole Koepke, qui devrait bénéficier d'un temps de jeu plus important, a marqué deux buts contre son ancienne équipe.

Le joueur de centre Casey Mittelstadt, acquis en retour de Coyle, a récolté une passe, et le défenseur Henri Jokiharju, arrivé vendredi dans le cadre d'une transaction avec les Sabres de Buffalo, a terminé la journée avec un différentiel de +1 et sept tentatives de tirs (dont une cadrée) en 18:38.

« Nous sommes toujours des joueurs de hockey professionnels et nous avons un travail à faire », a souligné Pastrnak. « Il faut adopter la bonne attitude et regarder vers l'avant. Nous avons reçu de bons joueurs en retour et il nous reste encore beaucoup de hockey à jouer. Nous devons nous concentrer sur ce groupe en ce moment et nous assurer que nous continuons à nous améliorer.

« Je pense que nous avons été extraordinaires lors des deux derniers matchs. C'est ainsi que nous devons jouer pour le reste de l'année. Nous allons gagner plus de parties que nous n'en perdrons si nous jouons comme ça et si nous nous battons tous les soirs comme nous l'avons fait en Caroline (défaite de 3-2 jeudi) et ce soir. »

Swayman a mentionné que l'effort de samedi était un témoignage du leadership des joueurs qui ne sont plus dans le vestiaire, mais qui ont établi la norme que les Bruins devront respecter.

« Ils ont fait beaucoup pour cette organisation et ils nous ont laissé les bases sur lesquelles construire », a poursuivi Swayman. « C'est donc à nous, les gars qui sont dans ce vestiaire, de perpétuer cet héritage et de comprendre que nous allons être amis pour la vie. Ils vont toujours être là et c'est une bonne chose. »