Les Bruins de Boston croient qu’ils peuvent redevenir des prétendants à la Coupe Stanley et que le président Cam Neely ainsi que le directeur général Don Sweeney les conduiront à bon port.
Ils croient toutefois que ce n’est pas le cas avec l’entraîneur par intérim Joe Sacco.
« Je suis fier d’être assis aux côtés de ces deux hommes, car je sais que nous avons les bonnes personnes dans les bonnes chaises pour ramener cette concession à la gloire », a dit le président et chef de la direction Charlie Jacobs, mercredi, lors du bilan de saison de l’équipe.
Un sentiment qui a trouvé écho chez Neely, quand il a déclaré : « Selon moi, Don et son groupe ont mérité le droit de nous ramener là où nous voulons tous être. »
Les Bruins ont conservé un dossier de 33-39-10 cette saison, terminant au dernier rang de l’Association de l’Est et ratant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis la saison 2015-16.
Entretemps, ils ont congédié l’entraîneur Jim Montgomery le 19 novembre, avant d’échanger le capitaine et pilier de l’organisation Brad Marchand aux Panthers de la Floride le 7 mai. Ils ont également envoyé Charlie Coyle à l’Avalanche du Colorado, Brandon Carlo aux Maple Leafs de Toronto et Trent Frederic aux Oilers d’Edmonton, tous des joueurs de longue date des Bruins.
Ce faisant, ils ont admis qu’ils ne sont pas suffisamment bons, que le groupe assemblé par Neely et Sweeney n’était pas à la hauteur des attentes et qu’une réinitialisation est de mise. Malgré tout, au cours d’une conférence de presse de près d’une heure au cours de laquelle ils ont parfois semblé irrités, les dirigeants des Bruins ont dit souhaiter que leur absence des séries éliminatoires de la Coupe Stanley ne soit pas très longue.
Le processus de relance de l’équipe va commencer avec l’embauche d’un nouvel entraîneur.
Si Sacco devrait faire partie du processus de recherche, selon Sweeney, il semble improbable qu’il soit de retour derrière le banc. Sous les ordres de Sacco, les Bruins ont conservé un dossier de 25-30-7 et ils ont coulé après la date limite des transactions.
« Nous avons déjà entamé ce processus, a révélé Sweeney. Nous savons qui est disponible et nous réduisons la liste alors que je coche quelques cases. En ce qui a trait aux critères, la communication avec les joueurs est primordiale de nos jours. La structure et le souci du détail aussi. Tu ne peux pas survivre sans ça. Je veux un entraîneur qui va nous permettre d’évoluer un peu sur le plan offensif et encore une fois, ça fait partie de ta capacité à communiquer avec des joueurs qui sont parfois jeunes, têtus ou inexpérimentés. »
Mis à part David Pastrnak et Morgan Geekie, les Bruins ont eu de la difficulté à marquer et ils ont terminé avec 2,71 buts par partie en moyenne, à égalité avec les Islanders de New York au 27e rang de la LNH. Ils ont pris le 29e rang au chapitre du rendement en avantage numérique (15,2%).
Sweeney a notamment mentionné que le prochain entraîneur des Bruins devra connaître la LNH, ce qui pourrait écarter un candidat comme l’entraîneur de l’Université de Denver David Carle.
« Est-ce qu’il doit avoir de l’expérience comme entraîneur dans la LNH? », a demandé Sweeney. « Non, mais il faut qu’il ait une certaine expérience au niveau de la LNH. Mais ça peut arriver qu’un candidat te fasse tomber en bas de ta chaise. Ce ne sera pas le seul critère auquel je vais m’arrêter. Ce serait injuste envers le processus.
« La personne qui va prendre ce rôle aura du succès. Nous allons la mettre dans une position pour qu’elle en ait. Nous allons travailler avec elle vers cet objectif. Mais avoir de l’expérience dans la LNH fait partie de ça. Il ne faut pas nécessairement qu’il soit un entraîneur dans la LNH actuellement, mais avoir œuvré dans la Ligue est important. »
Un autre aspect sur lequel les Bruins vont se pencher, c’est la situation devant le filet. Si Sweeney a nié que des responsabilités accrues pour Jeremy Swayman ont conduit à une saison difficile – il a joué 58 matchs, 14 de plus que son sommet précédent en carrière – les Bruins recherchent un meilleur équilibre entre Swayman et son auxiliaire Joonas Korpisalo la saison prochaine.
Swayman a conservé une moyenne de buts alloués de 3,11 et un pourcentage d’arrêts de ,892 cette saison.
« Nous aimerions qu’il revienne au niveau de jeu que nous savons qu’il est capable d’offrir », a martelé Sweeney.
Pour l’instant, Sweeney et Neely sont encore les hommes de la situation. Mais Sweeney a une autre année à son contrat, et une prolongation de contrat est tout sauf garantie.
« J’y ai beaucoup pensé et j’évalue encore quel plan d’action est le meilleur, mais comme je l’ai dit, je pense vraiment que Don a fait du bon travail ici en général, a argué Neely. Lui et son personnel ont été très collaboratifs. Quand je participe à leurs réunions, j’aime leur esprit de collaboration. Évidemment, la saison que nous avons connue est une immense déception, et c’est notre responsabilité, pas uniquement celle de Don. »
Neely a précisé qu’il déterminera « dans un avenir rapproché » s’il offrira une prolongation de contrat à Sweeney.
Mais le défi premier est de bâtir une équipe qui peut redevenir prétendante à la Coupe Stanley.
« Nous en avons parlé longtemps, et j’ai l’impression qu’avec l’équipe que nous avons, de la santé et les ajouts que nous comptons faire cet été, nous allons avoir une équipe capable de participer aux séries et qui jouera des matchs importants à ce moment-ci de l’année en 2026 », a assuré Jacobs.