Patrick Kane DET high level after hip surgery

DETROIT – Patrick Kane pourrait se satisfaire du travail déjà accompli. Ses trois bagues de la Coupe Stanley et ses trophées à titre de joueur le plus utile à son équipe, autant en saison régulière qu’en séries éliminatoires, lui garantissent fort probablement déjà une place au Temple de la renommée du hockey.

Pourtant, il est encore là, à 36 ans, jouant avec une hanche opérée et étant encore fidèle à son surnom : « Showtime ». Le vétéran a récolté 15 points (6 buts, 9 passes) lors des 12 derniers matchs des Red Wings de Detroit, qui accueilleront les Golden Knights de Vegas au Little Caesars Arena dimanche (13 h HE; SCRIPPS, MAX, truTV, TNT, SN1, TVAS).

« Je pense simplement qu’il adore encore jouer au hockey, a commenté l’entraîneur des Red Wings Todd McLellan. Il arrive à l’aréna en voulant jouer, et il veut avoir la rondelle sur son bâton et créer des jeux. Est-ce que c’est toujours parfait? Non. Mais il a toujours hâte de retourner sur la glace. Cet engouement est encore bien présent pour ce joueur qui pourrait dire : “Le travail est fait. J’ai mes Coupes, je m’en vais au Temple de la renommée”. Il le sait. Nous le savons tous. Il pourrait se dire qu’il n’a plus rien à prouver, mais la passion est encore là. »

Kane a facilement pu oublier sa chirurgie de resurfaçage de la hanche du 1er juin 2023. Aucun joueur de hockey n’était revenu au jeu en étant dominant après ce type d’opération.

Quand les Red Wings ont accordé un contrat d’un an à Kane le 28 novembre 2023, le directeur général Steve Yzerman avait affirmé : « L’efficacité qu’il pourra afficher reste à déterminer, mais en fonction de sa santé et de ses tests, je pense qu’il y a une chance de le voir être très efficace ». Kane avait soutenu que sa motivation provenait de « son amour et de sa passion pour le hockey ».

L’attaquant a inscrit 47 points (20 buts, 27 passes) en 50 matchs la saison dernière, puis il a accepté un autre contrat d’un an avec Detroit le 30 juin dernier. Il totalise 45 points (17 buts, 28 aides) en 55 rencontres cette saison. Il a dû rater deux séquences de cinq matchs, mais c’était, dans les deux cas, en raison d’une blessure au haut du corps – aucun lien avec la hanche.

Il soutient qu’il n’a pas ressenti de douleur la saison dernière, mais qu’il avait l’impression que la hanche n’était pas la sienne. Cette saison, il voit une différence. C’est plus naturel.

« Moins de traitements, plus de travail en gymnase, plus de travail pour être plus fluide et explosif, a expliqué Kane. Je dois encore en prendre soin, mais c’est la même chose pour n’importe qui avec son propre corps. Maintenant, j’ai vraiment l’impression qu’elle fait partie de moi. »

Même si Kane a toujours été davantage reconnu pour ses mains et son sens du hockey que pour son coup de patin, McLellan remarque quelques bonnes poussées de la part du vétéran. Le capitaine Dylan Larkin soutient pour sa part qu’il est loin de penser à la hanche quand il regarde Kane aller.

« Il est le premier à revenir en force après cette opération, et je ne suis pas surpris parce qu’il prend extrêmement bien soin de lui-même et parce qu’il est passionné par le hockey », a dit Larkin.

BUF@DET: Kane creuse l'écart en A.N. avec son 2e but

Le changement d’entraîneur a eu un impact cette saison. Avant l’embauche de McLellan le 26 décembre, Kane avait enregistré 14 points (5 buts, 9 passes) en 29 matchs. Depuis, il a récolté 31 points (12 buts, 19 passes) en 27 rencontres.

« Quand il y a un changement d’entraîneur, le plan de match change un peu, a noté Kane. Avant (ce changement), je pense que nous jouions un peu sur les talons. Nous adoptions un style plus conservateur, nous ne voulions pas faire d’erreurs. Maintenant, nous jouons de façon plus agressive, nous attaquons en unité de cinq. Ça cadre un peu mieux avec mon style de jeu. »

L’avantage numérique a été l'une des clés. Kane a inscrit 18 points sur le jeu de puissance depuis le 26 décembre, à égalité au sommet de la LNH avec son coéquipier Lucas Raymond et l’attaquant du Club de hockey de l’Utah Clayton Keller. Il a marqué huit buts en avantage numérique, le deuxième plus haut total derrière le centre des Oilers d’Edmonton Leon Draisaitl. Les Red Wings affichent un taux d’efficacité de 34,7% avec l’avantage d’un homme au cours de cette période, un sommet dans la LNH.

Kane souligne que les Red Wings s’en sont tenus à la même première unité, ce qui a permis aux joueurs de développer une chimie. Pour Raymond, la lecture de jeu de Kane est unique.

« Il trouve les ouvertures et nous savons qu’il va trouver le bon jeu à faire, a dit le jeune attaquant. Il est un élément très important de notre jeu de puissance, pas seulement en raison de sa touche de marqueur, mais parce qu’il met la table pour certains jeux et anticipe ce qui va se passer. Ses conseils sont d’une aide précieuse. »

Kane se lève souvent dans les moments importants, et il continue d’être au sommet de son art quand il a du temps et de l’espace pour mettre en lumière ses habiletés – en avantage numérique, en prolongation, en tirs de barrage. Depuis ses débuts avec Detroit le 7 décembre 2023, il a marqué 13 buts gagnants (6e dans la LNH), cinq buts en prolongation (é-3e) et quatre buts en fusillade (7e).

Avec 1329 points (488 buts, 841 passes) en 1286 matchs, Kane a une chance de devenir meilleur pointeur américain de l’histoire de la LNH. Il occupe le troisième rang derrière deux autres légendes ayant joué pour Detroit en fin de carrière : Brett Hull (1391 points en 1269 parties) et Mike Modano (1374 points en 1499 matchs).

Encore aujourd’hui, Kane est souvent sur la glace pour faire du temps supplémentaire à la fin des entraînements. Son compagnon de trio Alex DeBrincat le voyait faire ça même à l’époque où les deux jouaient ensemble avec les Blackhawks de Chicago, entre 2017 et 2022.

« Ça m’a aidé à réaliser qu’il ne fallait pas se satisfaire de simplement être dans la LNH, a dit DeBrincat. Tu veux être le meilleur. Je pense qu’il est un leader de plusieurs façons. Il va toujours tout faire pour être le meilleur. Il veut être le meilleur sur la glace à toutes les occasions. Que ce soit à l’entraînement ou dans un match, il est hyper compétitif et il veut être celui qui domine. »

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