« Je pense que ça fonctionne », a exprimé le DG des Islanders de New York Lou Lamoriello, dont l’équipe a vu 18 de ses matchs aller en prolongation cette saison, un sommet dans la LNH à égalité avec les Bruins de Boston. « Je ne crois pas qu’il faille effectuer des changements. Si les replis menaient à ce que le match aille en tirs de barrage, il faudrait à ce moment en faire. »
Le format de la prolongation dans la LNH change constamment depuis quatre décennies, puisque la Ligue tente de rendre les matchs plus compétitifs et excitants. La fusillade a été ajoutée en 2005-06 alors que le jeu se déroulait à 4-contre-4, mais trop de matchs se terminaient en tirs de barrage, si bien que le jeu est passé à 3-contre-3 en 2015-16.
Au début, c’était de l’action du début à la fin, mais éventuellement, les joueurs ont réalisé que la possession de la rondelle comptait pour beaucoup, et qu’un tir raté devenait presque inévitablement un revirement, ce qui pouvait mener à un surnombre à l’autre bout de la patinoire. Le jeu est alors devenu plus patient afin de garder l’adversaire loin de la rondelle et décocher le tir parfait.
« Je peux vous assurer qu’aucun entraîneur a indiqué à ses joueurs de se regrouper », a mentionné Colin Campbell, le vice-président des opérations hockey de la LNH. « Ce sont les joueurs qui ont pris cette décision. »
Les DG avaient discuté de ce sujet lors de leur réunion d’une journée en novembre, ce qui avait mis la table pour la rencontre de lundi.
« Tout le monde aimerait voir des sprints. C’est plus excitant », a souligné le DG des Devils du New Jersey Tom Fitzgerald.
Alors, comment s’assurer que le jeu se déroule à pleine vitesse tout en évitant qu’il y ait plus d’arrêts de jeu? Doit-on empêcher le porteur de la rondelle de revenir derrière la ligne rouge?
« Ça va créer d’autres problèmes, a affirmé le DG des Stars de Dallas Jim Nill. Est-ce que la rondelle a traversé la ligne ou non? Doit-on aller à la reprise vidéo? »
Devrait-on avoir un temps limite pour tirer, comme au basketball?
« Non, nous n’allons pas ajouter un cadran de plus. Ça ne vaut pas la peine », a ajouté Nill.
Les prolongations devraient-elles être de sept minutes, comme c’est le cas dans l’ECHL?
Ou devrait-on simplement apprécier le spectacle qui est offert en ce moment?
« Au final, les parties qui vont en prolongation sont excitantes », a affirmé Nill, dont l’équipe a gagné huit matchs en surtemps cette année, à égalité avec les Red Wings de Detroit au premier rang de la LNH. « Oui, il va y avoir certains moments où une équipe va garder la rondelle très longtemps, mais ça vient avec du suspense aussi.
« Tu sais qu’éventuellement, l’équipe va faire quelque chose. Tout le monde est en attente. Les équipes se fatiguent. Ça ne prend qu’une mauvaise passe, une gaffe, un rebond, un mauvais tir, et c’est reparti de l’autre côté. »
Au final, en 1997-98, 25 pour cent des matchs qui allaient en supplémentaire se réglaient lors de la prolongation. En 2014-15, ce chiffre était de 44 pour cent. Et maintenant, il pourrait être de 70 pour cent si le rythme se maintient.
« Nous avons analysé la situation et les pourcentages, et ce n’est pas un problème, a dit Campbell.
« Mais nous allons garder un œil sur la situation. Nous ne voudrions pas que ça revienne au niveau de 2004-05. »