MANALAPAN, Floride – Le processus de révision vidéo et la possibilité de modifier la règle concernant les contestations faites par les entraîneurs sont de nouveau au centre des discussions lors de la réunion du mois de mars des directeurs généraux de la LNH.
Ils ont fait partie des sujets discutés en petits groupes lundi et ils seront abordés avec tous les directeurs généraux et les dirigeants de la Ligue mardi afin d’approfondir les réflexions.
« Nous parlons de cela lors de chaque réunion, a soutenu Colin Campbell, le vice-président des opérations hockey de la LNH. J’ai parlé à (des représentants de) la NFL pendant les matchs extérieurs au New Jersey et leurs défis sont les mêmes que les nôtres et ceux de tous les autres sports : quoi faire pour tenter de rendre notre sport parfait avec les révisions vidéo et combien de temps est-il acceptable d'accorder à faire ces révisions? »
Campbell a précisé que la possibilité de permettre aux entraîneurs de contester une pénalité pour avoir retardé la partie en envoyant la rondelle dans les gradins depuis son territoire avait également fait partie des discussions.
En ce moment, les entraîneurs peuvent contester un but s’ils estiment qu’il y avait un hors-jeu, de l'obstruction sur le gardien ou un arrêt de jeu non signalé sur la séquence menant au but.
L’ajout d’une contestation pour avoir lancé la rondelle par-dessus la baie vitrée permettrait aux entraîneurs de demander une révision pour une potentielle pénalité.
« Nous parlons toujours de cela et nous en avons discuté pratiquement toute la journée, a admis Campbell. Devrions-nous offrir la possibilité d’annuler et de décerner une pénalité, ou simplement d’annuler une pénalité? »
Une pénalité pour avoir retardé le match est décernée aux joueurs qui envoient la rondelle dans les gradins à partir de la zone défensive.
Cependant, il est déjà arrivé que la reprise démontre qu’une pénalité a été imposée malgré le fait que la rondelle avait touché quelque chose – que ce soit un patin, un gant ou même la baie vitrée – avant de quitter la surface de jeu.
Il est également arrivé qu’aucune pénalité ne soit décernée même si la rondelle avait été lancée directement dans la foule.
« Il va toujours y avoir de la subjectivité dans notre sport, mais si nous pouvons faire en sorte de prendre la bonne décision alors que presque tout le monde comprend pourquoi la décision rendue n'a pas été la bonne, c'est à ça que sert la contestation des entraîneurs, a dit le DG des Bruins de Boston Don Sweeney. Si on peut déterminer que c’est blanc ou noir et qu’on peut enrayer les erreurs, on devrait le faire. Il n’y en a pas beaucoup, mais si nous pouvons les corriger, nous devrions le faire. »
Campbell a toutefois mentionné qu'il y avait des inquiétudes à savoir jusqu'où aller si la LNH commençait à autoriser la révision vidéo pour les pénalités.
« Ça revient toujours à cela, a-t-il dit. Il y a le jeu où le bâton est tout près, le gars tombe et ça semble être une pénalité pour avoir fait trébucher. Il y a le double-échec, mais est-ce un double-échec ou une poussée? Où est la limite? Nous ne voulons pas nous rendre jusque-là […], mais peut-être à un certain point dans le temps. Au baseball, il est question de balles et de prises. C’est la même chose. Nous avons toujours avancé lentement en termes de révision vidéo, mais nous voulons que le jeu soit le plus juste possible. »
La durée nécessaire pour effectuer une révision vidéo a aussi été au centre des discussions, a indiqué Campbell.
« Cette année, il y a un joueur qui a avancé que ça avait requis 15 minutes lors d’une soirée. Ça ne nous avait pas pris 15 minutes, ça nous avait pris quatre minutes et 15 secondes, a-t-il précisé. Nous tentons de prendre la bonne décision. Nous tentons de faire le bon appel aussi souvent que possible avec la technologie, et ça semble s’améliorer sans cesse.
« Ça peut s’être étiré de cinq ou six minutes durant ce match, mais si nous ne rendons pas la bonne décision, ça pourrait s’étirer pendant cinq ou six semaines de plus. »
C’est l’équilibre que tente de trouver la LNH au sujet de la révision vidéo. Quand est-ce que ça devient trop? C’est la question qui sera débattue à nouveau mardi.
« Ce que nous entendons, c’est que les gens veulent que nous rendions la bonne décision, mais que le match ne s’arrête pas trop longtemps », a expliqué le directeur général des Flyers de Philadelphie Daniel Brière. « Où est la mince ligne entre prendre la bonne décision ou perdre le 'momentum' et rendre le spectacle ennuyant à mort pour nos amateurs parce que c’est trop long? Nous sommes dans le domaine du divertissement, et nous devons divertir nos partisans alors que le match se poursuit. »


















