BUFFALO – Kevyn Adams n’appuie pas sur le bouton panique malgré les déboires des Sabres de Buffalo et leurs cinq défaites consécutives.
« Je vais aller à la guerre avec ces gars-là, et ça ne changera pas », a lancé le directeur général, vendredi. « Je ne reculerai pas par rapport à cela. Je crois aux personnes dans notre vestiaire, et je ne dirais pas ça si je n’étais pas au fait de l’occasion que nous avons. […]
« Est-ce que je crois en cette équipe et est-ce que je pense que nous allons franchir une autre étape? Oui. »
Les Sabres (11-12-3) montrent un dossier de 0-3-2 à leurs cinq dernières rencontres, incluant une défaite de 5-4 contre l’Avalanche du Colorado mardi, match au cours duquel ils menaient 4-0 après la première période. Ils avaient remporté sept de leurs neuf parties précédentes. Au cours de cette séquence, ils ont signé trois victoires consécutives à deux reprises, un sommet cette saison.
Les Sabres ne se sont pas qualifiés pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pendant 13 saisons consécutives, un record de la LNH. Ils ont connu une saison 2023-24 décevante, conservant un dossier de 39-37-6 avec 84 points, sept de moins que lors de la campagne précédente, quand ils avaient terminé à un point des Panthers de la Floride et de la dernière place donnant accès aux séries dans l’Association de l’Est.
Mais Adams a prévenu que les Sabres ne vont pas réagir de manière excessive et « prendre une décision impulsive ou procéder à une transaction qui va faire reculer l’équipe. »
Avant les matchs de vendredi, les Sabres étaient cinquièmes dans la section Atlantique avec 25 points, trois de moins que le Lightning de Tampa Bay et le quatrième rang. Ils étaient également à deux points de la première place de quatrième as dans l’Est. Ils étaient à égalité avec les Blue Jackets de Columbus et les Islanders de New York au 11e rang de l’Est, mais ils n’avaient que deux points d’avance sur les Canadiens de Montréal (10-13-3), qui occupent le dernier échelon.
« Dans ce que je regarde pour évaluer notre équipe, il y a des éléments positifs et des raisons de croire que nous allons passer à la prochaine étape, ce que nous devons faire d’ailleurs, a dit Adams. Nous ne sommes pas satisfaits de notre position présentement. Nous devons être meilleurs. »
Adams, qui en est à sa cinquième saison comme DG, a souvent répété son plan, qui est de bâtir sa jeune équipe grâce au développement. Il a mis sous contrat ses jeunes joueurs de noyau à long terme et il souhaite qu’ils apprennent à gagner ensemble.
Il a indiqué à la fin de la saison dernière que même si sa formation est jeune sur papier, plusieurs de ces jeunes joueurs ont suffisamment d’expérience dans la LNH.
« Quand tu prends la décision de bâtir une concession qui aura du succès année après année, tu vas devoir te tourner vers la jeunesse et tu vas devoir donner l’occasion aux joueurs d’apprendre à composer avec des hauts et des bas, a analysé Adams vendredi. Je crois fermement que notre formation est talentueuse. Nous devrions être une équipe qui rivalise pour les séries et qui y participe. Je le dis depuis l’été. J’y crois vraiment.
« Ceci étant dit, quand tu as une jeune formation, tu vas faire des erreurs. Nous avons un nouvel entraîneur qui intègre certaines subtilités dans le système. Il y a 26 matchs de joués. C’est pourquoi, comme je l’ai dit plus tôt, je ne suis pas satisfait de notre position, mais nous ne céderons pas à la panique. »
Les Sabres ont fait des changements, l’été dernier, dans le but de passer à la prochaine étape et d’enfin retourner en séries. Ils ont embauché l’entraîneur Lindy Ruff, le plus victorieux dans l’histoire de leur concession, pour remplacer Don Granato. Ils ont acquis les attaquants Ryan McLeod et Beck Malenstyn dans des transactions et mis sous contrat Jason Zucker, Sam Lafferty et Nicolas Aubé-Kubel sur le marché des joueurs autonomes pour solidifier leurs deux derniers trios. Les Sabres ont également racheté les trois dernières saisons du contrat de Jeff Skinner.
Adams a révélé qu’il a tenté de faire venir des joueurs de premier plan via le marché des échanges et des joueurs autonomes, mais que Buffalo n’est pas « une destination prisée. »
« Nous devons le mériter, a reconnu Adams. Écoutez, pour moi, c’est très simple. Si tu deviens une équipe qui participe aux séries année après année, qui a la chance de remporter la Coupe Stanley année après année, tu vas te retrouver moins fréquemment sur les listes de non-échange des joueurs.
« Nous n’avons pas de palmiers ici. Nous avons les taxes de l’État de New York. Ce sont des réalités et nous devons composer avec celles-ci. Et il y a des conversations chaque jour par rapport à cela, et nous savons que nous nous retrouvons sur la liste (de non-échange) de plusieurs joueurs de cette ligue. Alors nous devons mériter le respect. Ça commence par surmonter les embûches, se qualifier pour les séries et rivaliser. »