Finland 4 Nations pic

BOSTON – À l’exception de la Finlande et de ses partisans, tout le reste de la planète hockey souhaitait voir une reprise du duel entre les États-Unis et le Canada en finale de la Confrontation des 4 nations.

Les Finlandais voulaient quant à eux jouer les trouble-fêtes, mais une défaite de 5-3 contre le Canada a assuré que l’affrontement que tout le monde attendait devienne réalité, jeudi à Boston (20 h HE; TVAS, SN, ESPN, ESPN+).

Et même si toute l’attention sera portée sur ce match, surtout après la victoire de 3-1 des États-Unis contre le Canada samedi à Montréal, les Finlandais rentrent chez eux en étant satisfaits.

« Il y a eu plusieurs bonnes choses », a dit l’attaquant Patrik Laine. « En général, nous avons joué du bon hockey de la manière dont nous le voulions. Nous nous sommes donné une chance de gagner, mais au final, ce n’est pas important parce que nous n’avons pas gagné. »

La Finlande a démontré pourquoi il ne faudra pas la négliger lors des Jeux olympiques de Milano Cortina 2026, qui auront lieu en février prochain en Italie. Sa formation est remplie de joueurs d’élite, incluant les attaquants Sebastian Aho, Aleksander Barkov, Mikko Rantanen, Teuvo Teravainen et Laine. On peut ajouter à cette liste le défenseur Miro Heiskanen, qui a dû rater la Confrontation des 4 nations en raison d’une blessure.

« Plusieurs joueurs dans ce vestiaire seront là », a affirmé Barkov, qui était capitaine. « Ç’a été très plaisant de jouer avec eux et de partager ces moments entre nous. Ça va beaucoup nous aider et ce sera génial de bâtir là-dessus. […] Tu peux toujours bâtir sur quelque chose, et ce sera un peu différent aux Olympiques. La glace est plus grande. Nous verrons. »

Plusieurs joueurs finlandais croient que ce tournoi représente une fondation solide en vue des Olympiques.

« Quand nous avons amorcé ce tournoi, plusieurs disaient que nous n’allions pas gagner un seul match, a ajouté Laine. Nous l’avons même entendu de la part des médias finlandais. Nous avons prouvé que nous pouvons rivaliser avec n’importe qui. C’est une bonne première étape en vue des Olympiques afin de déterminer où nous en sommes comme pays et en tant qu’individus. »

L’entraîneur de la Finlande abondait dans le même sens.

« Bien sûr que ça nous aide, a-t-il renchéri. Nous comprenons mieux comment nous préparer pour les matchs du tournoi. J’ai dirigé dans plusieurs de ces tournois et je sais à quel point il est difficile de changer des choses au chapitre de la stratégie ou des habitudes des joueurs, donc je pense que ça va grandement nous aider. Les Olympiques sont dans un an, donc beaucoup de choses vont se produire d’ici là. »

Même si les États-Unis ont défait la Finlande 6-1 jeudi à Montréal, le score était de 2-1 après deux périodes. La Finlande a ensuite signé un gain impressionnant de 4-3 en prolongation contre la Suède, samedi au Centre Bell, avant de s’incliner contre le Canada lundi.

Du début à la fin de la Confrontation des 4 nations, la Finlande a joué avec fierté. Avec un but en tête. Avec passion. Le match de lundi contre le Canada est l’exemple parfait. Même s’ils tiraient de l’arrière 4-0 à mi-chemin au troisième engagement, les Finlandais n’ont jamais baissé les bras et ils sont parvenus à inscrire trois buts, dont deux avec le gardien retiré, pour réduire l’écart à 4-3 avec 1:17 à jouer.

Le but dans un filet désert de Sidney Crosby avec 56 secondes à jouer a mis la rencontre hors de leur portée.

« Je suis très fier de la manière dont nous avons joué et bataillé, a martelé Barkov. Chaque journée ici à porter le chandail et les vêtements de l’équipe nationale et à côtoyer ces joueurs a été plaisante. Je vais me souvenir de ce tournoi toute ma vie. »

L’entraîneur du Canada Jon Cooper a décrit les Finlandais de façon très simple.

« On dirait que la Finlande est toujours l’équipe qui ne reçoit pas assez de respect avant d’atteindre la finale », a dit Cooper.

La Finlande s’accroche toujours. Elle est reconnue pour sa discipline dans son style de jeu, et c’est devenu son identité. L’autre aspect qui aide les Finlandais : leurs gardiens font toujours le travail.

« Ils peuvent te frustrer, a poursuivi Cooper. Tu dois surmonter ta frustration en raison de leur discipline. Ils ferment le centre, donc tu dois être patient. Les matchs (contre la Finlande) sont toujours serrés.

« S’il reste cinq minutes et que le score est égal, c’est pile ou face pour le gagnant, et ils sont très bons dans cette situation. Et ils ont de bons joueurs offensifs, donc tu ne dois pas leur donner un jeu de puissance. »

La Confrontation des 4 nations maintenant dans le rétroviseur, la Finlande va se concentrer sur un meilleur résultat en Italie l’hiver prochain.

« Pour un petit pays, la Finlande produit de bons joueurs et elle a du succès sur la scène internationale », a conclu Cooper.

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