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BOSTON – Jon Cooper a une manière bien habile de relativiser les choses.

Pendant que tout le monde tentait de mettre la table pour la finale de la Confrontation des 4 nations entre le Canada et les États-Unis après la victoire de 5-3 des siens contre la Finlande, l’entraîneur canadien a plutôt mis l’accent sur le portrait d’ensemble.

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« On est venus ici pour cette raison, pour jouer la finale, a-t-il amorcé. On doit seulement gagner un match de plus. La seule chose, c’est que c’est contre l’équipe qui nous a battus après les feux d’artifice de samedi. »

C’est exactement pour ça que le match qui venait de se terminer ne semblait avoir aucune importance, autant pour les joueurs que pour les journalistes, dans les coulisses du TD Garden. Quelques instants plus tôt, le Canada avait failli échapper une avance de deux buts dans les trois dernières minutes de la rencontre.

Pas grave, la finale que tout le monde attendait était maintenant réalité. Le niveau d’excitation est déjà plutôt élevé.

Retour sur la victoire du Canada 5-3 contre la Finlande

Doit-on rappeler ce qui s’est produit dans le premier face-à-face entre les deux puissances en ronde préliminaire? L’ambiance électrique du Centre Bell, les trois bagarres dans les neuf premières secondes de la rencontre, les percutantes mises en échec et le gain de 3-1 des Américains.

Les souvenirs que l’on gardera de ce tournoi n’auraient pas été les mêmes sans un match revanche. Sans d’autres feux d’artifice. Cette fois, en sol américain, à Boston.

« Il n’y a pas de plus grande rivalité au hockey que celle entre le Canada et les États-Unis, a dit l’attaquant Brad Marchand. C’est le choc que tout le monde voulait. Ce sera un match extrêmement intense, un match que nous attendions tous de jouer avec impatience.

« Ce sera excitant. Les partisans ici adorent le sport. Ils seront énergisés et ils vont apporter beaucoup d’émotions. Je suis sûr qu’on aura beaucoup de plaisir. »

Ce sera encore mieux pour les Canadiens s’ils réussissent à en sortir vainqueurs. Ils n’ont pas été déclassés dans le premier affrontement, samedi, mais ils ont eu de la difficulté à s’établir en zone offensive et à générer de bonnes chances de marquer après le premier but du match, celui de Connor McDavid.

Les gros canons s’étaient faits bien discrets, mais ils ont montré signe de vie contre la Finlande. S’ils peuvent poursuivre sur cette lancée dans deux jours, la formation canadienne sera en voiture.

« C’est ce qu’on voulait. On voulait avoir l’occasion de nous racheter, a dit Sam Reinhart. Aujourd’hui, on s’est donné la chance de le faire. On s’attend à la même ambiance. On va voir ce qu’on peut faire de mieux contre eux, et j’espère qu’on se retrouvera du bon côté, cette fois. »

Le scénario rappelle drôlement celui de la dernière fois que les deux nations se sont retrouvées en finale sur la scène internationale. C’était en 2010, aux Jeux olympiques de Vancouver.

Les États-Unis avaient eu le dessus 5-3 contre le Canada en ronde préliminaire, et l’unifolié avait pris sa revanche en finale, 3-2 en prolongation. Un certain Sidney Crosby avait fait vibrer tout le pays en marquant le but en or face à Ryan Miller.

« Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis 2010, a répondu Crosby. Mon esprit n’est pas allé là. Je comprends le défi qui se présente à nous et je veux apprendre du dernier match contre eux. C’est une belle occasion pour nous. Nous avons été meilleurs aujourd’hui et nous tenterons de l’être encore jeudi. »