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Kristopher Letang est habitué à monter la garde à la ligne bleue des Penguins de Pittsburgh, mais depuis le début de la pandémie de la COVID-19, c'est au tour d'autres membres de sa famille de tenir le fort pour la population.

Jeudi, lors d'une vidéoconférence organisée par LNH.com, le défenseur des Penguins a expliqué que les parents de son épouse, Catherine Laflamme, sont actuellement impliqués dans la lutte contre la COVID-19.

« Ma femme, ses parents sont médecins, a-t-il indiqué. On espère et on souhaite qu'ils restent en santé. C'est quand même une situation qui est très délicate et stressante, surtout pour ma femme. »

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En raison du rôle de ses beaux-parents, Letang est en mesure de se tenir informé de la situation et la dangerosité du virus. Il reste à l'affût des derniers développements en lien avec la pandémie et en informe ses coéquipiers. Il les avait d'ailleurs mis au courant avant même que la saison ne soit mise en pause, le 12 mars, une soirée où les Penguins devaient affronter les Blue Jackets de Columbus.

« C'est quelque chose qu'on a vu venir dans ma famille en raison des gens qui sont en médecine, qui eux, tentaient de se préparer, a-t-il expliqué. Quand on s'apprêtait à jouer à Columbus, ça faisait quelques jours que je parlais aux gars en leur disant que ça allait être pour plusieurs mois. Le monde ne s'attendait pas à ça, c'était un peu irréaliste. Aujourd'hui, quand on vit dedans, on comprend. »
Les enfants et... Fortnite

Pendant que ses beaux-parents tentent d'aider un maximum de patients au Québec, Letang et la famille sont restés à Pittsburgh. À ce moment-ci de l'année, les Penguins sont habituellement en séries éliminatoires, eux qui ne les ont jamais ratés depuis que Letang a fait le saut dans la LNH en 2007-08. C'est donc encore plus bizarre pour lui de se retrouver à la maison à ce moment-ci de l'année… et constater que son épouse fait tout un travail pour s'occuper à temps plein des enfants!

« On a la chance de faire le travail qu'on aime, vivre notre passion avec le hockey, mais quand tu as à t'occuper des deux enfants jour et nuit et les divertir du mieux qu'on peut, ça devient du sport! », a-t-il lancé en rigolant.

Il n'était pas le seul à être des plus reconnaissants envers sa conjointe. David Perron, des Blues de St. Louis, l'était tout autant, lui qui faisait partie des quatre joueurs qui ont participé à la vidéoconférence organisée par la LNH, avec Anthony Duclair, des Sénateurs d'Ottawa, et Pierre-Luc Dubois, des Blue Jackets de Columbus.

« Avec les enfants qui courent autour de nous, je suis chanceux, j'ai un grand terrain, a mentionné Perron, qui est revenu dans la région de l'Estrie d'ici à la reprise des activités de la LNH. « On profite du temps en famille qu'on n'aurait pas eu habituellement. On aimerait mieux jouer au hockey, mais on en profite du mieux qu'on peut. »

Ils ne jouent peut-être pas au hockey, mais les quatre hockeyeurs jouent ensemble… à Fortnite. Le jeu vidéo semble particulièrement populaire parmi les joueurs du Québec.

Les joueurs discutent d'un confinement ensemble

« Moi, je ne suis pas comme Kris et David, je n'ai pas d'enfant. C'est plus facile pour moi de jouer! », a lancé Duclair alors que les trois autres riaient.

« C'est David le meilleur, je peux vous le dire! », a ajouté Letang.

« Je ne suis pas incroyable, mais j'ai commencé un peu cet hiver après les matchs, a précisé Perron. Avec les gars, ça aide à décompresser. On parle de la partie et on a du fun ensemble. »

Comme leurs coéquipiers, les quatre joueurs font leur possible pour rester en forme. Si Perron et Letang avaient déjà tout à leur portée dans leur résidence, Duclair, qui est demeuré à Ottawa, et Dubois, qui est chez ses parents à Winnipeg, ont dû faire preuve d'ingéniosité.

« Je reste dans un condo, je ne peux donc pas faire trop de bruit parce qu'il y a des personnes sous moi. Une fois par semaine, notre équipe, on fait (une vidéoconférence) pour s'entraîner. Nous sommes huit ou neuf gars chaque mercredi avec notre (préparateur physique) Chris Schwarz, qui fait ça de chez lui. On fait ça en équipe, et c'est une bonne manière de voir les gars une fois par semaine.»

Perron, lui, tente de garder la forme, mais la pause lui permet surtout de soigner quelques bobos.

« J'avais beaucoup de petites blessures que j'ai encore, qui traînent et qui tardent à guérir. J'aimerais donc m'entraîner plus, mais le repos, j'espère que ça va m'aider quand (la saison) va reprendre », a souligné le Sherbrookois.

Des blessures, il y en avait aussi chez les Penguins, particulièrement celle de Jake Guentzel, lui qui a été opéré à l'épaule le 31 décembre, ce qui a mis fin à sa saison régulière.

« On a fait beaucoup d'acquisitions à la date limite (des transactions), a rappelé Letang. Les nouveaux joueurs, ça aurait été le fun d'avoir plus de temps pour les connaître et créer des chimies entre certains gars. Mais avoir la chance d'avoir un ailier comme Jake de retour, ça va donner un gros coup de main.

« Mais en ce moment, il y a tellement de choses plus importantes à penser. Pour moi, que les joueurs, que ma famille et que mes amis soient en santé, c'est ce qu'il y a de plus important. »