MONTRÉAL - Jonathan Toews l’admet : le défi de revenir au jeu après deux années d’inactivité est plus costaud qu’il l’avait anticipé.
L’attaquant des Jets de Winnipeg disputera mercredi au Centre Bell son 26e match de la saison face aux Canadiens de Montréal. Sa fiche de neuf points jusqu’à maintenant cette saison est bien en deçà des standards auxquels il nous avait habitués lors de ses belles années avec les Blackhawks de Chicago, mais la réalité est aussi bien différente.
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« Ça m’a pris beaucoup, beaucoup d’efforts, plus que jamais dans ma carrière, pour me remettre en forme afin de jouer à ce niveau-là aujourd’hui », a soutenu Toews en français après l’entraînement matinal des siens.
« Et avec l’horaire (condensé en raison de la pause olympique), puis le classement vraiment serré, ça ne deviendra pas plus facile, a-t-il renchéri. Mais je prends une chose à la fois, chaque jour. Je pense que mon jeu s’améliore. »
Précisons que Toews n’avait pas quitté la LNH dans les meilleures dispositions en 2023. Il avait dû faire une croix sur la totalité de la saison 2020-21 car il devait composer avec le syndrome immunitaire chronique, puis il a été tenu à l’écart pendant les mois de février et mars 2023 en raison de symptômes associés à la COVID longue.
Ajoutez 910 journées loin des patinoires et vous vous retrouvez avec un joueur qui, bien que talentueux, cherche encore ses repères.
« Il est le premier à admettre que la ligue est plus rapide que lorsqu’il l’a quittée », a indiqué l’entraîneur-chef des Jets, Scott Arniel. « Il montre beaucoup de sagesse, puis il fait du bon travail pour prendre soin de son corps, se préparer. Offensivement, les chiffres ne sont pas là, mais dans son cas, ce n’est pas une question de 10 matchs, de 20 matchs ou de 30 matchs; c’est une question de bâtir quelque chose jusqu’au 82e match, puis en séries. »
« Certaines parties de notre jeu sont toujours là, et ce n’est pas long avant que ça revienne au niveau d’avant, mais il y a d’autres aspects que lorsqu’on manque de temps, qu’on est fatigué ou que ça va mal, on tombe dans de vieilles habitudes », a pour sa part expliqué Toews.
Personne chez les Jets, donc, ne se surprend de voir leur nouveau venu prendre un peu de temps avant d’avoir un impact plus considérable sur la patinoire. De toute manière, avec la présence du capitaine Adam Lowry, de ses adjoints Mark Scheifele et Josh Morrissey, puis de joueurs vedettes comme Kyle Connor et Gabriel Vilardi au sein de l’équipe, Toews n’a pas à jouer au sauveur.
« Une chance que non! », s’est-il exclamé à propos de cette idée. « On a beaucoup de leaders dans le vestiaire ici, beaucoup de gars qui ont de l’expérience, qui ont été au sein d’équipes gagnantes. On croit qu’on peut être l’une des meilleures équipes de la ligue. Ça prend un peu de temps avant de trouver ma place là-dedans, mais j’essaie d’avoir la même mentalité que j’avais lorsque j’étais capitaine, d’être un leader à ma façon. »


















