Jaromir Jagr a célébré son 52e anniversaire de naissance jeudi, à Pittsburgh, là où son rêve de faire carrière dans la LNH a commencé lorsqu’il a été choisi cinquième au total par les Penguins, au repêchage de 1990.
Les célébrations se poursuivront tout au long du week-end et culmineront avec le retrait de son chandail dans les hauteurs du PPG Paints Arena avant le duel entre les Penguins et les Kings de Los Angeles, dimanche (18h HE; SN-PIT, BSW, SN360, TVAS).
Le 68 de Jagr accompagnera le 66 de Mario Lemieux et le 21 de Michel Brière, déjà immortalisés.
« C’est tout un honneur », a confié Jagr en entrevue à LNH.com, jeudi. « Je n’ai jamais cherché à être sous les projecteurs, mais c’est spécial! »
Jagr pointe au second rang de l’histoire de la LNH avec 1921 points (766 buts, 1155 aides) en 1744 matchs de saison régulière. Il s’est absenté pour un petit moment des Knights de Kladno, équipe dont il est l’un des joueurs en plus d’être le propriétaire.
Il est de retour à Pittsburgh après y avoir passé 11 de ses 24 premières saisons professionnelles. Il y a gagné la Coupe Stanley en 1991 et 1992, puis le trophée Hart à titre de joueur le plus utile du circuit en 1998-99, l’une des cinq saisons où il a été le meilleur pointeur de la LNH.
Il est quatrième dans l’histoire des Penguins avec un total de 1079 points (439 buts, 640 aides) en 806 rencontres, derrière Lemieux (1723), Sidney Crosby (1554) et Evgeni Malkin (1270).
Malgré des passages au sein de huit autres équipes de la LNH avant de retourner en Tchéquie, Jagr considère encore que sa « maison » en Amérique du Nord est Pittsburgh.
« C’est la ville de l’équipe qui m’a repêché, a-t-il soutenu. C’est la ville qui m’a traité comme si j’étais son propre enfant. Leurs habitants ont compris que je ne parlais pas anglais et que j’étais différent. Lorsque j’avais 18 ans, j’étais comme un enfant qui cherchait une maison et de l’aide, simplement pour pratiquer le sport qu’il aime. Les gens de Pittsburgh m’ont aidé du mieux qu’ils le pouvaient. »
En entrevue exclusive avec LNH.com, Jagr discute du retrait de son numéro 68, de ses souvenirs avec les Penguins et son acolyte Mario Lemieux, de son futur et plus encore.
Avoir son numéro retiré aux côtés du 66 de Lemieux et du 21 de Brière, ça signifie quoi pour toi?
« D’abord, ce n’est pas quelque chose de commun. Ça me donne donc une grande signification. La dernière fois que c’est arrivé, c’était pour Mario en 1997. »
…Et ils ont descendu son chandail lorsqu’il est sorti de sa retraite, en 2000!
« Exactement. Il n’en pouvait plus de seulement regarder. Il a donc décidé de revenir. Bientôt, il y aura davantage de chandails dans les hauteurs de l’aréna, dont celui de [Sidney Crosby]. Plusieurs méritent d’y être. »
Ton ancien coéquipier Phil Bourque a fait le voyage jusqu’à Kladno, il y a quatre ans, pour discuter de la possibilité de voir ton numéro être retiré par les Penguins. Il paraît que tu approchais cela avec appréhension. Est-ce derrière toi?
« Je ne veux pas mal m’exprimer, mais ce n’est pas le genre de chose que je voulais à tout prix. […] Je suis simplement quelqu’un qui aime ce sport et je suis reconnaissant d’avoir pu en vivre. Je n’ai jamais pensé à autre chose. Simplement être sur la glace, c’est amplement suffisant. Je n’ai besoin de rien de plus. Ce sport m’a apporté ce dont j’avais besoin. »
Amorcer sa carrière en jouant avec Mario Lemieux, qu’est-ce que ça a représenté?
« Je ne veux pas en parler pour l’instant. J’ai un discours prêt et j’expliquerai à ce moment-là. Mais je peux dire que du moment que je l’ai vu jouer, il est devenu mon idole. Je n’étais pas encore dans la LNH. Je voulais être comme lui, un joueur de la LNH. Mon vœu s’est exaucé. »



















