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KAMLOOPS, Colombie-Britannique -- Jack Hughes a excellé contre des adversaires plus vieux et plus développés tout au long de sa carrière.
Ce n'est donc pas surprenant si l'attaquant de 17 ans fait sa marque avec les États-Unis au Camp estival du Championnat mondial junior.
Au cours de la semaine au Sandman Centre, contre des joueurs qui ont parfois deux ans de plus que lui, il a démontré à l'entraînement et lors des matchs pourquoi il était considéré comme le meilleur joueur disponible en vue du prochain repêchage de la LNH.
« Quand j'étais jeune, je jouais toujours à un niveau supérieur, a dit le patineur de 5 pieds 9 pouces et 157 livres. Je jouais contre les gars nés en 2000 et ça m'a poussé à me défoncer.
« Pour moi, le camp estival est un peu la même chose. J'ai démontré mon style. Je peux m'adapter à n'importe quel rythme, peu importe si c'est rapide ou lent. Je m'ajuste aux différentes situations.

Son style, ce sont d'excellentes habiletés offensives, un coup de patin incroyable et un sens du hockey de niveau élite.
« Il y a quelque chose de différent des autres avec Jack, a commenté le directeur général de l'équipe américaine, John Vanbiesbrouck. Il est assez captivant comme joueur. Vous le regardez et il veut toujours la rondelle. Il ne joue pas en périphérie, il est toujours au centre de la patinoire.
« Il n'est pas seulement un excellent joueur de hockey, il s'améliore chaque jour. Il absorbe tout ce qu'on lui dit et c'est ce que les bons joueurs font. »
Hughes n'a jamais manqué de modèle ou d'inspiration. Son frère ainé, Quintin, a été sélectionné au septième rang par les Canucks de Vancouver au dernier encan de la LNH. Son père, Jim Hughes, a été le directeur du développement des joueurs des Maple Leafs de Toronto entre 2009 et 2015 et il occupe désormais le même poste au sein d'une agence.
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« Il nous disait, quand nous avions 10 ou 11 ans, ce qu'il disait à des espoirs de 20 ans, a expliqué Jack. Il nous a toujours traités comme si nous étions plus vieux.
« C'est fou le temps que nous avons passé assis sur le divan à regarder des matchs de hockey, à sauter sur la patinoire à apprendre quoi faire dans une situation particulière. Nous avons eu plusieurs sessions de vidéo avec lui. Un match peut prendre deux heures, mais avec lui c'était plus quatre ou cinq heures. »
Le travail a été récompensé. Hughes a récolté 116 points (40 buts, 76 aides) en 60 matchs avec les équipes de moins de 17 ans et de moins de 18 ans du programme national de développement américain (NTDP). C'est un point de moins que le record de 117 établi par Auston Matthews en 2014-15.
Hughes a aussi aidé les États-Unis à remporter la médaille d'argent au Championnat mondial des moins de 18 ans avec 12 points (cinq buts, sept aides), un sommet, en sept matchs et a été nommé le meilleur attaquant et le joueur le plus utile du tournoi.
« Il est tellement intelligent sur la patinoire, a dit son compagnon de trio, Joel Farabee. Il a les mains, le coup de patin et tous les petits détails. Ce qui le distingue, c'est la manière dont il voit le jeu. Je pense que ça va vraiment l'aider au cours de la prochaine saison. »
Toujours en avance
Avant de faire équipe cette semaine avec les États-Unis, les frères Hughes avaient joué ensemble dans un seul match organisé.
« Quinn était au niveau midget avec les Marlies de Toronto et ils m'ont rappelé, s'est souvenu Jack. Il avait 15 ans et j'en avais 13.
« Mais c'est très rare qu'il me surprend avec un jeu parce que j'ai grandi avec lui et je peux savoir ce qu'il va faire. Il réussit quand même à m'impressionner une fois de temps en temps. »
Quintin se souvient très bien de ce match parce que Jack s'était démarqué... Évidemment.
« J'étais un peu nerveux pour lui parce qu'il jouait contre des gars deux fois plus vieux, a fait valoir Quintin. Tous ces gars avaient amorcé leur puberté, mais pas lui. Il a réussi à marquer dans ce match. »
Le frère ainé a fini par s'habituer au fait que son petit frère soit en mesure de dominer contre de la compétition plus âgée.
« Depuis qu'il a trois ou quatre ans, il est toujours le meilleur, a-t-il vanté. Dans le novice, c'était le joueur qui marquait six buts et qui était capable de soulever la rondelle avant tout le monde. Il était en avance dès le début. »
Jack sait ce qui l'attend cette saison après avoir vu son frère passer par toutes les étapes menant au repêchage, la saison dernière. C'est pourquoi malgré toute l'attention qui l'entoure, il adopte une attitude assez détendue à l'aube d'une autre saison avec le NTDP.
« Je ne vois pas ça comme de la pression, a-t-il dit. Je sais qu'il y a plusieurs bons joueurs disponibles dans ce repêchage, donc ce sera compétitif. Mais il reste tellement de temps. Le repêchage est dans un an. Je ne me soucie pas d'où je vais aboutir. Je me soucie seulement de la manière dont je joue. »