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TERREBONNE, Qc – Les improbables succès des Flames de Calgary cette saison sont le fruit d’un changement d’ambiance dans le vestiaire de l’équipe, croit Jonathan Huberdeau.

L’équipe de l’attaquant québécois a été au plus fort de la course aux séries éliminatoires jusqu’au tout dernier match de la saison 2024-25. Les Flames ont finalement raté le tournoi printanier même s’ils ont récolté le même nombre de points que les Blues de St. Louis (96), dernière équipe qualifiée dans l’Ouest. Un dénouement crève-cœur, mais une victoire morale pour une formation à qui les observateurs vouaient peu il y a quelques mois.

« Cette année, tout le monde dans le vestiaire avait le même but, tout le monde voulait faire les séries », a affirmé Huberdeau en entrevue avec LNH.com lors de son tournoi de golf annuel à Terrebonne, lundi. « Peu importe ce que le monde disait de notre équipe, on a cru en nous et ç’a paru. On a eu du plaisir.

« Ça nous a permis de gagner plus de parties que les gens pensaient. »

Il faut préciser qu’il y avait un nuage gris en moins dans le ciel de Calgary cette saison. Outre le gardien auxiliaire Dan Vladar, aucun vétéran de l’équipe ne s’est trouvé devant une incertitude contractuelle dans la dernière année.

Lors de la campagne précédente, à titre d’exemple, les Flames avaient échangé quatre joueurs d’impact en dernière année de contrat en Noah Hanifin, Chris Tanev, Nikita Zadorov et Elias Lindholm. Au cours des deux premières années d’Huberdeau avec l’équipe, Sean Monahan, Jacob Markstrom et Andrew Mangiapane ont eux aussi quitté le navire dans des transactions.

« Les années passées, beaucoup de gars partaient avant la date limite des échanges, d’autres devaient signer un nouveau contrat et ne signaient pas, a-t-il évoqué. On dirait que la vibe était différente dans le vestiaire. »

« Cette année, tout le monde voulait être là. »

Un joueur plus complet

À l’image de son équipe, Huberdeau a vécu de meilleurs jours en 2024-25. Probablement même ses plus beaux depuis son arrivée chez les Flames dans la foulée d’une transaction monstre envoyant Matthew Tkachuk aux Panthers de la Floride, notamment, en 2022.

Ses statistiques ne seront jamais à la hauteur de celles qu’il affichait en Floride, où il a connu une saison de 115 points avant son échange. Il avait d’ailleurs indiqué au collègue Jean-François Chaumont l’automne dernier être en paix avec une production plus discrète au sein d’une équipe moins offensive.

Cela dit, en plus d’afficher une récolte de 62 points (28 buts, 34 aides) en 81 rencontres, sa plus grande des trois dernières saisons, Huberdeau a bloqué 64 tirs, un sommet en carrière. Il est devenu un morceau important de l’infériorité numérique des siens, une facette du jeu à laquelle il n’avait pas touché depuis son arrivée en Alberta.

« Je suis un joueur plus complet et cette année, j’ai joué en ce sens, a-t-il expliqué. J’ai aidé l’équipe à des moments opportuns. Je suis fier de ma saison. On en veut toujours plus – pour certains, mon côté offensif est moins là – mais dans les circonstances, je suis satisfait de ma saison. »

La saison 2024-25 est, espère Huberdeau, le présage de beaux jours pour ses coéquipiers et lui-même. Les Flames comptent des joueurs prometteurs dans leurs rangs comme les attaquants Connor Zary (23 ans) et Matt Coronato (22), puis le gardien Dustin Wolf (24), finaliste au trophée Calder de la recrue de l’année ce printemps.

« Wolf a été incroyable cette année et il sera encore meilleur dans les années à suivre, croit le Québécois. Zary a été blessé une partie de la saison, mais il a été super bon. Zayne Parekh (neuvième choix au total du repêchage de 2024) va arriver éventuellement. C’est plaisant de voir ça. On va bâtir là-dessus. Tous ces gars-là vont devenir de meilleurs joueurs. Ça va être cool. »

Un été occupé

D’ici à ce qu’il retrouve ses jeunes coéquipiers, Huberdeau vivra des semaines chargées. En plus de se préparer pour la prochaine campagne, le hockeyeur de 32 ans est, depuis moins de trois semaines, le père du jeune Jacob.

« Ma fiancée et moi sommes choyés, on a un bon petit bébé et ça change notre vie pour le mieux. On était très emballés d’accueillir un nouveau membre de notre famille. Ça se passe super bien.

« Et en ce qui concerne l’entraînement, je m’ajuste avec le sommeil en moins! […] Je peux profiter des moments avec le ‘’petit’’ tout en m’entraînant fort. »

Jacob Huberdeau est né à l’hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval, là où ont été versés les fonds des trois derniers tournois de golf de Jonathan. L’argent amassé lors de l’édition 2025 du tournoi sera à nouveau versé à la fondation Cité-de-la-Santé, cette fois pour l’achat d’équipement d’urologie afin de faciliter le traitement du cancer de la prostate.

« Je suis né à la Cité-de-la-Santé, mon petit gars est lui aussi né là-bas, ma mère s’est fait traiter ses deux cancers du sein là-bas… C’est une grande famille.

« Ils ont beaucoup de besoins différents, donc je suis heureux d’aider de multiples manières. Je veux redonner à la communauté, faire une différence. »