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STATE COLLEGE, Pennsylvanie – Gavin McKenna s’est tellement bien acclimaté à sa nouvelle vie sur la glace comme à l’extérieur à l’Université Penn State, que son entraîneur Guy Gadowsky a utilisé la même phrase à sept reprises au cours de sa conférence de presse de 29 minutes pour décrire son attaquant de première année.

« Il est extrêmement décontracté », a mentionné Gadowsky au cours de la journée des médias de Penn State au Pegula Ice Arena. « Il est très calme, décontracté. Un excellent joueur. Très respectueux. On l’aime automatiquement parce qu’il est tellement décontracté. Il est un jeune très cool. »

McKenna est tout aussi cool sur la glace. L’attaquant de 17 ans ressort déjà du lot au cours des entraînements, et il montre facilement pourquoi il est considéré comme un joueur générationnel et le favori pour être sélectionné au tout premier rang du repêchage 2026.

« Son éthique de travail est excellente, a souligné Gadowsky. Il cadre extrêmement bien dans notre vestiaire. Il est incroyablement explosif. Il est incroyablement rapide. Il est aussi en très bonne condition physique. Quand nous faisons des exercices de patinage, il est toujours le premier. Il n’est pas seulement un joueur cérébral, il est aussi en très bonne forme en plus d’être rapide.

« Il voit et analyse le jeu d’une manière différente. Il est totalement sur une autre planète à ce chapitre, pas seulement par rapport aux autres joueurs de première année, mais par rapport à n’importe qui. Il analyse le jeu d’une manière unique et vraiment incroyable. On peut le constater pendant nos exercices qui sont axés sur des situations de match, avec beaucoup de circulation. Il parvient toujours à utiliser le temps et l’espace de manière vraiment unique, et tout semble facile pour lui. C’est très plaisant de le voir aller. »

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McKenna a dominé la Ligue canadienne de hockey la saison dernière, remportant le titre de joueur de l’année dans la LCH et la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL) après avoir mené le circuit avec 129 points (41 buts, 88 passes) en 56 matchs avec Medicine Hat.

Il a indiqué que la plus grande différence qu’il a remarquée jusqu’ici entre la WHL et la NCAA, c’est l’âge et le gabarit des joueurs avec qui il joue et qu’il affronte.

« Il y a beaucoup moins de temps et d’espace, a noté McKenna. Les gars sont plus gros, plus rapides, plus vieux. Ce n’est pas tellement différent en ce qui concerne le talent. Les joueurs dans les deux ligues sont évidemment très talentueux et peuvent réaliser des jeux. Mais en ce qui concerne la vitesse et le gabarit, c’est là que je vois la plus grande différence. »

Il y a aussi le nombre de matchs auxquels McKenna (5 pieds 11 pouces, 162 livres) va prendre part cette saison. La saison régulière de 34 matchs de Penn State va s’amorcer contre Arizona State vendredi. Les Nittany Lions pourraient aussi jouer jusqu’à sept parties éliminatoires si l’équipe se tire bien d’affaire dans le tournoi du Big Ten et celui de la NCAA.

Pour un rat d’aréna assumé, il sera difficile de devoir attendre uniquement au vendredi et au samedi pour jouer des matchs. C’est toutefois pour avoir plus de temps à passer dans le gymnase et à l’entraînement que McKenna a d’abord et avant tout choisi la NCAA.

« Je crois que ce que je vais trouver le plus difficile, c’est probablement le faible nombre de matchs, alors que je vais passer de 68 matchs par année à 33, a-t-il admis. Ce sera évidemment un défi. J’aime ce sport, et ça me démange de jouer des matchs. Cela dit, la raison pour laquelle je suis venu ici, c’est parce qu’il y a moins de matchs et plus de temps passé dans le gymnase. Je ne suis pas le gars le plus imposant, alors je veux ajouter du muscle, et ça explique en partie mon choix. »

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Ce qui a le plus sauté aux yeux de Gadowsky jusqu’ici, ce n’est pas la manière dont McKenna s’est ajusté au changement dans le rythme du jeu, mais bien la facilité à laquelle il a déjà évolué pour imposer son rythme au cours des exercices et des matchs simulés.

« Il manipule le rythme, a expliqué Gadowsky. J’ai été surpris de voir à quel point il est rapide et vif. Il est très, très vif, et sa condition physique est elle aussi excellente. Ça, je le savais. Ce que je ne savais pas, c’est à quel point il peut contrôler le rythme, le manipuler. C’est, selon moi, la chose la plus incroyable de sa part. Ses aptitudes avec la rondelle appartiennent évidemment à l’élite, tout comme son coup de patin et son agilité sur ses lames. Mais ce que j’aime le plus, et je pense que c’est aussi le cas des autres joueurs de l’équipe, c’est de voir son esprit aller. Alors qu’un joueur penserait normalement qu’il n’a plus de temps et d’espace, il parvient à manipuler le rythme, et c’est ce qui est vraiment fantastique à voir. »

Ce niveau de talent a fait de lui un coéquipier très facile à aimer. Mais la capacité de McKenna à toujours être « décontracté » a été tout aussi impressionnante.

« Il est un jeune incroyable, a assuré le capitaine de Penn State Dane Dowiak. Il génère évidemment beaucoup d’engouement. Il est un joueur incroyable. Mais la personne qu’il est, ça démontre qu’il a été bien éduqué, et qu’il vient d’un bon milieu. Malgré tout l’engouement autour de lui, il demeure un gars normal. »

Un gars normal avec un talent inné sur la glace.

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À la table de ping-pong, l’histoire est toutefois différente.

Au cours de la visite de recrutement de McKenna, il a perdu un match contre Gadowsky. McKenna a confié au LNH.com en juillet qu’il aimerait obtenir une chance de prendre sa revanche lorsqu’il allait déménager sur le campus.

Il a obtenu cette chance, mais ça ne s’est pas passé comme il le souhaitait.

« Il a eu son match revanche, et j’ai encore gagné, a lancé Gadowsky. Vous pouvez l’écrire. »

Que McKenna puisse en rire démontre bien à quel point il s’acquitte bien de toute l’attention qui l’entoure, avec les réflecteurs du repêchage 2026 qui commencent à être braqués sur lui, et l’engouement qui vient avec le titre de joueur recruté le plus important de l’histoire de la NCAA. Mais déjà, il semble cadrer parfaitement au sein d’une équipe qui a atteint le Frozen Four la saison dernière et qui peut compter sur le retour de ses quatre meilleurs marqueurs.

« Il y a évidemment beaucoup de pression, mais je pense qu’au fil des ans, j’ai en quelque sorte appris à composer avec ça, a-t-il mentionné. Surtout avec notre équipe cette année, il y a beaucoup d’engouement, et ça vient évidemment avec beaucoup de pression. J’ai déjà fait partie d’équipes où il y avait beaucoup d’engouement, et nous avons été en mesure de nous tirer d’affaire. Le plus important est de ne pas devenir complaisant. Je pense qu’avec le groupe que nous avons, nous sommes très compétitifs à l’entraînement et ailleurs, alors je ne vois pas la complaisance s’immiscer dans notre vestiaire. »