Le repos peut toutefois rapporter gros. Les équipes veulent arriver aux séries en étant au sommet de leur art. En donnant des congés, elles courent le risque de voir les joueurs lever le pied de l'accélérateur et arriver aux séries en n'étant pas complètement prêtes.
Les équipes qui ont acquis leur présence en séries tôt sont habituellement rouillées en amorçant leur parcours. Il faut habituellement une ou deux périodes avant qu'elles retrouvent leurs repères. Combien de fois a-t-on vu l'équipe championne du trophée des Présidents en saison régulière se faire surprendre par l'équipe de huitième place? La raison est que l'équipe championne a levé le pied vers la fin de la saison et qu'elle s'est frottée à des rivaux qui étaient en mode séries depuis plusieurs semaines.
Si les meilleures équipes survivent au premier tour, le repos dont elles auront fait profiter leurs joueurs rapportera des dividendes à longue échéance. Mais il faut passer le premier tour pour en profiter.
Je comprends les organisations et les entraîneurs. Le seul bémol pour moi, comme joueur, j'accepterais dans les situations de deux matchs en autant de soirs d'avoir un congé pour un match. Je ne détesterais pas avoir une pause. Mais si mon équipe joue tous les deux jours, je ne voudrais pas arrêter afin de ne pas perdre le rythme.
C'est vraiment une arme à double tranchant. Le meilleur compromis, selon moi, est de donner des journées de congé d'entraînement à l'équipe entre les matchs plutôt que de donner des matchs de congé aux joueurs. C'est ce que les entraîneurs que j'ai côtoyés privilégiaient.
La pire chose à faire pour les joueurs est de continuer de jouer, mais en mettant la pédale douce afin d'éviter de se blesser.
Vers la fin de ma carrière, je me disais que si jamais ça m'effleurait l'esprit, c'était signe qu'il était le moment de prendre ma retraite. C'est ce qui est le plus dangereux pour un joueur: jouer en étant animé de la crainte de subir une blessure. Tu dois jouer la tête libre, en fonçant à 100 milles à l'heure, sinon c'est à ce moment que tu vas assurément te blesser.
Byron devait répondre
Ça fait partie du hockey depuis des lunes d'avoir à répondre de ses actions, comme Paul Byron des Canadiens de Montréal a dû le faire la semaine dernière.
Byron a fait face à la musique face au défenseur MacKenzie Weegar des Panthers de la Floride. Il lui avait asséné un coup par-derrière dans un match précédent. Il avait été suspendu pour trois matchs pour son geste qui avait blessé Weegar.
Byron devait s'attendre à ce que Weegar le défie à leurs retrouvailles sur la glace. Il a tout mon respect de ne pas s'être défilé.