Andersen Laflamme

SUNRISE - Frederik Andersen sera de retour devant le filet des Hurricanes de la Caroline pour le troisième match de la finale de l'Association de l'Est contre les Panthers de la Floride, lundi (20h HE; TVAS, CBC, SN, TNT).

L'entraîneur des Hurricanes, Rod Brind'Amour, a confirmé la présence du gardien danois âgé de 34 ans, qui avait cédé sa place à Antti Raanta pour la deuxième rencontre en Caroline.

Le changement de gardiens n'a pas été un facteur dans la deuxième défaite de suite que les Hurricanes ont encaissée en prolongation.

Brind'Amour avait procédé au changement parce qu'il craignait une baisse d'énergie d'Andersen, à la suite de l'éprouvante partie initiale qui a connu son dénouement après presque sept périodes de jeu.

Andersen avait été brillant avec 57 arrêts dans le cinquième plus long match de l'histoire et il avait auparavant disputé les sept rencontres précédentes de l'équipe en séries. Il se voit maintenant confier la tâche de sauver la saison des siens. Les Hurricanes ne peuvent pas se permettre, à toutes fins utiles, de tomber en retard 3-0 dans la série.

« Je ne sais pas si les vétérans vont afficher un plus grand sentiment d'urgence que les plus jeunes. J'estime que tout le monde doit en avoir un grand », a d'abord répondu Brind'Amour à la question qu'on lui a posée, lundi matin.

« Nous jouons déjà avec un haut niveau de désespoir, a-t-il ensuite poursuivi. Je ne peux pas demander davantage aux joueurs. Il faut simplement que nous soyons plus tranchants, quelque peu meilleurs de toute évidence.

« Depuis le début de la série, chacune des équipes essaye de s'imposer de la même façon. Chacune parvient à avoir l'avantage sur l'autre pendant des séquences. C'est à nous de mieux saisir nos occasions quand nous aurons nos séquences », a conclu Brind'Amour.

Chez les Panthers, qui se retrouvent dans la même position que lors de la série précédente face aux Maple Leafs de Toronto, on se prépare à ce que les Hurricanes relèvent le niveau d'alerte.

Dans le match no 2, ils ont connu un départ canon et, n'eût été le brio du gardien Sergei Bobrovsky, auteur de 19 arrêts en première période, les Panthers auraient pu se retrouver dans le gros pétrin.

« Nous devons connaître un meilleur départ que samedi », a fait remarquer l'attaquant Matthew Tkachuk, héros des deux victoires des siens en prolongation. « Les Hurricanes nous ont mis sur nos gardes, mais heureusement notre gardien a été solide. Il nous a donné le temps de nous mettre en marche. »

Frénésie floridienne

Les Panthers sont affairés sur la tâche, mais le danger qui pourrait les guetter serait de se laisser emporter par la frénésie qui règne actuellement au sein de la communauté sportive du sud de la Floride. Au basketball professionnel, les succès du Heat de Miami, qui mène les Celtics de Boston 3-0 en finale d'association de la NBA, créent un buzz.

Le Heat, comme les Panthers, connaît un parcours à la Cendrillon en ayant obtenu sa place en séries à titre de huitième équipe qualifiée. À cause de ça, il se crée une symbiose entre les joueurs des deux équipes.

« Les athlètes sont des amateurs de sport », a mentionné l'entraîneur des Panthers, Paul Maurice. « Ils suivent de près ce que leurs pairs font dans d'autres sports et ils saisissent bien la gamme d'émotions qu'ils vivent. Il y a une belle connexion avec les joueurs du Heat. Il y a un buzz chez les amateurs de sport de la Floride. Tout le monde a du bon temps. C'est le fun de faire partie de ça, ou d'avoir le sentiment d'en faire partie. »

L'apport de Lefebvre

Pour revenir au hockey, les Panthers ont fait de bons ajustements en infériorité numérique d'un match à l'autre, après avoir accordé deux buts aux Hurricanes en supériorité dans la rencontre initiale.

« C'est grâce à Sylvain Lefebvre (un de ses adjoints, responsable des défenseurs) », a souligné l'entraîneur Maurice.

« Nous ne sommes pas la meilleure équipe en infériorité, mais nous avons des joueurs doués qui travaillent d'arrache-pied. Cela dit, notre meilleur joueur en infériorité est Sergei (Bobrovsky) », a concédé le pilote.

Maurice a noté que l'équipe a su relever le défi en infériorité dans les moments cruciaux, comme ç'a été le cas en prolongation dans le premier match et vers la fin de la troisième période dans le match no 2.

« L'infériorité n'est pas différente de la supériorité. Vous pouvez vous donner du rythme en réalisant une grosse mission. L'important, c'est d'avoir confiance en nos patrons de jeux. »