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RALEIGH, Caroline du Nord - Une équipe qui n'a peur de rien, comme les Panthers de la Floride, ça fait peur! Parlez-en aux Hurricanes de la Caroline, qui se retrouvent dans une position fort délicate après avoir perdu les deux premiers matchs de la finale de l'Association de l'Est chez eux.

Les Panthers ne perdent plus à l'étranger et en prolongation. Ils misent sur un gardien au sommet de son art et des attaquants vedettes qui répondent présents dans les grands moments. Ils jouent avec toute la patience et la confiance au monde. Ils sont connectés sur la glace et encore plus soudés à l'extérieur. S'il y a des ingrédients manquants à la recette gagnante, on aimerait les connaître.

Les Hurricanes payeraient cher, en tout cas, afin d'obtenir la recette de la potion magique qui leur donnerait une force surhumaine.

« Nous jouons avec beaucoup de confiance. Nous aimons jouer sur la route, autant qu'à la maison, et nous aimons l'adversité », a affirmé l'attaquant québécois Anthony Duclair, dimanche, avant le retour des Panthers en Floride au lendemain du neuvième succès de suite qu'ils ont savouré loin de la maison.

C'est facile d'aimer l'adversité quand on la surmonte avec succès à tout coup.

Quand on vous dit que tout roule comme sur des roulettes pour les « Félins ». Pas plus tard que samedi matin, l'entraîneur Paul Maurice affirmait que l'équipe pouvait gagner des matchs sans l'apport du jeu de puissance.

Maurice tergiversait sur l'excellence des Hurricanes en infériorité numérique qui est telle que leurs adversaires ne doivent pas fonder de grands espoirs de marquer avec un joueur en plus.

Or, quelques heures plus tard, les Panthers l'emportaient en prolongation grâce à un but en… supériorité numérique!

Duclair n'était pas né en 1993 quand les Canadiens de Montréal ont aligné 10 victoires en prolongation, en route vers la conquête de la Coupe Stanley.

« Dix! Wow, c'est beaucoup de hockey », a-t-il répondu quand LNH.com lui a partagé un brin d'histoire.

Duclair ne le réalise pas trop, mais les Panthers sont rendus à six victoires en autant de présences en surtemps ce printemps. Depuis 2021, ils ont gagné neuf matchs en succession en séries ayant nécessité du temps additionnel.

« Nous affichons une telle confiance que nous nous disions à la blague avant la prolongation samedi que nous étions prêts à jouer pendant toute la nuit, s'il le fallait », a relaté Duclair, en faisant allusion au marathon de sept périodes moins 13 secondes de jeudi.

« Nous sommes prêts pour toute éventualité. Nous restons concentrés sur la tâche à accomplir et nous ne dérogeons pas du plan.

« Whatever it takes to win… (Tout ce qu'il faut pour gagner) », a-t-il ajouté en anglais.

C'est en quelque sorte le leitmotiv des Panthers, qui se sont épaissi la couenne jusqu'à devenir très à l'aise dans les matchs serrés qui se jouent dans les menus détails.

« Nous avons découvert la vertu de la patience au fil de la saison », a indiqué l'attaquant de soutien Nick Cousins. « Au début, nous avions tendance à vite vouloir ouvrir le jeu en retard au score. Nous avons réalisé les bienfaits de rester patients dans les derniers mois, quand nous luttions pour notre survie. C'est la raison de nos succès en séries. »

Les Panthers sont devenus de véritables guerriers de la route depuis le match no 2 de la série de premier tour contre les Bruins de Boston.

« C'est à partir de ce moment que nous avons cru que nous pouvions entrer dans n'importe quel amphithéâtre et gagner en jouant à notre façon », a mentionné Duclair.

Les Panthers se sont donc donné l'avance 2-0 à l'étranger dans une deuxième série d'affilée, après avoir fait le coup aux Maple Leafs de Toronto qu'ils ont liquidés en cinq rencontres. Tout coule tellement de source que Maurice n'envisage pas de modifier les jumelages de trios que son homologue Rod Brind'Amour lui a imposés dans les deux premières rencontres au PNC Arena, maintenant qu'il a le dernier mot à domicile.

« C'est une très bonne question », a commencé par répondre Maurice. « En y regardant de près, nous avons joué 10 périodes dans les deux matchs et nous n'avons permis qu'un but à égalité numérique. De prime abord, je me dis pourquoi changer ce qui fonctionne. Si vous avez confiance en votre jeu, alors continuez de lui faire confiance et ne changez rien. »

Brind'Amour a tenu mordicus à ses jumelages, en opposant le trio de Jesperi Kotkaniemi à celui de Matthew Tkachuk, le trio de Jordan Staal à celui d'Aleksander Barkov et l'unité de Sebastian Aho à celle d'Anton Lundell, avec de part et d'autre les quatrièmes trios compétant le tableau.

Brind'Amour devra possiblement se résoudre à apporter des changements aux trios s'il souhaite provoquer l'étincelle à l'attaque.

« Pour nous, ça ne change rien », a estimé l'attaquant des Panthers Sam Reinhart. « Notre concentration demeure sur ce que nous devons faire au meilleur de nos capacités. Les Hurricanes n'ont pas lâché le morceau avec les jumelages. Nous commençons à être familiers avec nos adversaires, mais notre concentration reste la même. »