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La réponse était évidente pour Brent Burns.

Pourquoi a-t-il décidé de poursuivre sa carrière dans la LNH pour une 22e saison en signant un contrat d’un an avec l’Avalanche du Colorado mercredi?

« Parce que j’aime encore ça. La passion, je l’ai encore », a-t-il répondu.

La passion de Burns ces jours-ci est alimentée par de nombreuses choses, comme sa famille, le fait d'être sur la patinoire et en compagnie de ses coéquipiers, ainsi que son dévouement légendaire à l'entraînement. Le défenseur de 40 ans a toutefois précisé que ce qui le motive le plus, c'est d'essayer d'enfin remporter la Coupe Stanley.

« Le plus important pour moi, c'est qu'il y a toujours une quête à accomplir », a-t-il expliqué. « Je suis donc toujours super motivé pour parvenir à atteindre ce dernier grand objectif. »

Choix de première ronde (20e) du Wild du Minnesota en 2003, Burns a chassé la Coupe Stanley pendant sept saisons avec le Wild, 11 avec les Sharks de San Jose et les trois dernières avec les Hurricanes de la Caroline. Il est passé tout près de la gagner avec les Sharks lorsqu'ils ont atteint la finale de la Coupe Stanley en 2016 avant de s'incliner en six matchs face aux Penguins de Pittsburgh.

Depuis, il essaie de retourner en finale pour mettre la main sur le précieux trophée.

« C'est un point important pour moi », a indiqué Burns. « C'est quelque chose que je veux vraiment accomplir. Ce n'est vraiment pas facile. »

Burns le sait mieux que quiconque. Ses 1497 matchs de saison régulière en carrière le placent au sixième rang de l'histoire parmi les joueurs qui n'ont pas remporté la Coupe. Ses anciens coéquipiers des Sharks Patrick Marleau (1779 matchs) et Joe Thornton (1714) occupent les deux premières places de cette liste sur laquelle aucun joueur ne veut apparaître.

Marleau et Thornton ont pris leur retraite sans atteindre ce rêve. Burns pourrait avoir une dernière chance de réaliser le sien avec l'Avalanche.

Menés par Nathan MacKinnon, Cale Makar, Gabriel Landeskog, Valeri Nichushkin et Devon Toews, le Colorado a remporté la Coupe en 2022, et on s'attend à ce que l'équipe soit à nouveau dans la course cette saison. L'Avalanche s'est toutefois inclinée en sept matchs au premier tour des séries éliminatoires l'an dernier face aux Stars de Dallas et n'a remporté qu'une seule série depuis 2022 – une victoire contre les Jets de Winnipeg en première ronde en 2024.

Gagnant du trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la LNH en 2017, Burns ne joue plus à ce niveau, mais il pense pouvoir aider le Colorado à retrouver le sommet de la montagne.

« Peu importe ce qu'ils me demanderont de faire, je vais vouloir le faire », a-t-il affirmé. « C'est tout ce que je recherche en ce moment. »

Burns, qui deviendra le 23e joueur de l'histoire de la LNH à prendre part à au moins 22 saisons, a montré qu'il avait encore de l'essence dans le réservoir la saison dernière avec la Caroline. Aux côtés de Jaccob Slavin au sein de la première paire de défenseurs des Hurricanes, il a récolté 29 points (six buts, 23 passes) et maintenu une moyenne de 20:57 de temps de glace (la deuxième plus élevée de l'équipe) en 82 rencontres.

Burns a aussi inscrit cinq points (un but, quatre passes) et joué en moyenne 22:55 en 15 matchs des séries pour les Hurricanes, qui se sont inclinés en cinq matchs en finale de l'Association de l'Est face aux Panthers de la Floride, éventuels champions de la Coupe Stanley pour une deuxième année consécutive. Après avoir raté l'objectif d'atteindre la finale de la Coupe, Burns est devenu joueur autonome mardi et a pris la décision difficile de tourner la page sur son passage en Caroline, en particulier les liens étroits qu'il avait tissés avec Slavin et l'entraîneur-chef Rod Brind'Amour.

« C'est très dur de quitter tout cela et c'est encore très frais et difficile à réaliser », a-t-il déclaré. « Ces décisions se prennent à une vitesse folle. Tout se passe vite et il y a tellement de choses à gérer et tu es stressé par le passé et le futur, mais c'est vraiment excitant de m'en venir ici.

« Je pense que ce sera une bonne situation, non seulement pour moi, mais aussi pour ma famille ».

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Burns est impatient de rejoindre la solide ligne bleue de l'Avalanche, dirigée par Makar et Toews. Après avoir admiré Makar, le lauréat du Norris en titre, de loin, il a hâte de le voir de près en tant que coéquipier.

« J'ai beaucoup entendu parler de son approche du jeu et de sa façon d'agir sur la patinoire, et j'aime cela », a expliqué Burns. « J'ai 40 ans, mais je peux encore en apprendre beaucoup. Je ne sais pas si je serai capable de faire tout cela, mais j'aime cet aspect. Essayer d'apprendre des gens qui vous entourent, je pense que c'est une chose très importante, tout comme essayer de s'adapter, et il y a beaucoup de gars dont je peux apprendre. »

Burns a également beaucoup à offrir grâce à son habileté avec la rondelle, ce qui devrait bien cadrer avec le style de jeu du Colorado, son expérience et l'exemple qu'il donne sur et hors de la patinoire. Un gourou d'entraînement, il n'a pas manqué un seul match au cours des 11 dernières saisons. Sa série de 925 parties consécutives est la quatrième plus longue de l'histoire de la LNH.

Si Burns joue les 82 rencontres du Colorado cette saison, il dépassera Doug Jarvis (964) et Keith Yandle (989) pour se placer en deuxième position sur cette liste, derrière Phil Kessel (1064).

« J'ai hâte d'arriver là-bas, de faire partie du groupe, de connaître les gars et de retrouver la routine sur la glace », a souligné Burns. « Nous avons quelques mois devant nous avant de commencer, mais je suis déjà très enthousiaste. »

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