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Frank Nazar ne dira jamais qu'il a gravi tous les échelons jusqu'aux portes de la LNH en un claquement de doigts, mais ça ressemble pas mal à ça - d'un œil extérieur du moins.

Depuis qu'il a soufflé ses 15 bougies, le joueur de centre américain ne fait que produire à un rythme effréné à tous les niveaux. Ce n'est pas compliqué, il faut remonter de cinq ans pour trouver une saison au cours de laquelle il a enregistré moins d'un point par match.
Il vient d'ailleurs de récolter 70 points, dont 28 buts, en 56 matchs avec l'équipe des moins de 18 ans du Programme de développement de USA Hockey.
« Je crois que c'est ma volonté de gagner et ma haine de la défaite qui font la différence, a-t-il expliqué en entrevue avec LNH.com. Ça m'a aidé à réaliser ce que je devais faire pour gagner et pour produire. Ça me permet d'être bien préparé et de relever les défis à chaque nouveau niveau.
« Je ne dis pas que c'est facile à faire, c'est tout le contraire. Mais j'ai l'impression d'être à la bonne place mentalement en ce moment. Il n'y a rien qui peut m'arrêter à part moi-même. Je suis certain que je vais continuer de trouver des moyens de m'améliorer jusqu'à ce que je réalise mon rêve. »
Ça ne fait plus beaucoup de doutes. Sa détermination est aussi ce qui laisse croire que le jeune homme de 18 ans saura s'adapter quand viendra le temps de faire le saut chez les professionnels, dans le giron de l'équipe qui jettera son dévolu sur lui au prochain repêchage.
Le jeune homme originaire du Michigan figure au 21e rang des espoirs nord-américain sur la liste finale du Bureau central de dépistage de la LNH.
« Il joue à un rythme tellement élevé qu'il se fait remarquer même dans les matchs au cours desquels il ne noircit pas la feuille de pointage, a indiqué le directeur principal du Bureau, David Gregory. Les équipes adverses reculent dès qu'il touche la rondelle parce qu'ils ont peur de se faire déborder. Il n'est pas le plus gros, mais je n'ai pas l'impression que ça va lui nuire. »
En tout cas, ça ne lui a pas nui jusqu'à maintenant.
Du haut de ses 5 pieds 10 pouces et 175 livres, le droitier a répondu aux attentes qui viennent avec le fait de produire à un rythme aussi élevé, et surtout de façon aussi soutenue. Il affirme à tout le moins ne pas s'en faire avec la pression et les points qu'il met au tableau. Pour lui, ce n'est pas ce qui importe.
« Si je joue bien, je sais que les points vont venir, a-t-il souligné. Je me fous de marquer, je veux tout simplement gagner. Et pour gagner, il faut générer de l'attaque. Je n'aborde pas les choses en me disant que je dois marquer. Je me dis qu'il faut gagner, et je prends ensuite les moyens pour y arriver. »
Cette mentalité l'a mené à la victoire plus souvent qu'à son tour, mais jamais vers une aussi grande que lorsqu'il enfilera le chandail d'une des 32 équipes de la LNH dans quelques jours.
« C'est fou de penser à ça, a-t-il conclu. Quand j'étais jeune, j'habitais dans un cul-de-sac et je jouais au hockey tout seul. Chaque fois, je marquais le but gagnant en finale de la Coupe Stanley. Je suis sur le point d'être repêché. Ça veut donc dire que ça pourrait réellement se produire un jour. »
\Avec la collaboration de Mike G. Morreale, journaliste NHL.com*