mcavoy crosby badge lepage

BOSTON – Après que l’entraîneur des États-Unis Mike Sullivan eut laissé entendre que Quinn Hughes était en route pour Boston, il semble que le défenseur pourrait, en fin de compte, rester chez lui.

En matinée mardi, Sullivan a mis un peu de chaos dans une journée qui s’annonçait tranquille à la Confrontation des 4 nations, quand il a prononcé ces simples mots : « Quinn Hughes s’en vient. » Quelques minutes auparavant, les Américains avaient annoncé que Charlie McAvoy avait subi une blessure au haut du corps qui l’empêchera de prendre part à la finale. Les Bruins ont précisé mercredi qu'il s'agissait d'une blessure à l'épaule droite, subie dans le match du 13 février contre la Finlande.

Or, Hughes s’est entraîné avec les Canucks à Vancouver mardi et il a laissé sous-entendre qu’il est improbable qu’il vienne prêter main-forte aux États-Unis, qui se préparent pour la finale de la Confrontation des 4 nations contre le Canada jeudi soir (20 h HE; TVA; SN, ESPN, ESPN+).

« Le plan était de voir comment allait se dérouler mon entraînement aujourd’hui », a dit Hughes aux journalistes à Vancouver. « Je me sens plutôt bien. Les règles sont les règles. Je ne peux pas jouer à moins qu’un autre joueur se blesse et je ne veux certainement pas voir un joueur se blesser. C’est là où nous en sommes. »

Après vérification auprès des officiels de la Ligue, Hughes, s’il se rend à Boston, ne pourra jouer que si l’un des six défenseurs toujours en santé ne peut enfiler l’uniforme pour la finale. Il avait été nommé au sein de l’équipe dès la première annonce, mais avait dû faire l’impasse sur le tournoi en raison d’une blessure.

Rappelons que Hughes n’a pas joué depuis le 31 janvier. S’il devait jouer contre le Canada, ce ne serait pas un retour au jeu de tout repos, si l’on se fie à l’allure qu’a prise le premier match.

« On aborde les choses une journée à la fois », avait indiqué Sullivan en matinée. « On va voir ce que les potentielles options sont pour ce match et nous prendrons les décisions qui s’imposeront. »

Les États-Unis se retrouvent donc exactement dans la même situation que leurs rivaux, plus tôt dans le tournoi, quand ils ont procédé au rappel de Thomas Harley à la suite de la blessure à Shea Theodore. Harley a pu prendre part au match contre les États-Unis quand Cale Makar a déclaré forfait en raison d’un virus.

« Je veux vraiment (aller à Boston), et le tournoi a été difficile à regarder, a ajouté Hughes. Je veux jouer, mais de ce que je comprends, les règles sont les règles.

« Le Canada a pu faire jouer Harley parce que Theodore s’est blessé et que Makar était malade, donc ils n’avaient que cinq défenseurs. Chez les États-Unis, même avec la blessure de Charlie, ils ont encore six défenseurs, donc ça change un peu ma position. »

Pour l’instant, donc, Jake Sanderson est celui qui devrait prendre la place de McAvoy dans la formation, comme ce fut le cas lors du match contre la Suède – une défaite de 3-1. Le jeune homme semblait plutôt excité, mardi matin, et s’est entretenu avec les médias pendant une dizaine de minutes.

« C’est malheureux pour Charlie, a indiqué l’arrière des Sénateurs d’Ottawa. Il est venu à ce tournoi et a donné tout ce qu’il avait pour l’équipe. On est en finale en partie grâce à lui. »

McAvoy avait été d’une grande aide pour les États-Unis dans le premier duel contre le Canada. Il avait distribué pas moins de cinq mises en échec, le plus haut total chez les Américains, dont les plus percutantes contre Connor McDavid et Sidney Crosby.

« Charlie a été incroyable dans ce match, a poursuivi Sanderson. Il était plaisant à voir aller. Je suis convaincu que le match de jeudi sera aussi physique que le premier. Les gars vont devoir élever leur niveau de jeu d’un cran et sortir de leur zone de confort. Ce sera comme un match no 7. »

De la jonglerie à prévoir

Lors du premier affrontement entre les deux rivaux, Sullivan avait largement fait confiance au duo de Brock Faber et de Jaccob Slavin pour museler la grosse attaque canadienne. Les deux hommes avaient obtenu un temps de jeu d’environ 25 minutes. Avec l’absence de McAvoy, on peut s’attendre à ce qu’ils en prennent encore davantage.

Ironiquement, Faber est comparé à McAvoy depuis le tout début du tournoi. Il aura la chance de faire honneur à ces comparaisons dans un moment d’une grande importance.

« Brock est une valeur sûre, a vanté Sanderson, son bon ami. J’ai grandi avec lui et je peux constater qu’il est déjà l’un des meilleurs défenseurs défensifs de la Ligue malgré son jeune âge. […] Je sais que Charlie est l’un des joueurs préférés de Brock et ils ont un style de jeu très similaire. »

Il sera intéressant de voir comment Sullivan jonglera avec ses duos. Dans le premier match contre le Canada, McAvoy et Hanifin avaient été utilisés pendant 20 minutes tandis que Zach Werenski et Adam Fox n’avaient pas franchi la barre des 14 minutes.

La brigade défensive, aidée par les attaquants, avait fait de l’excellent travail pour limiter les chances de marquer du Canada et faciliter la vie de Connor Hellebuyck devant son filet.

« Depuis le début de la compétition, je suis impressionné par l’engagement de nos joueurs sans la rondelle, a conclu Sullivan. Je crois qu’ils comprennent très bien ce que ça prend pour gagner. On peut voir à quel point ils veulent remporter ce tournoi. »