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FORT LAUDERDALE – Il y avait des indices qui ne mentaient pas lundi. Samuel Montembeault se retrouvait seul à une extrémité de la glace du centre d’entraînement des Panthers de la Floride, le Baptist Health IcePlex, alors que Jakub Dobes et Jacob Fowler se partageaient le travail de l’autre côté.

Dans les dernières minutes d’un entraînement de près d’une heure au lendemain de ce revers de 5-4 en tirs de barrage contre le Lightning à Tampa, Montembeault a transpiré un peu plus en s’exerçant avec Éric Raymond et Stéphane Robidas.

Montembeault montrait tous les signaux d’un gardien qui se préparait à voir de l’action pour le prochain match. Et le suspense ne s’est pas éternisé trop longtemps.

À la toute fin de sa conférence de presse en après-midi, Martin St-Louis a confirmé qu’il misera sur le numéro 35 pour le duel contre les champions de la Coupe Stanley des deux dernières saisons, les Panthers de la Floride.

« Bientôt, c’est demain », a répondu St-Louis quand un collègue lui a rappelé qu’il avait mentionné samedi qu’il désirait lui offrir un départ bientôt.

De retour avec le CH après un court séjour pour regagner la forme avec le Rocket de Laval, Montembeault obtiendra un premier départ depuis le 2 décembre (revers de 5-2 contre les Sénateurs d’Ottawa au Centre Bell). Il bloquera des rondelles au niveau de la LNH pour une première fois depuis le 9 décembre, soir où il avait donné trois buts en deux périodes en venant en relève à Dobes dans une défaite de 6-1 contre le Lightning à Montréal.

Pour une énième fois cette saison, le gardien de 29 ans cherchera à rebâtir sa confiance devant le filet. Il aura l’occasion de le faire contre les Panthers.

Montembeault a un dossier de 5-6-1 avec une moyenne de 3,65 et un taux d’efficacité de ,857 cette saison avec le Tricolore. Il est très loin de ses chiffres de l’an dernier où il avait signé 31 victoires et maintenu une moyenne de 2,80 avec un taux d’efficacité de ,902.

Texier à l’aile du premier trio

Pour la visite au pays de Brad Marchand et de Sam Bennett, St-Louis poursuivra l’expérience avec Alexandre Texier à l’aile droite du premier trio en compagnie de Nick Suzuki et de Cole Caufield. Texier avait remplacé Zachary Bolduc à cette position pour le début de la troisième période dimanche soir à Tampa.

« Peu importe le rôle qu’on me donne, je le prends à cœur, a dit Texier. Je peux jouer partout. Je veux juste aider l’équipe et obtenir un rôle.

« Je reste encore jeune, mais j’ai maintenant plus d’expérience, a-t-il continué. J’éviterai de les chercher tout le temps sur la glace. Je ne modifierai pas ma manière de jouer, je travaillerai encore dans les deux sens de la patinoire, peu importe mes compagnons de trio. Je ne me prends pas la tête. »

En 16 matchs cette saison avec les Canadiens, Texier a amassé six points (trois buts, trois passes).

« Il est capable d’être un couteau suisse, a mentionné St-Louis pour expliquer ce changement à sa formation. Il peut jouer au centre également. Il peut jouer en avantage numérique et tuer des punitions. Il fait plusieurs bonnes choses et il peut compléter tous nos trios. On va maintenant l’essayer avec Cole et Suzy (Suzuki). »

Si le deuxième trio d’Oliver Kapanen, Juraj Slafkovsky et Ivan Demidov roule à fond de train, la première unité de l’équipe n’a pas le même dynamisme.

« Je ne sais pas ce qui marchera, a répondu l’entraîneur à ce sujet. Tu ne le sais pas tant que tu n’essayes rien. Nous avons des joueurs qui sont blessés et comme entraîneur, je dois parfois jongler un peu. C’est ça que nous faisons. Le comportement du groupe reste excellent. Mais est-ce qu’on peut augmenter un peu nos pourcentages en faisant de petits changements ? Si tu n’essayes pas, tu n’obtiens rien. »

Suzuki : l’équipe canadienne en tête

Le 31 décembre, soit dans seulement deux jours, Doug Armstrong et les dirigeants de l’équipe canadienne dévoileront l’identité des 25 joueurs qui participeront aux Jeux olympiques d’hiver de Milano Cortina 2026.

Nick Suzuki se croisera les doigts pour être parmi les élus.

« Je ne dirais pas que je suis nerveux, mais il y a eu des moments où je ressentais de l’anxiété, a-t-il souligné. Quand tu ne joues pas un bon match, tu sens que tu peux glisser à l’extérieur de l’équipe. Quand tu joues un bon match, c’est le sentiment contraire. Il y a plusieurs joueurs dans le même bateau que moi. Je dois juste faire de mon mieux et j’espère que ce sera assez pour eux (les dirigeants de l’équipe canadienne). »

Suzuki trône au sommet des pointeurs de son équipe avec 42 points (11 buts, 31 passes) et il présente un différentiel de +12. Depuis le 1er janvier, le capitaine du CH fait partie de l’élite de l’élite de la LNH avec 95 points (30 buts, 65 passes) à ses 83 derniers matchs. Il se retrouve au septième rang du circuit, troisième chez les joueurs canadiens derrière Nathan MacKinnon et Connor McDavid.

« Ça fait quelques années qu’ils font du recrutement pour cette équipe, a rappelé l’Ontarien. La Confrontation des 4 nations représentait une première étape. Je n’ai pas gagné un poste, mais après ce tournoi, j’ai joué du très bon hockey. Je voulais leur montrer que je peux faire bien des choses. Je pourrais être un 13e attaquant, recevoir des missions en désavantage numérique ou ralentir les meilleurs trios des équipes adverses. J’ai aussi produit à un bon rythme offensivement avec mon équipe. »