Pour Ekholm, c’était plus qu’un simple but égalisateur. C’était aussi un cadeau pour les sacrifices des dernières semaines afin de se rétablir complètement d’une mystérieuse blessure.
« Je veux me concentrer sur le match, mais quand tu marques un but, tu retournes à la maison et tu y repenses », a dit Ekholm dans le vestiaire des Oilers d’Edmonton après le gain de 4-3 en prolongation face aux Panthers lors du premier match. « J’ai travaillé très fort pour revenir au jeu. Je souhaite juste aider mon équipe. Que je marque un but ou non, ce n’est pas important. Je dois contribuer au succès de l’équipe, c’est ça ma mission. Nous avons gagné le premier match, alors je suis heureux. »
Le bonheur se lisait également dans le visage de McDavid, lorsque questionné au sujet de l’impact du retour au jeu de son coéquipier.
« C’est immense de le revoir au sein de notre formation, pour ce qu’il fait sur la glace, mais aussi à l’extérieur de la patinoire, a dit le capitaine des Oilers. Il est un grand meneur au sein de notre vestiaire. Je suis impressionné par sa capacité à réaliser un retour au jeu sur une immense scène après une aussi longue absence. Je lui lève mon chapeau pour tout le travail qu’il a accompli. Il a marqué un gros but, mais il a aussi joué un très bon match dans l’ensemble. »
« Ekky (Ekholm) est incroyable pour nous depuis que nous avons fait son acquisition », a renchéri Darnell Nurse au lendemain de cette première victoire des Oilers. « Il a un niveau de compétition tellement élevé, mais il est aussi vraiment intelligent. Il se place toujours aux bons endroits. Sur son but lors du dernier match, Connor a réalisé une superbe passe, mais Ekky avait eu le flair de s’avancer et de se placer à la bonne place. Il est un morceau clé de notre casse-tête et un grand meneur. Nous sommes chanceux de compter sur lui. »
Ekholm a joué comme l’Ekholm des beaux jours pour cette première rencontre de la finale avec un temps de jeu de 25:19 et un dossier de +2. Il a aussi bloqué deux tirs et décoché quatre lancers contre Bobrovsky.
Chasser les doutes et la nervosité
Ekholm en était à un deuxième match seulement depuis le début des séries. Le numéro 14 avait fait son retour au jeu lors de la cinquième rencontre de la finale de l’Ouest contre les Stars à Dallas.
Avant ça, il n’avait joué que 1:52 en deux mois. Le vétéran de 35 ans avait tenté un retour le 11 avril lors d’un match contre les Sharks de San Jose. Il n’avait pas passé le test, retournant rapidement au vestiaire.
À la veille de l’ouverture de cette finale, Ekholm a décrit les émotions ressenties à son grand retour face aux Stars lors du cinquième et dernier match de la finale de l’Ouest.
« C’était un immense soulagement, je ne pouvais pas être plus heureux », a-t-il expliqué lors de la journée consacrée aux médias. « J’ai parcouru une longue route avant de revenir au jeu. Je ne savais même pas si j’étais pour recommencer à jouer en séries. Il y avait des doutes à un certain moment. Mais j’ai maintenant la chance de jouer des matchs symboliques. Je n’ai pas le choix de remercier mes coéquipiers. Ils ont gagné en mon absence, ils m’ont donné du temps. Pour moi, c’est comme un bonus. Je me sens bien et je suis heureux de jouer.
« J’ai ressenti plusieurs émotions à mon retour à Dallas. J’étais nerveux avant le début de match. Je n’avais pas joué depuis longtemps. Si tu sors un joueur en parfaite santé pour un mois et que tu finis par lui redonner une chance plus tard de revenir au jeu, il aura une montagne à gravir. La montagne était encore plus grosse pour moi puisque je revenais d’une blessure. Je faisais mon retour à un cinquième match de la finale de l’Ouest où nous avions une chance d’obtenir notre qualification pour la finale. J’avais besoin de regagner le rythme d’un match à une grande intensité, mais j’avais aussi besoin de chasser la nervosité. »
Loin de ses coéquipiers pour les deux premiers tours en séries face aux Kings de Los Angeles et aux Golden Knights de Vegas, le Suédois a consacré tous ses efforts afin de guérir le plus rapidement possible.
« Pour les premiers jours, je trouvais ça difficile, a-t-il admis. Les docteurs me disaient que ma saison était probablement terminée. J’ai rencontré quelques médecins afin d’obtenir des opinions différentes. J’ai fini par croire que j’étais pour avoir une chance, mais j’avais besoin de suivre un bon programme de rééducation. J’ai gardé mes yeux sur le gros prix et c’était de recommencer à jouer en séries. J’ai fait attention à tous les détails. »
Ekholm en est à sa troisième présence en grande finale. Les deux autres fois, il a perdu. En 2017 avec les Predators de Nashville contre les Penguins de Pittsburgh et l’an dernier avec les Oilers face aux Panthers.
« J’y repense souvent à mes deux défaites en finale, a-t-il admis. L’élimination en sept contre les Panthers reste plus fraîche dans mon esprit. Nous avons l’occasion de prendre notre revanche. C’est une autre finale contre les Panthers. Que ce soit les Panthers ou une autre équipe, quand tu vois ce gros trophée argenté, tu ne manques jamais de motivation. Nous voulons gagner. »