ARLINGTON, Virginie – En tant que crack du hockey dans le vestiaire des Capitals de Washington, Dylan Strome est un avide lecteur des notes de match de la LNH et il est habituellement la personne à consulter si vous avez une question sur une statistique ou un exploit en particulier.
« Pour tout ce qui s’est passé dans les 10 dernières années, il est votre homme », a lancé son voisin de vestiaire Tom Wilson. « Il saura tout pour vous. »
Voici quelques statistiques que Strome n’a probablement pas eu besoin de consulter dans les notes de match. Le joueur de centre de 28 ans est le meneur des Capitals avec neuf points (deux buts, sept passes) en cinq matchs en séries éliminatoires de la Coupe Stanley, alors que le match no 1 de la deuxième ronde contre les Hurricanes de la Caroline aura lieu au Capital One Arena mardi (19 h HE; TVAS, ESPN).
Strome a également pris le premier rang à Washington avec 82 points, un sommet personnel, tout en établissant des records personnels au chapitre des buts (29) et des aides (53) en 82 rencontres de saison régulière. Souvent dans l’ombre de l’ailier gauche Alex Ovechkin et d’autres gros noms comme Wilson, le défenseur John Carlson et le gardien Logan Thompson, Strome a été l’une des raisons principales pour lesquelles les Capitals ont terminé au premier rang dans l’Association de l’Est avec 111 points (51-22-9) cette saison et qu’ils ont défait les Canadiens de Montréal en cinq parties au premier tour.
« Il fait partie des raisons pour lesquelles nous avons participé aux séries au cours des deux dernières saisons, a dit Wilson. Nous savons que nous pouvons compter sur ce qu’il apporte. Il est tout un joueur. Il est très créatif offensivement, et tu sais ce que tu vas obtenir de sa part. Il a l’équipe à cœur et il veut vraiment gagner. »
Strome a longtemps attendu cette chance de gagner avec Washington, « la meilleure équipe avec laquelle j’ai joué », a-t-il même dit. Avant de se qualifier pour les séries la saison dernière avec les Capitals, Strome avait pris part aux séries seulement une fois à ses huit premières campagnes dans la LNH. C’était en 2020 avec les Blackhawks de Chicago, qui avaient défait les Oilers d’Edmonton en quatre matchs dans une série trois de cinq en ronde de qualification de la Coupe Stanley, avant de s’incliner en cinq rencontres face aux Golden Knights de Vegas au premier tour.
Atteindre la deuxième ronde des séries est donc quelque chose que Strome ne tient pas pour acquis.
« C’est plaisant, a-t-il affirmé. Tu y vas au jour le jour. Tu penses seulement au prochain match et à la tâche à accomplir. Mon travail est d’aider l’équipe à marquer des buts, à préparer des jeux et à bien faire en avantage numérique. Quand tu fais ça, ça clique et les choses tournent en ta faveur. »
Le parcours de Strome jusqu’ici a été long et sinueux. Il a été repêché au troisième rang par les Coyotes de l’Arizona en 2015, mais il ne s’est jamais vraiment établi dans la LNH avant d’être échangé aux Blackhawks le 25 novembre 2018. Il a montré de belles choses à Chicago avec 154 points (60 buts, 94 mentions d’aide) en 225 parties de saison régulière, mais il est devenu joueur autonome sans compensation en 2022 quand l’équipe a décidé de rebâtir et qu’elle ne lui a pas soumis d’offre qualificative.
Signer un contrat d’un an et 3,5 millions $ avec les Capitals le 14 juillet 2022 a été le moment tournant pour Strome. Depuis, il a amélioré sa production offensive d’année en année (65 points en 2022-23, 67 en 2023-24 et 82 cette saison).
« Il ne fait que s’améliorer », a souligné l’entraîneur Spencer Carbery. « Les gens se demandent probablement où ça va s’arrêter, car il a encore battu ses records personnels. Il est un crack du hockey, il tente toujours de s’améliorer et il cherche des façons de devenir un centre d’élite dans cette ligue. »
Les succès de cette saison en séries font en sorte que Strome est encore plus affamé. Ayant vu son frère Ryan atteindre la finale de l’Est en 2022 avec les Rangers de New York, il aimerait lui aussi connaître un long parcours.
« C’est plaisant de gagner, a mentionné Strome. Quand tu gagnes ou tu perds, le sentiment est décuplé par rapport à la saison régulière. Quand tu gagnes un match comme nous l'avons fait à Montréal (5-2 dans le match no 4), le sentiment est génial et tu veux le revivre. »
Strome échange souvent avec son frère, qui peut partager avec lui son expérience des séries et ses connaissances générales de la LNH.
« Nous avons un peu parlé de Montréal et de la Caroline, car nous les connaissons tous les deux assez bien, a dit Ryan. Il est un crack du hockey, dans le sens qu’il sait tout ce qui se passe. Quand tu suis attentivement ce qui se passe ailleurs dans la Ligue, tu es mieux outillé pour ces situations. »
Strome est la cible de taquineries de ses coéquipiers, lui qui reconnait avoir un côté nerd. Après une victoire de 5-4 en tirs de barrage contre les Hurricanes le 10 avril, Carlson a demandé à Strome de réciter tous les records personnels dans la LNH que des joueurs des Capitals avaient établis dans ce match. Il l’a fait sans consulter quoi que ce soit.
Strome pense que sa fascination pour les statistiques a commencé quand Ryan était dans la course pour le titre de meilleur pointeur avec les IceDogs de Niagara en 2010-11.
Ryan croit que ça remonte à encore plus loin, à leur enfance à Mississauga, en Ontario. Dans la maison des Strome, « c’était du hockey sans arrêt ».
« Depuis que nous sommes petits, ce n’est que hockey, hockey, hockey, a lancé Ryan. Quand tu arrives à faire de ta passion ton travail, c’est naturel de tout absorber. Lui, il a apporté ça à un autre niveau. »



















