Team Canada celebrates

Les joueurs de la LNH participeront aux Jeux olympiques d'hiver de Milano Cortina 2026 en février prochain. C'est la première fois depuis 2014 que les meilleurs joueurs au monde se retrouvent sur la scène olympique. LNH.com publiera chaque lundi un article sur le compte à rebours des Jeux olympiques de 2026. Aujourd'hui, nous nous entretenons avec le directeur général du Canada Doug Armstrong :

Doug Armstrong n'a probablement pas besoin qu'on lui rappelle toute la pression qui se retrouve sur les épaules du Canada lorsque les meilleurs joueurs de la planète s'affrontent au hockey international.

Mais s'il en avait besoin, la Confrontation des 4 nations disputée en février dernier a servi de rappel très convaincant.

« Le tournoi a été fantastique pour le hockey », a affirmé Armstrong. « J'ai rapidement compris ce que ça signifie de jouer pour son pays, ce que les joueurs sont prêts à faire pour ça. Ça faisait longtemps que nous n'avions pas été témoins de ça. Le niveau de compétition... la qualité du talent et le rythme du jeu, c'est quelque chose qu'on ne voit pas tous les soirs dans la LNH.

« Le tournoi a été excellent comme préparation en vue des Jeux olympiques afin de mettre en place certaines des choses que nous avons vues là-bas, qu'il s'agisse de la synergie entre les joueurs ou d'observer les autres équipes et leur façon de jouer. Ça nous a ouvert les yeux de bien des façons. »

Armstrong a agi comme chef de la direction lors des 4 Nations, et il a participé à former l'équipe qui a finalement battu les États-Unis en prolongation lors du match de championnat.

Il sera à nouveau à la tête du Canada, cette fois comme directeur général, lors des Jeux olympiques. Le tournoi masculin débutera par des matchs préliminaires le 11 février, et le match pour la médaille d'or est prévu pour le 22 février.

Le processus a débuté le 16 juin, lorsque le Canada a nommé six joueurs de sa formation préliminaire : les attaquants Sidney Crosby (Penguins de Pittsburgh), Nathan MacKinnon (Avalanche du Colorado), Connor McDavid (Oilers d'Edmonton), Brayden Point (Lightning de Tampa Bay), Sam Reinhart (Panthers de la Floride), et le défenseur Cale Makar (Avalanche du Colorado). Chacun était de la formation canadienne qui a remporté l'or aux 4 Nations.

CAN@USA: McDavid joue les héros en prolongation

Le Canada tentera de remporter sa première médaille d'or en hockey masculin depuis les Jeux de Sotchi en 2014, la dernière fois que les joueurs de la LNH ont participé au tournoi. Le pays avait aussi gagné l'or avec l'aide des joueurs de la LNH en 2002 à Salt Lake City et à Vancouver en 2010.

Armstrong était le directeur général adjoint de Steve Yzerman en 2010 et 2014, et il a aussi agi comme DG de l'équipe canadienne qui a remporté la médaille d'or à la Coupe du monde de hockey 2016.

« En tant que directeur général, vous comprenez ce que cela signifie pour le pays et pour les joueurs », a souligné Armstrong. « Je ne pense pas que quelqu'un considère ça comme de la pression. C'est avant tout une opportunité de représenter la LNH, son équipe et son pays.

Dans cette entrevue avec LNH.com, Armstrong nous parle des leçons apprises lors de la Confrontation des 4 nations et de ce à quoi il faut s'attendre aux Jeux olympiques.

Qu'avez-vous appris aux Jeux olympiques qui pourrait influencer la façon dont vous allez composer la formation du Canada?

« Je pense que l'on apprend toujours quelque chose. Nous avons tenté de former ce groupe en privilégiant les habiletés et la vitesse, et je ne pense pas que nous allons beaucoup déroger de cette philosophie. Les États-Unis ont adopté un style de jeu (aux 4 nations) qui risque de ne pas très bien se transposer aux Jeux olympiques, surtout les combats, mais leur manière de jouer en général, avec de la robustesse et du caractère, le fera. Je pense que nous avons beaucoup appris sur la façon dont nous voulons former notre équipe et sur la façon dont les autres équipes forment la leur. »

La différence entre le format de la Confrontation des 4 nations et celui des Jeux olympiques modifie-t-elle votre approche?

« Oui. Ça permet de construire au fur et à mesure que le tournoi avance. Ça ressemble beaucoup plus à ce qui se passe lors du Championnat du monde, où l'équipe se réunit, s'entraîne ensemble et développe son jeu. Lors des 4 nations, on se jetait dans la gueule du loup et chaque match était une question de vie ou de mort pour obtenir suffisamment de points afin d'atteindre la finale. Le format est différent. Il permet à l'équipe de progresser tout au long de la compétition. »

Lorsque ce sera le temps d'assembler cette équipe, comment trouverez-vous un équilibre entre les performances réalisées lors de la Confrontation des 4 nations, du Championnat du monde et des séries éliminatoires de la Coupe Stanley avec ce que vous verrez au cours de la première partie de la prochaine saison?

« Tous ces éléments en disent beaucoup et il faut profiter de toutes les occasions qui se présentent lorsque les projecteurs sont pointés sur les joueurs pour voir comment ils vont répondre. Ça entrera dans l'équation au moment de former l'équipe en janvier prochain. C'est certain que les joueurs qui réalisent de bonnes performances lors de ces événements sont essentiels, car ils savent comment jouer lorsque la pression est à son paroxysme. »

Quelles seront les décisions les plus difficiles à prendre quand viendra le temps d'assembler l'équipe?

« Honnêtement, elles sont toutes relativement difficiles, compte tenu de la profondeur que nous avons dans notre pays. Il s'agit simplement de s'assurer que nous avons les meilleurs joueurs qui vont aussi être les meilleurs coéquipiers et qui travaillent bien ensemble. C'est pourquoi les 4 Nations nous donnent une idée de ce à quoi ressemblera la chimie. Mais il y a des joueurs qui, même s’ils n'ont pas joué aux 4 Nations, seront de la formation olympique, alors il s'agit simplement de former une équipe qui sera une équipe dans tous les sens du terme. »

À quel point est-ce difficile de résister à la tentation de former une équipe de joueurs étoiles uniquement?

« Nous voulons construire une équipe dotée d'énormément de talent et capable de jouer avec du rythme. C'est notre force. Je pense que nous ne voulons pas nous en écarter. Mais c'est certain qu'il faut écouler les pénalités, gagner les mises au jeu et qu'il faut faire certaines choses sur la glace pour se donner les meilleures chances de gagner. Il faut créer une équipe capable de répondre à toutes ces exigences. Les meilleurs joueurs de la Ligue touchent généralement à toutes les facettes de leur équipe et je pense qu'ils le feront également lors de cet événement. »

Pour vous, que représente une victoire lors d'un tournoi impliquant les meilleurs joueurs au monde par rapport à la conquête de la Coupe Stanley?

« Le fait de travailler en équipe pendant six ou huit mois, pendant trois, quatre ou cinq ans, et construire quelque chose pour gagner la Coupe Stanley est tout simplement différent. [Les Olympiques], c’est un événement de courte durée où les émotions sont différentes, sans être négatif. Vous voulez donner le meilleur de vous-même et gagner, mais la difficulté du parcours de la LNH pour ces joueurs afin de gagner la Coupe Stanley est quelque chose de vraiment différent pour moi. »