Table ronde : Quels joueurs cibler à la date limite des échanges?

Tout au long de la saison, les experts du LNH.com participeront à des tables rondes pour répondre à diverses questions. En interagissant entre eux, nos experts donnent leur opinion sur plusieurs sujets chauds à travers la LNH. Aujourd'hui, on leur a demandé ceci : il reste moins de 10 jours avant la date limite des transactions de la LNH, fixée à 15 h le lundi 25 février. Devenez le DG de l'équipe de votre choix, et indiquez quel joueur vous iriez chercher pour vous donner la meilleure chance de mettre la main sur la Coupe Stanley.

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Guillaume Lepage, journaliste LNH.com

Si j'étais le directeur général des Bruins Don Sweeney, je me lancerais dans le derby Gustav Nyquist, des Red Wings de Detroit, sans hésiter.
David Pastrnak a subi une blessure au pouce qui le tiendra à l'écart du jeu pour au moins deux semaines et cette perte me sonnerait une cloche. Si une mésaventure pareille devait survenir en séries éliminatoires, ce n'est pas la présence de Danton Heinen qui me rassurerait.
Heinen peut faire le travail à court terme, mais ce n'est pas lui qui peut assurer la relève de Pastrnak sur le premier trio en compagnie de Brad Marchand et de Patrice Bergeron - surtout en séries. Nyquist est un ailier qui connaît présentement la meilleure saison de sa carrière (14 buts, 33 aides en 58 matchs).

Il pourrait assurément faire le travail aux côtés de Marchand et de Bergeron jusqu'au retour de Pastrnak et il serait un excellent complément à David Krejci sur le deuxième trio et sur la deuxième vague d'avantage numérique après le retour de l'attaquant tchèque. On parle souvent des Bruins comme étant l'équipe d'un seul trio et l'acquisition de Nyquist viendrait faire toute une différence.
L'attaquant des Red Wings détient une clause de non-échange, mais je ne vois pas pourquoi il refuserait d'aller à Boston. Son contrat viendra à échéance à la fin de la saison et il aurait la chance de conclure son excellente saison en étant mieux entouré qu'à Detroit. Un échange à Boston serait positif pour les deux clans.

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com

Si j'étais n'importe quel DG dans la LNH, ma cible serait Mark Stone des Sénateurs d'Ottawa. C'est l'attaquant de puissance que tu veux avoir dans ta formation pour les séries éliminatoires et les saisons à venir.
Le gars connaît sa plus fructueuse saison dans la LNH, avec une récolte moyenne d'un point par match, et il entre dans la fleur de l'âge à 26 ans. C'est un gros bonhomme qui va inscrire 30 buts ou plus pour au minimum les cinq prochaines saisons.
À la place de Jarmo Kekalainen des Blue Jackets de Columbus, je me mettrais à ses trousses. Kekalainen devra fort possiblement se résoudre à se départir d'Artemi Panarin, qui écoule sa dernière année contractuelle.

Stone s'avérerait être un remplaçant de choix pour Panarin, âgé de 27 ans.
Je comprendrais également Kevin Cheveldayoff des Jets de Winnipeg d'avoir Stone dans sa mire, d'autant que c'est un natif de Winnipeg. Les Jets ont plusieurs jeunes attaquants. Stone pourrait faire le pont générationnel entre les vétérans comme Blake Wheeler et Bryan Little et les jeunes.
Les Jets ont l'équipe pour aller loin en séries éliminatoires et ils peuvent s'offrir un attaquant de premier plan parce que la relève foisonne. Cheveldayoff doit réaliser que des occasions semblables ne se présentent pas souvent.

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com

Comme Guillaume, j'ai décidé de me mettre à la place de Sweeney pour jouer au DG. Les Bruins misent déjà sur deux bons gardiens et de bons atouts en défensive, mais leur profondeur en attaque est ce qui fait défaut. Boston aura de la difficulté à aller loin en séries si son offensive ne passe que par Pastrnak, Bergeron et Marchand. Mais contrairement à Guillaume, je ne miserais pas sur Nyquist, mais plutôt sur l'attaquant des Rangers de New York Mats Zuccarello.
Ce dernier peut lui aussi devenir joueur autonome sans compensation le 1er juillet et il connait une excellente saison avec 35 points (neuf buts, 26 passes) en 43 matchs. Zuccarello peut tout faire sur la patinoire : il est un élément clé du jeu de puissance de New York et évolue également en désavantage numérique. Je verrais très bien Zuccarello être jumelé à David Krejci sur le deuxième trio, et Jake DeBrusk être relégué sur la troisième ligne. Boston compterait alors sur trois trios capables de marquer.

Si j'étais les Bruins, ou toute autre équipe ayant besoin de renforts en attaque, il serait ma cible. Tu as besoin de ce genre de joueurs quand arrivent les séries, un moment de l'année où c'est souvent plus difficile pour les joueurs unidimensionnels.
En plus, Zuccarello n'a pas de clause de non-échange à son contrat et à part cette saison, il n'est pratiquement jamais blessé, ayant raté seulement 14 matchs entre les saisons 2013-14 et 2017-18.
Qui ne voudrait pas de Stone ou d'Artemi Panarin avant la date limite? Le hic, c'est qu'ils vont coûter les yeux de la tête… et peut-être plus! J'ai l'impression que Zuccarello pourrait être disponible à un coût un peu plus modeste.

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com

Je vais aller dans le même sens que Bob et jeter mon dévolu sur Stone. De mon côté, je me mets à la place de Kevin Cheveldayoff des Jets de Winnipeg, et je tiens à faire son acquisition pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, j'ai les ressources nécessaires pour concocter une offre que le directeur général des Sénateurs Pierre Dorion devra considérer. Mon premier choix est disponible, et comme mon équipe de recruteurs a fait de l'excellent travail au fil des ans, j'ai quelques espoirs à offrir, comme Nic Petan ou Kristian Vesalainen.
Non seulement je mettrais la main sur Stone pour m'aider à remporter la Coupe Stanley le printemps prochain, j'ai aussi la chance de le mettre sous contrat avant qu'il ne devienne joueur autonome sans compensation le 1er juillet. Il faudra être créatif, puisque je devrai aussi m'entendre avec Patrik Laine, Kyle Connor et Jacob Trouba cet été, mais j'ai à ma disposition une bonne somme sous le plafond salarial.
Comme Stone est originaire de Winnipeg, il a un incitatif certain pour s'entendre avec les Jets. De plus, si Winnipeg fait son acquisition avant la date limite des transactions, il pourra s'entendre pour huit ans au lieu de sept, ce qui pourrait faire la différence.