Burns 1500 games

DENVER – Brent Burns a beau être sur le point de jouer son 1500e match dans la LNH, mais quand il regarde derrière, il ne se sent pas comme si sa carrière avait été si longue.

« C'est un peu comme élever des enfants. On dit que chaque jour semble durer 10 années, mais ces 10 années passent aussi en un clin d'œil », a expliqué le défenseur de l'Avalanche du Colorado vendredi. « Je me sens comme si je viens de commencer, mais en même temps, le processus a également été long. »

Burns, dont sa carrière s'étend sur 22 saisons avec quatre équipes, deviendra le 23e joueur dans l'histoire de la LNH, ainsi que le huitième défenseur et le seul joueur actif, à atteindre le plateau des 1500 matchs lorsque l'Avalanche accueillera les Stars de Dallas au Ball Arena samedi (21 h HE; Victory+, KTVD, ALT).

Les sept autres défenseurs à réaliser l'exploit sont Zdeno Chara (1680), Chris Chelios (1651), Scott Stevens (1635), Larry Murphy (1615), Raymond Bourque (1512), Nicklas Lidstrom (1564) et Ryan Suter (1526).

« C'est extrêmement impressionnant, a commenté l'entraîneur de l'Avalanche Jared Bednar. C’est le huitième défenseur à réussir. Et si vous regardez les autres gars sur cette liste, ce sont des joueurs pas mal impressionnants. Des membres du Temple de la renommée du hockey. C'est impressionnant quand même d'en jouer 1000. Chaque match de plus est un bonus, j'en suis certain.

« Il est maintenant à la barre des 1500, et c'est difficile à faire, surtout qu'il ne joue pas des minutes faciles. C’est un joueur un peu plus âgé maintenant, et à mon avis, la séquence de matchs consécutifs qu'il maintient explique en grande partie pourquoi il aura atteint 1500 matchs. Mais de pouvoir jouer de la manière dont il joue, d'un style aussi physique que le sien, et de pouvoir demeurer en santé aussi longtemps qu'il l'a fait, c'est incroyable. »

Le défenseur de 40 ans, qui était le plus vieux joueur actif dans la LNH lorsque la saison s’est amorcée, est également au milieu de la quatrième plus longue séquence de matchs joués consécutivement dans l'histoire de la LNH, ainsi que la plus longue séquence active. Il a participé à 927 rencontres d'affilée, un accomplissement qui témoigne de sa longévité, lui qui n'a raté aucun match depuis novembre 2013.

« Je crois que ça prend de la chance. C'est certainement une question de 'timing' en ce qui concerne certaines choses qui auraient pu se produire, a noté Burns. Les gars en parlent toujours, mais il faut se compter chanceux quand tu es entouré par de bonnes personnes qui prennent soin de toi et qui te permettent de traverser ces deux heures et demie sain et sauf. Et à plusieurs moments, j'ai été très chanceux vis-à-vis certaines pauses dans le calendrier et les moments où j’ai été victime de certains ennuis. »

Burns, qui totalise 910 points (261 buts, 649 passes) en 1499 parties avec le Wild du Minnesota, les Sharks de San Jose, les Hurricanes de la Caroline et l'Avalanche, ainsi que 80 points (24 buts, 56 passes) en 135 matchs des séries éliminatoires de la Coupe Stanley, a connu une carrière axée sur l'apprentissage, tentant de tirer le plus grand nombre possible de leçons de ses coéquipiers et de ses adversaires. Parmi les personnes qui ont été importantes durant les premières années de sa carrière, on retrouve ses anciens coéquipiers des Sharks Patrick Marleau (1779 matchs) et Joe Thornton (1714).

« Ce sont deux gars très différents, mais j'ai beaucoup appris de chacun, a dit Burns. 'Patty' était si calme et si professionnel dans sa manière de prendre soin de lui-même. Et 'Jumbo' avait une mentalité incroyable. Il me disait toujours, 'Jouez 82 [matchs]. Il faut en jouer 82. Il n'y a aucune soirée de congé.' Sa mentalité était tout à fait incroyable à voir. Ces deux gars ont été d'une importance énorme pour moi de plusieurs façons. »

Burns Thornton Marleau

Aujourd'hui, à sa première saison chez l'Avalanche, c'est l'Ontarien qui inspire ses nouveaux coéquipiers grâce à sa capacité de continuer à jouer au moins 20 minutes par match sur une base régulière. Il a maintenu une moyenne de 20:49 de temps de jeu en deux matchs cette saison après avoir affiché un temps de glace moyen de 20:57 en 82 parties avec les Hurricanes la saison dernière.

« Un gars comme lui, je crois que tout le monde le regarde et l'observe pour apprendre comment il se prépare », a déclaré le capitaine de l'Avalanche Gabriel Landeskog. « Mille cinq cents matchs, c'est absolument fou. Ce sont beaucoup, beaucoup de matchs. Je ne pense pas que les amateurs comprennent : pour jouer 1500 matchs, tu dois jouer blessé et amoché à de nombreuses occasions. Et en apprenant à mieux connaître Burns au cours du dernier mois, il prend soin de lui-même et il fait tout en son possible pour s'assurer qu'il est dans le meilleur état de santé possible quand le match commence.

« Il joue depuis longtemps, et je crois que la chose qui l'a aidé à jouer aussi longtemps, c'est son amour du hockey. Il aime vraiment se présenter à la patinoire et il aime la compétition. Alors je ne pense pas que tu puisses jouer 1500 matchs ou connaître une longue séquence d’homme de fer comme celle-là sans vraiment aimer le processus, la camaraderie et toutes les choses qui viennent avec. »

Vendredi, Burns ne se permettait pas de regarder trop loin dans l'avenir. Il a même affirmé qu'il ne pensait pas trop à samedi ou à cette marque importante.

« Il me reste encore une soirée à passer, a-t-il expliqué. Évidemment, tout devient plus difficile à mesure que tu vieillis. Mais j’aime tellement ça. Même une journée comme aujourd'hui, je ne me sentais pas très bien. Mais tu mets la machine en marche à l'entraînement, tu vois les gars commencer à suer, et tu commences à rire. Ce sont les moments que tu ne peux pas tenir pour acquis.

« Je crois que tu dois apprécier cette vie. »

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