Preds Enjeux Ducharme

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et de décembre. Aujourd'hui, les Predators de Nashville.

On s'attendait à de grandes choses chez les Predators, la saison dernière, à la suite de la mise sous contrat du joueur de centre Matt Duchene, mais le gâteau n'a pas levé comme on l'espérait, à un point tel que l'entraîneur-chef Peter Laviolette a été remplacé par John Hynes au début du mois de janvier.
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L'équipe a participé aux séries éliminatoires à titre de sixième tête de série, mais a subi l'élimination contre les Coyotes de l'Arizona (11e) dès la ronde de qualification de la Coupe Stanley pour ainsi clore cette saison qui n'a pas été à la hauteur des attentes du directeur général David Poile.
« Au cours des deux dernières années, nous ne sommes pas allés dans la bonne direction en saison régulière et en séries éliminatoires, a dit Poile le 13 août. « Je crois que nous misons sur de bons joueurs, mais ils n'ont pas produit les résultats escomptés, donc il est évident pour moi que nous devons faire des changements. »
Poile a finalement été très peu actif sur le marché des joueurs autonomes, ajoutant des joueurs de soutien. Il n'a toutefois pas offert de contrat à Mikael Granlund, à Dan Hamhuis et à Craig Smith, il a racheté le contrat de Kyle Turris et a échangé Nick Bonino au Wild du Minnesota, obtenant Luke Kunin en retour.
La solution devra donc venir de l'interne pour relancer la formation de Music City.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Predators cette saison :

Les joueurs de centre peuvent-ils rebondir?

Les Predators ont fait beaucoup de bruit lors de la période des joueurs autonomes de l'été 2019 en mettant sous contrat Duchene, qui venait d'amasser 70 points en 73 matchs avec les Sénateurs d'Ottawa et les Blue Jackets de Columbus. Avec Ryan Johansen, auteur de 64 points la saison précédente, Nashville se retrouvait avec une solide ligne de centre qui aurait dû lui permettre de relancer son attaque et son jeu de puissance.
Ce n'est pas ce qui s'est passé. Duchene a été limité à 42 points, dont seulement 13 buts, alors que Johansen, avec 36 points en 68 matchs, a connu sa pire saison en carrière depuis ses deux premières saisons dans la LNH. Ces contre-performances ont coûté cher aux Predators.
« Avec mon rôle au sein de l'équipe et les standards que j'ai pour moi-même, je dois être meilleur que les autres joueurs de centre numéro un adverses tous les soirs », a déclaré Johansen dans des commentaires publiés par The Athletic, en mai. « Je dois démontrer chaque soir à mes coéquipiers que je peux me charger de ces joueurs-là. Je dois être l'un des joueurs qui transportent l'équipe chaque soir. Et quand ce n'est pas ça qui se produit, c'est frustrant.

Avec le départ des Granlund et Smith, les Predators feront appel à la jeunesse, puisqu'Eeli Tolvanen et Yakov Trenin devraient avoir droit à un rappel, alors que Kunin obtiendra sa chance sur l'un des deux premiers trios. Ce sera donc aux vétérans que sont Duchene et Johansen de leur permettre de lancer leur carrière dans la LNH en grand.

Des unités un peu plus... spéciales?

Pour une deuxième année de suite, les unités spéciales ont été une catastrophe chez les Predators. En 2018-19, l'équipe avait terminé au dernier rang de la LNH pour le jeu de puissance, avec une efficacité de 12,9 pour cent. Cette année, Nashville a fait un peu mieux, avec un taux de réussite de 17,3 pour cent, bon pour la 24e place dans la LNH, à égalité avec les Islanders de New York.
Le problème, c'est que cette légère progression a été annulée par le fait que le jeu en infériorité numérique s'est complètement effondré, passant de la sixième place (82,1 pour cent) dans la LNH en 2018-19 à la 29e position (76,1) la saison dernière.
Les Predators sont passés de la troisième meilleure défensive dans la LNH à la 19e en 2019-20, à égalité avec deux autres équipes. Pourtant, l'équipe compte sur l'une des meilleures lignes bleues de la Ligue, avec Mattias Ekholm, Ryan Ellis et le gagnant du trophée Norris, Roman Josi.
Hynes amorcera sa première saison complète à la barre de l'équipe en 2019-20 et il devra corriger ces lacunes.

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Le règne de Rinne est-il terminé?

Après 11 fructueuses saisons dans le rôle de gardien numéro un, Pekka Rinne, âgé de 38 ans, a joué moins de rencontres que son adjoint, Juuse Saros, l'an dernier. En 36 matchs (35 départs), il a conservé une fiche de 18-14-4 avec une moyenne de buts accordés de 3,17 et un pourcentage d'arrêts de ,895, ses pires statistiques en carrière - et de loin.

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On savait que Rinne ne rajeunissait pas et qu'un jour, Saros deviendrait le gardien partant de l'équipe après avoir regardé l'action assis sur un tabouret la plupart du temps lors des trois saisons précédentes. En 40 matchs (34 départs), il a compilé un dossier de 17-12-4 avec une moyenne de buts accordés de 2,70 et un pourcentage d'arrêts de ,914. C'est en fin de saison qu'il s'est élevé au-dessus de Rinne, puisqu'il a amorcé 11 des 14 dernières rencontres des Predators (8-3-0). Il a aussi entamé les quatre matchs des séries éliminatoires contre les Coyotes, mais il n'a pas aussi bien paru.
« Saros a fait un énorme pas en avant en jouant la plupart des matchs dans la dernière ligne droite de la saison et toutes les rencontres en séries, a noté Poile. Je crois encore en Rinne. Je pense qu'il peut encore nous donner plusieurs bons matchs. Avec Saros comme jeune gardien et Rinne comme vétéran, je pense qu'ils peuvent former un bon duo. »
Quelle sera la situation des gardiens en 2020-21? Saros deviendra-t-il le gardien numéro un de l'équipe pour de bon? Aura-t-on droit à une division des tâches de manière égale? Une chose est certaine, les Predators auront besoin de bien meilleures performances de Rinne, peu importe le nombre de matchs qu'il disputera.