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LAVAL-SUR-LE-LAC, Québec - Jusqu'à nouvel ordre, Alex Galchenyuk va évoluer à l'aile cette saison chez les Canadiens de Montréal. Même si l'entraîneur Claude Julien a entrouvert la porte pour un énième essai à la position de centre lundi, le directeur général Marc Bergevin l'a refermée à double tour.
« J'en suis à ma sixième année dans l'organisation, j'ai suivi le cheminement d'Alex de près », a explicité Bergevin à l'occasion du tournoi de golf annuel qui marque la rentrée chez les Canadiens. « La position de centre est exigeante à jouer. Au moment où on se parle, Alex n'est pas capable d'y évoluer sur une base régulière. Je n'ai pas besoin de 10 autres essais pour me faire une tête. Je sais qu'il n'est pas capable. »
Bergevin, qui avait fait une analyse semblable au cours du bilan de fin de saison de l'équipe, a ajouté qu'on ne doit « jamais dire jamais » et qu'on demeure ouvert à tenter un nouvel essai advenant qu'on note des changements dans le jeu de Galchenyuk.

« J'ai déjà vu des joueurs maîtriser la position de centre sur le tard. C'est possible que ça se produise avec Alex. »
L'entraîneur Claude Julien n'écartait pas la possibilité de tenter de nouveau l'expérimentation, pas plus tard que le 29 août à l'occasion du tournoi de golf du capitaine Max Pacioretty. Lundi, il a à peine fait un pas de reculons par rapport aux propos qu'il avait tenus.
« Ce serait l'idéal (que Galchenyuk joue à l'aile) au moment où on se parle, a-t-il commenté. Je prends les décisions en cours de route. Ça ne veut pas dire que je n'ai pas le droit de changer d'idée. Dans le moment, c'est préférable pour Alex et pour nous qu'il joue l'aile. »
Bergevin a même évoqué la possibilité que Galchenyuk soit utilisé à l'aile droite, lui qui évolue à l'aile gauche quand il ne joue pas au centre.
« Marc gère et moi je suis l'entraîneur », a réagi Julien en souriant. « Il ne faut jamais dire non », a-t-il repris sérieusement. « Les joueurs qui ont joué au centre peuvent jouer à n'importe quelle position à l'attaque. Personnellement, je n'ai aucune restriction pour aucun joueur. »
De retour au centre ou pas, Galchenyuk s'est dit simplement heureux d'être de retour à Montréal. Le jeune attaquant a été bien au fait des rumeurs d'échange qui ont circulé à son endroit avant la séance de repêchage les 23 et 24 juin et même après qu'il ait accepté le 5 juillet un contrat de trois ans au salaire annuel moyen de 4,9 millions $ (14,7 millions $).
« C'est dur à l'ère des réseaux sociaux de passer à côté de ce qu'on dit à votre endroit, a-t-il souligné. Dès que je jetais un coup d'œil à mon téléphone portable, je réalisais qu'on parlait beaucoup de la possibilité que je sois échangé. Ça vous atteint, mais ça ne m'a pas trop affecté. Je n'ai pas vraiment pensé que je pouvais quitter l'équipe. Je demeurais persuadé que j'allais signer un nouveau contrat.»
Souriant et affable, l'Américano-Russe âgé de 23 ans a dit que l'entente de trois saisons qu'on lui a accordée représente une étape charnière dans sa carrière. Il a connu une baisse de production en 2016-17, avec 44 points en 61 matchs, après avoir réussi 30 buts et 56 points la saison précédente. Ses élans ont été freinés par la blessure au genou droit qu'il a subie au début de décembre. À ce moment, il avait amassé 23 points (neuf buts) en 25 rencontres.
« J'ai connu des hauts et des bas la saison dernière, mais on essaie d'aller de l'avant. C'est une nouvelle saison. Je veux être le meilleur joueur possible afin d'aider l'équipe à connaître du succès, peu importe la position à laquelle on me fera jouer. J'estime avoir toujours des choses à prouver. Je nourris de grandes ambitions pour moi-même. »
Galchenyuk a admis que ça lui fait bizarre de se retrouver seul ou presque au sein de la filière russe chez le Tricolore. Il ne reste que le jeune espoir Nikita Scherbak avec lequel il peut pratiquer le Russe. Le départ du vétéran défenseur Andrei Markov l'a particulièrement attristé.
« Andrei m'a beaucoup aidé à mes débuts dans la Ligue nationale, a-t-il mentionné. Sur la glace, il m'a fait des passes spectaculaires. Ç'a été formidable de partager la même patinoire que lui. Nous demeurons en contact. Je lui souhaite la meilleure des chances. D'après ce que je peux voir à la télé, les choses se passent bien pour lui dans la KHL.
« On ne peut pas réellement remplacer Andrei Markov, mais nous devrons trouver une façon. Il était un des meilleurs défenseurs à caractère offensif de la LNH. »