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MONTRÉAL -La stabilité est précaire dans le monde du hockey et Alex Chiasson commence à le savoir mieux que quiconque.

Après avoir transporté ses valises d'Ottawa à Washington en faisant un petit arrêt par Calgary sur des contrats d'un an lors des trois dernières années, l'attaquant québécois prend les grands moyens pour réussir à s'établir à Edmonton.
« Je suis parti de loin; j'ai obtenu un essai en début de saison et je n'ai pas joué pendant les cinq premiers matchs », a dit Chiasson après avoir récolté une mention d'aide dans défaite de 4-3 des Oilers en prolongation face aux Canadiens, dimanche.
« Pour une fois dans ma carrière, j'ai su profiter de ma chance. C'est probablement grâce à l'expérience que j'ai acquise dans les dernières années. »
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En l'espace de quelques mois, Chiasson est passé du joueur à qui l'on a accordé un contrat d'un an deux jours avant le début de la saison au troisième rang des buteurs des Oilers avec 17 buts - un sommet en carrière - derrière Connor McDavid (31) et Leon Draisaitl (29).
Utilisé comme un joueur de profondeur l'an dernier au sein de l'édition championne des Capitals, Chiasson se retrouve dans un rôle beaucoup plus important et il saisit l'occasion de se faire valoir. Il a été jumelé à McDavid sur le premier trio en début d'année et il évolue désormais avec Draisaitl sur la deuxième unité.
Mais si ça ne fonctionnait pas, Ken Hitchcock ne le laisserait pas sur son top-6 seulement pour ses beaux yeux. Chiasson livre la marchandise, une chose qu'il n'a pas toujours réussi à faire dans des situations similaires à Ottawa et à Calgary.
« À Washington l'an dernier, je ne faisais pas partie du top-6, mais j'ai appris beaucoup en regardant certains joueurs, a-t-il fait valoir. Évidemment, j'ai fait mes devoirs cet été pour m'assurer que je saurais profiter d'une occasion comme celle qui s'offre à moi en ce moment. C'est ce que j'ai su faire.
« À travers les années, je n'ai pas su créer une chimie avec certains joueurs, mais ç'a cliqué avec Leon depuis le début de la saison et ç'a été bon pour moi. Je sais comment il aime jouer et j'essaie de me démarquer quand il a la rondelle en zone offensive. »

Son entraîneur Ken Hitchcock lui fait aussi confiance sur la première vague du jeu de puissance en plus de l'envoyer dans la mêlée en désavantage numérique. Face au Tricolore, Chiasson a été le quatrième attaquant le plus utilisé par Hitchock en supériorité (4:45).
Le seul problème des Oilers - un gros, s'il en est un - c'est que la production secondaire n'est pas au rendez-vous. Après les 17 buts de Chiasson et les 16 de Ryan Nugent-Hopkins, le cinquième meilleur buteur de l'équipe, Darnell Nurse, n'a que six buts.
« Ce n'est pas que les gars font exprès de ne pas marquer, a plaidé Draisaitl sans vouloir blâmer ses coéquipiers. Parfois, il y a des matchs au cours desquels la rondelle ne veut tout simplement pas rentrer. Nous devons seulement trouver le moyen de gagner des matchs. »
Précieux points
Avec 30 matchs à disputer au calendrier régulier, rien n'est perdu pour les Oilers (23-24-5), mais ils devront trouver le moyen de tirer leur épingle du jeu alors que sept équipes se retrouvent toutes à 10 points et moins de la deuxième place de quatrième as détenue par les Canucks dans l'Ouest.
Ce n'est pas vraiment ce qu'ils ont fait cette fin de semaine en s'inclinant deux fois en prolongation alors qu'ils avaient les devants en troisième période - ils ont baissé pavillon 5-4 face aux Flyers, samedi.
« Je ne crois pas qu'on ait tourné le coin encore, a indiqué Hitchcock. Ce sera une bataille jusqu'à la fin. Nous jouons avec tout notre coeur en ce moment, mais nous devons voir plus de joueurs élever leur jeu d'un cran. Il doit y avoir plus de personnes à bord.
« Nous ne pouvons pas toujours nous fier sur les deux ou trois mêmes joueurs. Si nous voulons être une équipe qui participera aux séries, nous avons besoin de l'implication de tout le monde. »