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MONTRÉAL – La victoire était à la portée de la Suède malgré un début de match particulièrement pénible, mais leur remontée est tombée à court et les Suédois ont dû se contenter d’un point en vertu de leur défaite de 4-3 en prolongation contre le Canada, mercredi au Centre Bell, dans le cadre du match d’ouverture de la Confrontation des 4 nations.

Ce point leur aurait toutefois échappé sans un arrêt spectaculaire de Filip Gustafsson en troisième période aux dépens de Devon Toews.

« Je lui ai dit après la rencontre qu’il nous avait donné une chance de gagner grâce à cet arrêt dans les dernières minutes, a mentionné l’entraîneur de la Suède Sam Hallam. Il a été sensationnel pour nous, et il affichait beaucoup de calme devant son filet. »

L’arrêt en question est survenu alors qu’il restait un peu moins de neuf minutes à écouler au troisième tiers et que les deux équipes étaient à égalité 3-3.

Mitch Marner a récupéré le disque à la ligne bleue et a remis dans l’enclave à Connor McDavid. Ce dernier a effectué une passe transversale sur réception à Toews qui s’était porté en attaque. Le défenseur pensait bien avoir redonné les devants au Canada en tirant dans une cage béante, mais Gustavsson a étiré son bras pour le frustrer.

« Je m’étais commis en glissant du côté de McDavid, mais il a remis le disque de l’autre côté, a analysé Gustavsson. J’ai simplement tenté de me rendre le plus loin possible à ma droite, et j’ai réussi à effleurer la rondelle avec mon bouclier. »

CAN@SWE: Gustavsson vole Toews en 3e période

Les coéquipiers de Gustavsson ont tous lancé des fleurs à leur gardien après la rencontre. Le cerbère du Wild du Minnesota a terminé sa soirée de travail avec 24 arrêts, dont 13 en troisième période et en prolongation. Il s’est notamment dressé devant quatre tirs excessivement dangereux de Nathan MacKinnon en surtemps, avant de voir Mitch Marner mettre un terme au match en le battant d’un tir précis dans la partie supérieure.

« Il a été phénoménal, surtout en prolongation, a louangé l’attaquant Adrian Kempe. Ils misent sur des joueurs incroyables qui s’amenaient avec énormément de vitesse, et il a réalisé de gros arrêts. Il a bien fait tout au long de la partie.

« Nous avons parfois besoin d’un gros arrêt de la part de nos gardiens, et il a sauvé la mise en troisième période. »

« Il a été fumant, a renchéri l’attaquant Lucas Raymond. Je pense que c’est grâce à lui que nous avons obtenu un point. Il a réalisé de gros arrêts tôt dans le match, et il a poursuivi son bon travail toute la soirée. »

Les Suédois risquent cependant de regretter d’avoir échappé ces deux points en lever de rideau. Dans un tournoi aussi court, l’importance de chaque point au classement est décuplée, et la défaite fait d’autant plus mal que les joueurs ont le sentiment qu’ils avaient suffisamment bien joué dans les 50 dernières minutes de la rencontre pour se retrouver du côté des vainqueurs.

« Nous sommes évidemment frustrés parce que nous n’avons pas remporté le match, a admis Kempe. Nous allons prendre le point, surtout contre le Canada devant leurs partisans, il s’agissait d’un match difficile. Ce point pourrait faire la différence, un point c’est mieux que zéro, mais nous aurions préféré en obtenir au moins un autre. »

Il faut dire que la Suède avait toute une pente à remonter à la suite d’un départ laborieux. Transportés par une foule excessivement bruyante, les joueurs du Canada ont entamé la rencontre sur les chapeaux de roue. Ils ont bénéficié d’un avantage numérique dès la première séquence de la rencontre, et leur seul jeu de puissance de la soirée a duré exactement 12 secondes. Il a pris fin à la suite d’un brillant échange entre McDavid, Sidney Crosby et MacKinnon.

« La rondelle est passée sous [Mattias] Ekholm qui s’était jeté à plat ventre, et comme il faut respecter le fait que Crosby peut loger le disque du revers sous la barre transversale, je devais être patient, a raconté Gustavsson. Le disque s’est finalement rendu à MacKinnon, et il était difficile pour moi de me rendre à temps de l’autre côté. »

Les 10 premières minutes de la rencontre ont été à sens unique. Le Canada a bourdonné sans arrêt autour du filet de Gustavsson, et les Suédois ont dirigé leur premier tir sur le gardien Jordan Binnington après plus de 17 minutes de jeu.

Nos journalistes Guillaume Lepage et Jean-François Chaumont discutent du match Canada-Suède

« Au cours des 12 ou 13 premières minutes, ils étaient la meilleure équipe sur la glace, a soumis le capitaine de la Suède Victor Hedman. Nous avons ensuite trouvé notre rythme, et nous avons été en mesure de générer des chances. À partir de la deuxième période, j’ai vraiment aimé notre manière de jouer, et nous avons été plus agressifs sur toute la surface de la patinoire. »

La Suède a réduit l’écart à 2-1 grâce à un but de Jonas Brodin en deuxième période. Après avoir vu le Canada reprendre une avance de deux buts avant de retraiter au vestiaire, les Suédois ont créé l’égalité 3-3 avant la moitié du troisième tiers lorsque Kempe et Joel Eriksson Ek ont fait vibrer les cordages.

Hallam a noté que ses joueurs ont commencé à s’impliquer davantage physiquement dans les batailles pour la rondelle après les premières minutes de la rencontre. Il espère maintenant que pour le reste du tournoi, son équipe sera en mesure de répliquer sur un match complet l’effort déployé au cours des 50 dernières minutes de leur duel contre le Canada.

« Nous n’étions pas là où nous voulions être, a souligné Hallam. Nous ne générions pas assez de mouvement, et notre gestion de la rondelle n’était pas à la hauteur de nos attentes. Au cours des 50 dernières minutes, nous avons vraiment commencé à montrer notre vrai visage. »

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