NEW YORK – L’occasion de représenter les États-Unis à la Confrontations des 4 nations a servi de carburant à Jake Oettinger en première moitié de saison.
« Tu veux toujours être considéré l’un des meilleurs à ta position, particulièrement au sein de ton pays, évoque-t-il. Je m’étais dit qu’en commençant la saison du bon pied, j’avais une chance de me tailler une place dans l’équipe américaine. L’envie de gagner cette place m’a servi de motivation l’automne dernier. »
Le 4 décembre, il a finalement appris que Connor Hellebuyck, Jeremy Swayman et lui allaient être les trois gardiens américains qui participeront au tournoi.
Oettinger est maintenant confronté à un autre enjeu : qui de lui, du représentant des Jets de Winnipeg ou de celui des Bruins de Boston obtiendra le départ lors du tout premier match des États-Unis, le 13 février, contre la Finlande (20 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS)?
Bien malin celui qui peut répondre à cette question aujourd’hui, mais Oettinger ne lésine pas sur ses ambitions.
« Les deux autres seraient tout aussi fous de ne pas vouloir l’être, réplique-t-il. Helly et Sway veulent être devant le filet, mais il n’y a qu’un seul filet. C’est le moins bon côté d’être un gardien. De mon côté, je veux m’assurer de connaître une bonne séquence jusqu’au tournoi. Puis, si j’obtiens la chance de garder le filet des États-Unis le moment venu, je veux faire une assez bonne impression pour disputer le match suivant. »
Présentement, Hellebuyck est favori pour le poste de no 1. Il le mérite, après tout. Il est le gardien de la LNH qui connaît la meilleure saison 2024-25. Il a remporté 29 de ses 38 matchs, n’accorde en moyenne de 2,02 buts par match et présente un taux d’efficacité de ,927. En plus, il a blanchi six fois ses adversaires.
La longueur d’avance qu’il a présentement est indéniable. Même Oettinger le concède.
« Il est au sommet de la pyramide présentement, lance-t-il. Mais je veux prendre sa place. Je veux jouer à un niveau me permettant d’être perçu comme lui. »
Oettinger n’est pas très loin, cela dit, de son confrère. Cette saison, il a remporté 23 des 35 matchs qu’il a disputés (2,26; ,914; 1 bl.). Mais surtout, il a l’expérience des grands rendez-vous, contrairement à Hellebuyck. Il a aidé les Stars de Dallas à participer à la finale de l’Ouest lors des deux derniers printemps. Deux fois, il a remporté un match no 7.
La décision que prendra l’entraîneur-chef des États-Unis, Mike Sullivan, à l’aube du tournoi pourrait donc être moins simple qu’on le pense.
« Il est jeune, il n’est pas dans la ligue depuis très longtemps, mais il a déjà joué une tonne de matchs importants et il a très bien fait en pareille situation », souligne le directeur général de la formation, Bill Guerin. « Son jeu d’ensemble est bon, et son expérience des grands matchs est certainement un bonus. »