Sens marcil

MONTRÉAL – Ce n’était peut-être qu’un match sans enjeu, mais les Sénateurs d’Ottawa tenaient à livrer une solide performance face aux Canadiens de Montréal samedi au Centre Bell.

« Je ne sais pas à quel point ce match était important, mais ce qui l’était, c’était de démontrer du caractère et une bonne attitude, et de jouer 60 minutes de hockey solide », a souligné l’attaquant Lars Eller au terme de la victoire de 3-1, qui concluait le calendrier préparatoire des deux équipes. « C’est ce que nous avons fait. »

On peut comprendre Eller et les Sénateurs. Avant de s’imposer à Montréal, la troupe de Travis Green venait d’essuyer deux revers cuisants : 7-1 contre les Blues de St. Louis, jeudi, et 5-0 contre les Canadiens, mardi au Centre Vidéotron de Québec.

Dans ce premier duel face au Tricolore, les Sénateurs avaient été dominés dans toutes les facettes du jeu, même au chapitre de la robustesse. Plusieurs réguliers manquaient à l’appel à St. Louis deux jours plus tard, mais il n’en demeure pas moins qu’encaisser un revers de 7-1 n’est jamais plaisant, même en présaison.

Samedi, les Sénateurs ont offert une performance quasi sans faille, limitant les Canadiens à 21 tirs, dont seulement 12 lors des deux premières périodes.

Et surtout, ils ont évité l’indiscipline, contrairement à mardi. Ç’aurait pourtant été facile de tomber dans le piège, puisque plusieurs joueurs impliqués dans le brasse-camarade à Québec étaient encore en uniforme dans les deux camps samedi, en plus du nouveau venu Kurtis MacDermid, plus reconnu pour ses poings que ses points.

« Nous avons joué de la bonne façon et après les deux derniers matchs, je trouve que c’était important, a poursuivi Eller. Maintenant, nous arrivons en confiance [pour le début de la saison régulière]. Nous savons quel genre de performance nous devons livrer pour gagner. »

Malgré l’absence de deux piliers offensifs – Tim Stützle et Brady Tkachuk – les Sénateurs ont imposé leur rythme dès la mise en jeu initiale. Ils n’ont jamais vraiment levé le pied de l’accélérateur et en défense, ils ont fermé la porte, neutralisant le premier trio montréalais.

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Certes, Cole Caufield a déjoué le gardien Linus Ullmark avec moins de cinq minutes à faire à la rencontre, mais c’était peut-être seulement la deuxième chance de cette unité lors de cette soirée. Caufield et Nick Suzuki ont chacun obtenu deux tirs, tandis que Juraj Slafkovsky a été blanchi dans cette catégorie, ratant notamment la cible lors d’une montée à 2-contre-1 au deuxième tiers.

« Nous avions parlé de l’importance de notre jeu sur 200 pieds », a mentionné l’entraîneur Travis Green. « Nous avions besoin de resserrer les choses et nous voulions jouer un match complet. En général, je nous ai trouvés très solides.

« C’est une belle façon de terminer la présaison. »

Les Sénateurs profiteront maintenant de quatre journées de congé avant d’entamer la saison régulière jeudi avec un affrontement contre le Lightning à Tampa Bay.

Pour le défenseur Jake Sanderson, la victoire de samedi peut servir de tremplin.

« Notre confiance se développe par du jeu robuste, rapide, nord-sud; du jeu simple en fait, a-t-il résumé. C’est le style de jeu que nous voulons pratiquer lors de chaque match. »

Bon départ pour Eller

Eller a disputé samedi son premier match dans l’uniforme des Sénateurs, après avoir accepté un contrat d’un an le 1er juillet. Le Danois de 36 ans avait dû faire l’impasse sur le début du camp d’entraînement et les autres matchs préparatoires en raison d’une opération mineure à l’abdomen.

« Ça s’est mieux déroulé que ce à quoi je m’attendais en n’ayant pas joué depuis le mois de mai », a souligné Eller, qui complétait un trio avec Olle Lycksell et Michael Amadio. « Mes deux compagnons de trio ont connu un bon match. Ils ont fait de bons jeux et m’ont fait bien paraître. Nous avons obtenu plusieurs bonnes occasions. »

Green n’a pas ménagé son vétéran même s’il n’avait pas joué depuis les dernières séries éliminatoires avec les Capitals de Washington. L’ancien des Canadiens a été le cinquième attaquant le plus utilisé des Sénateurs (16:57).

Eller a récompensé son entraîneur en décochant cinq lancers, un sommet chez tous les joueurs des Sénateurs, et en fermant les livres avec un but dans un filet désert. Il a également remporté 69% de ses mises en jeu.

« C’est la première fois que je dirigeais Lars et je m’attendais à ce qu’il ait besoin de s’adapter, mais j’ai été agréablement surpris de son jeu », a affirmé Green.