« Nous nous sommes creusé des trous cette saison et nous nous sommes aussi creusé des trous depuis le début des séries, a rappelé McDavid. Ce n’est rien de nouveau pour notre groupe. D’où provient cette résilience? Je crois qu’elle provient d’un immense désir de gagner. Notre équipe veut gagner. Je ne dis pas que les autres équipes ou que les Panthers ne veulent pas gagner aussi. Mais notre groupe a ce désir profond. Nous savons comment nous relever. Nous avons maintenant l’occasion de le prouver dans cette finale. »
Skinner a aussi dit qu’il ne faut pas commettre l’erreur d’enterrer les Oilers trop rapidement.
« Nous connaissons notre réalité, nous perdons 2-0 dans cette finale, a dit le gardien des Oilers. Mais nous avons connu des situations bien pires cette année. Au mois de novembre, nous étions l’une des pires équipes de la LNH. Nous perdions aussi 3-2 après cinq matchs au deuxième tour contre les Canucks. Nous avons gagné deux matchs où nous faisions face à l’élimination. À mes yeux, nous jouons notre meilleur hockey quand nous avons le dos acculé au mur. Nous espérons recréer la même chose contre les Panthers. »
Voisin de casier dans le majestueux vestiaire des Oilers, Desharnais n’avait pas entendu les paroles de son bon ami, mais il a pratiquement utilisé les mêmes mots.
« Cette équipe-ci, chaque fois qu’on a été acculé au mur, on a trouvé une façon de s’en sortir. Que ce soit Leon, Connor, tout le monde trouve une façon d’élever son jeu un peu. Quand tout le monde se met ensemble, que tout le monde fait attention aux détails et que tout le monde est patient et confiant, on est une équipe difficile à battre. »
Les Oilers n’ont marqué qu’un but en deux matchs. McDavid n’a qu’une passe. Draisaitl n’a toujours pas écrit son nom sur la feuille de pointage. L’avantage numérique n’a pas encore marqué après sept occasions. Et cette équipe ne génère pratiquement aucune chance de marquer de la part de ses deux derniers trios.
Oui, il y a plusieurs trucs à corriger. Mais les Oilers ont confiance de dénicher les bons ajustements.
« Nous avons toujours comme mentalité de gagner le prochain match, a dit l’entraîneur-chef Kris Knoblauch. Nous gardons la même approche. Nous devons nous concentrer sur plusieurs détails. Ils ont de quoi être fiers de leur parcours. Mais en disant cela, je sais très bien que nous ne pouvons pas être fiers après nos deux premiers matchs dans cette finale. Chacun de nos joueurs a les outils pour dominer, mais ils doivent utiliser les bons outils afin de construire le bon casse-tête collectivement. »
Un avantage à la maison?
Sur le strict plan des statistiques, les Panthers ont un dossier de six victoires et deux revers en huit matchs sur des patinoires adverses depuis le début des séries.
Les Oilers ont une fiche de six victoires et trois défaites à la maison. Mais depuis le début des séries, il n’y a pas un réel avantage à jouer devant ses propres partisans.
Après 83 matchs en séries, l’équipe qui visite a gagné 44 fois. L’équipe à la maison a donc signé seulement 39 victoires.
Cette statistique restait toutefois six pieds sous terre dans les discours des joueurs des Oilers.
« Il y a un réel avantage à jouer à la maison, a assuré l’ailier Connor Brown. Je peux penser au sixième match de la finale de l’Ouest. Stu (Stuart Skinner) était notre meilleur joueur. Mais le deuxième meilleur joueur était notre foule. Ils ont procuré une énergie folle en fin de match. »
« Juste le confort d’être à la maison, ça aide beaucoup, a ajouté Desharnais. Évidemment, avoir une foule comme on a, avec les meilleurs partisans de la ligue, il va falloir les garder engagés dès le début. On sait ce qu’on a à faire. Il va falloir exécuter en partant et jouer pendant 60 minutes. Ça pourrait être un match de 0-0 pendant 40 minutes, mais ce n’est pas grave. Il faut avoir du rythme et garder la foule engagée. »
Pour ce troisième match de la finale, Knoblauch a offert quelques indices au sujet de sa formation. Darnell Nurse devrait être en uniforme, mais Evander Kane pourrait sauter son tour. Corey Perry, quant à lui, devrait regagner sa place à l’aile droite.